Les Merveilles de la science/Photographie - Supplément

Nonfiction, Science & Nature, Science, Chemistry, Technical & Industrial, General Chemistry
Cover of the book Les Merveilles de la science/Photographie - Supplément by Louis Figuier, Eric HELAN
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Author: Louis Figuier ISBN: 1230001324280
Publisher: Eric HELAN Publication: March 12, 2016
Imprint: Language: French
Author: Louis Figuier
ISBN: 1230001324280
Publisher: Eric HELAN
Publication: March 12, 2016
Imprint:
Language: French

Depuis la publication de notre Notice sur la Photographie, dans lesMerveilles de la science[1], une véritable révolution s’est opérée dans la pratique de cet art. Un procédé nouveau, le procédé au gélatino-bromure d’argent, est venu détrôner la plupart des anciens modes opératoires. Les plaques au gélatino-bromure d’argent, que l’on trouve toutes préparées dans le commerce, et qui s’influencent à sec, ont remplacé les plaques que le photographe devait péniblement préparer avec le collodion humide ou l’albumine. Et ce procédé réunit tant de conditions surprenantes — une promptitude de pose inouïe et une simplicité d’exécution extraordinaire, — qu’aujourd’hui, on ne voit guère chez les photographes de profession, comme entre les mains des amateurs, que la plaque sèche gélatino-bromurée, ou le papier négatif au gélatino-bromure. Cet engouement, disons-le, va même trop loin ; car l’ancien procédé des négatifs au collodion humide est bien préférable au gélatino-bromure, quand on veut obtenir des œuvres irréprochables, sous le rapport de la finesse et de la précision.

Quoi qu’il en soit, le procédé au gélatino-bromure, où le temps de pose est réduit à quelques secondes, et le développement de l’image à quelques minutes, a eu pour résultat de donner à la photographie un élan sans pareil. Aujourd’hui, tout le monde peut devenir photographe. Non seulement le voyageur, mais toute personne, peut se donner la distraction charmante de cet art ; et les dames elles-mêmes s’y adonnent, sans crainte de tacher leurs doigts, ou d’afficher des prétentions savantes. Tandis qu’il fallait autrefois des semaines pour copier une vue, un monument, pour achever un portrait et en tirer des épreuves positives, aujourd’hui ces opérations se font, pour ainsi dire, à la vapeur, en d’autres termes, d’une manière instantanée, pour la pose, et extrêmement rapide pour le développement et le fixage. Plus de ces interminables préparatifs, qui décourageaient d’avance les plus patients praticiens ; plus de perte de temps, dans le travail de l’atelier. Tout est rapide, au plus haut degré, et c’est ce qui a déterminé la vulgarisation de la photographie, devenue un instrument usuel pour l’artiste, et un délassement sans pareil pour l’oisif et l’amateur.

Cette méthode remplace aujourd’hui le dessin, dans une foule de cas. Les ingénieurs, les architectes, s’en servent pour le lever des plans topographiques, pour les projets de construction, les modèles de charpente et d’échafaudage, etc. Quand on construit une pile de pont, un navire, un appareil mécanique, une maison ou un édifice, il est plus commode de prendre, chaque semaine, la photographie de la situation actuelle du travail, que de dresser d’interminables états. Aucune infidélité n’est à craindre avec le dessin pris par l’instrument optique et chimique...

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Depuis la publication de notre Notice sur la Photographie, dans lesMerveilles de la science[1], une véritable révolution s’est opérée dans la pratique de cet art. Un procédé nouveau, le procédé au gélatino-bromure d’argent, est venu détrôner la plupart des anciens modes opératoires. Les plaques au gélatino-bromure d’argent, que l’on trouve toutes préparées dans le commerce, et qui s’influencent à sec, ont remplacé les plaques que le photographe devait péniblement préparer avec le collodion humide ou l’albumine. Et ce procédé réunit tant de conditions surprenantes — une promptitude de pose inouïe et une simplicité d’exécution extraordinaire, — qu’aujourd’hui, on ne voit guère chez les photographes de profession, comme entre les mains des amateurs, que la plaque sèche gélatino-bromurée, ou le papier négatif au gélatino-bromure. Cet engouement, disons-le, va même trop loin ; car l’ancien procédé des négatifs au collodion humide est bien préférable au gélatino-bromure, quand on veut obtenir des œuvres irréprochables, sous le rapport de la finesse et de la précision.

Quoi qu’il en soit, le procédé au gélatino-bromure, où le temps de pose est réduit à quelques secondes, et le développement de l’image à quelques minutes, a eu pour résultat de donner à la photographie un élan sans pareil. Aujourd’hui, tout le monde peut devenir photographe. Non seulement le voyageur, mais toute personne, peut se donner la distraction charmante de cet art ; et les dames elles-mêmes s’y adonnent, sans crainte de tacher leurs doigts, ou d’afficher des prétentions savantes. Tandis qu’il fallait autrefois des semaines pour copier une vue, un monument, pour achever un portrait et en tirer des épreuves positives, aujourd’hui ces opérations se font, pour ainsi dire, à la vapeur, en d’autres termes, d’une manière instantanée, pour la pose, et extrêmement rapide pour le développement et le fixage. Plus de ces interminables préparatifs, qui décourageaient d’avance les plus patients praticiens ; plus de perte de temps, dans le travail de l’atelier. Tout est rapide, au plus haut degré, et c’est ce qui a déterminé la vulgarisation de la photographie, devenue un instrument usuel pour l’artiste, et un délassement sans pareil pour l’oisif et l’amateur.

Cette méthode remplace aujourd’hui le dessin, dans une foule de cas. Les ingénieurs, les architectes, s’en servent pour le lever des plans topographiques, pour les projets de construction, les modèles de charpente et d’échafaudage, etc. Quand on construit une pile de pont, un navire, un appareil mécanique, une maison ou un édifice, il est plus commode de prendre, chaque semaine, la photographie de la situation actuelle du travail, que de dresser d’interminables états. Aucune infidélité n’est à craindre avec le dessin pris par l’instrument optique et chimique...

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