Author: | walter SCOTT | ISBN: | 1230000235592 |
Publisher: | NA | Publication: | April 25, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | walter SCOTT |
ISBN: | 1230000235592 |
Publisher: | NA |
Publication: | April 25, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
cet ouvrage a ete revu et corrige pour une lecture kindle
MINUTES.
Des séances d’une assemblée générale d’actionnaires se proposant de former une société, et d’établir un capital à l’effet d’écrire et de publier tous les ouvrages connus sous le nom de Romans de l’auteur de Waverley, lesdites séances tenues dans la caverne de Waterloo, Regent’s-Beidge, à Édimbourg, le 1er juin 1823.
Le lecteur doit avoir remarqué que les papiers publics rapportèrent, avec un peu plus d’inexactitude encore que de coutume, les divers récits des incidents qui se passèrent à cette assemblée ; mais qu’on ne croie pas que ce surcroît d’erreurs fût causé par une fausse délicatesse des personnes chargées de l’impression, qui auraient alors négligé d’user du privilège dont elles jouissent, de se présenter toujours partout où quelques individus sont rassemblés, et de livrer aux presses publiques tout ce qui peut alors se passer de plus secret dans ces réunions. Mais on avait eu recours à des moyens vraiment inusités et arbitraires pour empêcher les rapporteurs d’user d’un droit qu’on leur accorde généralement dans presque toutes les assemblées commerciales ou politiques ; au point que notre propre rapporteur se hasarda de se cacher sous la table du secrétaire, où on ne le découvrit qu’au moment où la séance allait se terminer. Nous avouerons avec dépit qu’il eut beaucoup à souffrir de coups de pied et de coups de poing, et que deux ou trois des pages les plus curieuses de son manuscrit furent déchirées. Voilà pourquoi son récit se termine aussi brusquement. Nous ne pouvons considérer ce procédé que comme très-illibéral, surtout de la part de personnes qui connaissent tout ce qui concerne la presse ; et, attendu la quantité fatigante de leurs publications périodiques ou non, elles doivent certainement se trouver fort heureuses que notre rapporteur maltraité se soit borné, pour toute vengeance, à donner un certain ton d’aigreur au compte qu’il rend de leur séance. (Journal d’Édimbourg.)
Une assemblée de toutes les personnes intéressées à la publication des ouvrages célèbres connus sous le nom de Romans de l’auteur de Waverley, ayant été convoquée par un avertissement public, divers littérateurs distingués s’y rendirent. On convint d’abord que les individus présents seraient désignés par les noms qu’ils portent dans les romans en question. Eidolon[2] fut, en conséquence, unanimement appelé au fauteuil, et Jonathan Oldbuck, écuyer de Monkbarns[3], consentit à remplir les fonctions de secrétaire.
Le président prit la parole, et dit :
« MESSIEURS, « Je n’ai nullement besoin de vous rappeler que nous avons le même intérêt dans la propriété des compositions littéraires qui, grâce à nos travaux communs, se sont accumulées, tandis que le public s’amuse
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MINUTES.
Des séances d’une assemblée générale d’actionnaires se proposant de former une société, et d’établir un capital à l’effet d’écrire et de publier tous les ouvrages connus sous le nom de Romans de l’auteur de Waverley, lesdites séances tenues dans la caverne de Waterloo, Regent’s-Beidge, à Édimbourg, le 1er juin 1823.
Le lecteur doit avoir remarqué que les papiers publics rapportèrent, avec un peu plus d’inexactitude encore que de coutume, les divers récits des incidents qui se passèrent à cette assemblée ; mais qu’on ne croie pas que ce surcroît d’erreurs fût causé par une fausse délicatesse des personnes chargées de l’impression, qui auraient alors négligé d’user du privilège dont elles jouissent, de se présenter toujours partout où quelques individus sont rassemblés, et de livrer aux presses publiques tout ce qui peut alors se passer de plus secret dans ces réunions. Mais on avait eu recours à des moyens vraiment inusités et arbitraires pour empêcher les rapporteurs d’user d’un droit qu’on leur accorde généralement dans presque toutes les assemblées commerciales ou politiques ; au point que notre propre rapporteur se hasarda de se cacher sous la table du secrétaire, où on ne le découvrit qu’au moment où la séance allait se terminer. Nous avouerons avec dépit qu’il eut beaucoup à souffrir de coups de pied et de coups de poing, et que deux ou trois des pages les plus curieuses de son manuscrit furent déchirées. Voilà pourquoi son récit se termine aussi brusquement. Nous ne pouvons considérer ce procédé que comme très-illibéral, surtout de la part de personnes qui connaissent tout ce qui concerne la presse ; et, attendu la quantité fatigante de leurs publications périodiques ou non, elles doivent certainement se trouver fort heureuses que notre rapporteur maltraité se soit borné, pour toute vengeance, à donner un certain ton d’aigreur au compte qu’il rend de leur séance. (Journal d’Édimbourg.)
Une assemblée de toutes les personnes intéressées à la publication des ouvrages célèbres connus sous le nom de Romans de l’auteur de Waverley, ayant été convoquée par un avertissement public, divers littérateurs distingués s’y rendirent. On convint d’abord que les individus présents seraient désignés par les noms qu’ils portent dans les romans en question. Eidolon[2] fut, en conséquence, unanimement appelé au fauteuil, et Jonathan Oldbuck, écuyer de Monkbarns[3], consentit à remplir les fonctions de secrétaire.
Le président prit la parole, et dit :
« MESSIEURS, « Je n’ai nullement besoin de vous rappeler que nous avons le même intérêt dans la propriété des compositions littéraires qui, grâce à nos travaux communs, se sont accumulées, tandis que le public s’amuse