Author: | Louis Figuier | ISBN: | 1230001310108 |
Publisher: | Eric HELAN | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Louis Figuier |
ISBN: | 1230001310108 |
Publisher: | Eric HELAN |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
L’histoire des sciences ressemble à celle des nations. Si les annales des peuples nous montrent quelques-unes de ces périodes brillantes, dans lesquelles les événements semblent se réunir et se presser, comme pour ajouter à la gloire, à la renommée d’un empire, on trouve aussi dans les fastes des sciences quelques-unes de ces époques privilégiées où le nombre, l’importance et la grandeur des découvertes, jettent le plus vif éclat sur le temps qui les vit naître.
C’est une période de ce genre que parcourait la physique naissante au milieu du siècle dernier. En 1746, un physicien de la Hollande avait découvert l’appareil célèbre connu sous le nom de bouteille de Leyde, et les merveilleux effets de cet instrument produisaient en Europe une impression extraordinaire. Toutes les académies, toutes les sociétés savantes, suspendirent leurs travaux habituels, pour s’adonner à l’étude des phénomènes électriques, à peine connus jusque-là. Les nouvelles découvertes sur l’électricité, n’avaient pas tardé à pénétrer jusqu’au vulgaire, dont elles frappaient l’imagination, et les personnes les plus étrangères aux sciences étaient aussi les plus empressées à rechercher le spectacle de ces curieux phénomènes. Des démonstrateurs ambulants allaient de ville en ville, colportant dans tous les pays l’expérience du choc électrique, et trouvaient leur bénéfice à cette propagande banale de la nouveauté scientifique. Les princes et les grands, si peu soucieux d’ordinaire de ce genre de faits, en avaient été les premiers témoins ; car c’est dans le palais du roi de France et en présence de toute sa cour que l’on avait vu répéter, pour la première fois, l’expérience de la chaîne électrique...
L’histoire des sciences ressemble à celle des nations. Si les annales des peuples nous montrent quelques-unes de ces périodes brillantes, dans lesquelles les événements semblent se réunir et se presser, comme pour ajouter à la gloire, à la renommée d’un empire, on trouve aussi dans les fastes des sciences quelques-unes de ces époques privilégiées où le nombre, l’importance et la grandeur des découvertes, jettent le plus vif éclat sur le temps qui les vit naître.
C’est une période de ce genre que parcourait la physique naissante au milieu du siècle dernier. En 1746, un physicien de la Hollande avait découvert l’appareil célèbre connu sous le nom de bouteille de Leyde, et les merveilleux effets de cet instrument produisaient en Europe une impression extraordinaire. Toutes les académies, toutes les sociétés savantes, suspendirent leurs travaux habituels, pour s’adonner à l’étude des phénomènes électriques, à peine connus jusque-là. Les nouvelles découvertes sur l’électricité, n’avaient pas tardé à pénétrer jusqu’au vulgaire, dont elles frappaient l’imagination, et les personnes les plus étrangères aux sciences étaient aussi les plus empressées à rechercher le spectacle de ces curieux phénomènes. Des démonstrateurs ambulants allaient de ville en ville, colportant dans tous les pays l’expérience du choc électrique, et trouvaient leur bénéfice à cette propagande banale de la nouveauté scientifique. Les princes et les grands, si peu soucieux d’ordinaire de ce genre de faits, en avaient été les premiers témoins ; car c’est dans le palais du roi de France et en présence de toute sa cour que l’on avait vu répéter, pour la première fois, l’expérience de la chaîne électrique...