Un recueil de nouvelles relatant l'atrocité de la Première Guerre mondiale
Ce 16 avril 1917, nous voici à nouveau dans les entrailles de l’enfer. Nous attendons le coup de sifflet pour monter à l’assaut.
J’ai conjugué le verbe attendre à tous les temps. J’ai attendu sans angoisse la lettre de mobilisation. J’attendais avec impatience les lettres et les colis, ces traits d’union avec l’arrière. Aujourd’hui, j’attends la mort, cette faux qui m’a seulement effleuré durant deux ans. Camarde, camarade…
À l'aide de détails historiques saisissants, Maryline Martin réussit à retranscrire l'enfer des tranchées tout au long de ses textes
Les Dames du Chemin a obtenu les prix suivants :
- Prix des lecteurs de la bibliothèque d'Aumale (automne 2013)
- Prix de la nouvelle "La Femme renard", Lauzerte (automne 2014)
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Dès les premières pages, j’ai senti que ce que je découvrais n’était ni banal ni rebattu, et qu’au-delà des personnages embarqués dans le tumulte et les violences de cette Grande, mais épouvantable Guerre, il y avait autre chose." (Jean-Pierre Verney, conseiller du Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux)
A PROPOS DE L'AUTEUR
Maryline Martin est née en 1967 à Angoulême. Pour des raisons professionnelles, elle vit à Paris où elle travaille dans un service de Ressources Humaines. Des recherches sur son grand-oncle tué au Chemin des Dames l'ont amenée à écrire ce recueil de nouvelles sur la Grande Guerre.
EXTRAIT
Un épais brouillard entoure le boyau 14. L’air est chargé d’humidité. La pluie, la neige sont notre quotidien. Avant la guerre, je l’aimais bien, la neige. Je me souviens des batailles de boules glacées avec mes frères et de nos courses enfantines dans la campagne. Nos cris semblaient retenus prisonniers dans ce paysage cotonneux. Mon enfance s’est enfuie avec mes années d’insouciance. Depuis trois ans, le monde est à feu et à sang : c’est la guerre. J’ai laissé un bon nombre de frères d’armes derrière moi, enterrés dans des trous d’obus, quelques fois sous des croix de bois. Des spectres tapis dans ma mémoire. Nous sommes des rescapés des flammes de l’enfer, des morts-vivants. On ne peut que « survivre », après un tel carnage ! C’est une course contre le temps, celui qui nous est compté.
Un recueil de nouvelles relatant l'atrocité de la Première Guerre mondiale
Ce 16 avril 1917, nous voici à nouveau dans les entrailles de l’enfer. Nous attendons le coup de sifflet pour monter à l’assaut.
J’ai conjugué le verbe attendre à tous les temps. J’ai attendu sans angoisse la lettre de mobilisation. J’attendais avec impatience les lettres et les colis, ces traits d’union avec l’arrière. Aujourd’hui, j’attends la mort, cette faux qui m’a seulement effleuré durant deux ans. Camarde, camarade…
À l'aide de détails historiques saisissants, Maryline Martin réussit à retranscrire l'enfer des tranchées tout au long de ses textes
Les Dames du Chemin a obtenu les prix suivants :
- Prix des lecteurs de la bibliothèque d'Aumale (automne 2013)
- Prix de la nouvelle "La Femme renard", Lauzerte (automne 2014)
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Dès les premières pages, j’ai senti que ce que je découvrais n’était ni banal ni rebattu, et qu’au-delà des personnages embarqués dans le tumulte et les violences de cette Grande, mais épouvantable Guerre, il y avait autre chose." (Jean-Pierre Verney, conseiller du Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux)
A PROPOS DE L'AUTEUR
Maryline Martin est née en 1967 à Angoulême. Pour des raisons professionnelles, elle vit à Paris où elle travaille dans un service de Ressources Humaines. Des recherches sur son grand-oncle tué au Chemin des Dames l'ont amenée à écrire ce recueil de nouvelles sur la Grande Guerre.
EXTRAIT
Un épais brouillard entoure le boyau 14. L’air est chargé d’humidité. La pluie, la neige sont notre quotidien. Avant la guerre, je l’aimais bien, la neige. Je me souviens des batailles de boules glacées avec mes frères et de nos courses enfantines dans la campagne. Nos cris semblaient retenus prisonniers dans ce paysage cotonneux. Mon enfance s’est enfuie avec mes années d’insouciance. Depuis trois ans, le monde est à feu et à sang : c’est la guerre. J’ai laissé un bon nombre de frères d’armes derrière moi, enterrés dans des trous d’obus, quelques fois sous des croix de bois. Des spectres tapis dans ma mémoire. Nous sommes des rescapés des flammes de l’enfer, des morts-vivants. On ne peut que « survivre », après un tel carnage ! C’est une course contre le temps, celui qui nous est compté.