Author: | Paul Féval | ISBN: | 1230000271789 |
Publisher: | Largau | Publication: | October 2, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Paul Féval |
ISBN: | 1230000271789 |
Publisher: | Largau |
Publication: | October 2, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait du livre :
Vers la fin de mai de l’année 1662, à deux heures de relevée, un brillant cortége déboucha de la rue Neuve et envahit la place majeure de Ajuda qui était une des plus larges de la vieille ville de Lisbonne. C’étaient tous gens de guerre à cheval, splendidement empanachés, et faisant caracoler leurs montures au grand déplaisir des bourgeois qui se collaient à la muraille, en grommelant tout autre chose que des bénédictions.
Les gens du cortége ne s’inquiétaient guère de si peu. Ils avançaient toujours, et bientôt le dernier cavalier eut tourné l’encoignure de la rue Neuve. Alors, les trompettes sonnèrent à grand fracas, et le cortége se rangea en cercle autour d’un seigneur de mine arrogante, lequel toucha négligemment son feutre, et déroula un parchemin scellé aux armes de Bragance.
– Trompettes, sonnez ! dit-il d’une voix rude qui contrastait fort avec son élégante façon de chevaucher, n’avez-vous plus d’haleine ? Par mes ancêtres, qui étaient seigneurs suzerains de Vintimiglia, au beau pays d’Italie, sonnez mieux, ou je vous garde les étrivières au retour !
Et, se tournant vers ses compagnons :
– Ces drôles pensent-ils que je vais lire l’ordre de Sa Majesté le roi pour quelques douzaines de manants effarés, auxquels la frayeur a ôté les oreilles ? ajouta-t-il. Holà ! sonnez, marauds ! sonnez jusqu’à ce que la place soit remplie, et qu’il y ait, pour chaque pavé, une tête obtuse de bourgeois.
Pour connaître la suite, achetez ce merveilleux et captivant roman
Extrait du livre :
Vers la fin de mai de l’année 1662, à deux heures de relevée, un brillant cortége déboucha de la rue Neuve et envahit la place majeure de Ajuda qui était une des plus larges de la vieille ville de Lisbonne. C’étaient tous gens de guerre à cheval, splendidement empanachés, et faisant caracoler leurs montures au grand déplaisir des bourgeois qui se collaient à la muraille, en grommelant tout autre chose que des bénédictions.
Les gens du cortége ne s’inquiétaient guère de si peu. Ils avançaient toujours, et bientôt le dernier cavalier eut tourné l’encoignure de la rue Neuve. Alors, les trompettes sonnèrent à grand fracas, et le cortége se rangea en cercle autour d’un seigneur de mine arrogante, lequel toucha négligemment son feutre, et déroula un parchemin scellé aux armes de Bragance.
– Trompettes, sonnez ! dit-il d’une voix rude qui contrastait fort avec son élégante façon de chevaucher, n’avez-vous plus d’haleine ? Par mes ancêtres, qui étaient seigneurs suzerains de Vintimiglia, au beau pays d’Italie, sonnez mieux, ou je vous garde les étrivières au retour !
Et, se tournant vers ses compagnons :
– Ces drôles pensent-ils que je vais lire l’ordre de Sa Majesté le roi pour quelques douzaines de manants effarés, auxquels la frayeur a ôté les oreilles ? ajouta-t-il. Holà ! sonnez, marauds ! sonnez jusqu’à ce que la place soit remplie, et qu’il y ait, pour chaque pavé, une tête obtuse de bourgeois.
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