Peut-on travailler sans espoir et vivre sans amour ?
« Capital retraite ! Comme s’il s’agissait d’un trésor… Comme si la retraite était le début d’une nouvelle vie, qu’il fallait en mettre de côté pour être bien certain de pouvoir encore s’offrir des entrées en discothèque… On nous prend vraiment pour ce qu’on est ! Passé soixante tickets il n’y a plus rien à espérer, nos forces et nos espérances se sont évanouies dans quarante balais de labeur, on n’est plus qu’une serpillière mal essorée, juste quelques traces d’humidité pour dire que ce n’est pas tout à fait fini, c’est la décrépitude qui commence, et les maladies, pas les petits bobos bien sûr, cette fois c’est du sérieux, du cardio-vasculaire, du cancer et tout le tintouin, de la pathologie lourde, celle qui vous traîne jusqu’au bout du voyage… »
Jeune cadre pas dynamique cherche amour impossible et argent facile. Apprécie sexe et oisiveté, déteste travail et transports en commun. Existence plutôt morne, mais gros potentiel : prépare transfert inégal de fonds…
Un roman qui met en scène des personnages hauts en couleur et qui propose une vision décalée du bonheur...
EXTRAIT
J’en suis. Je n’arriverai sans doute jamais à m’en persuader tout à fait, mais pourtant c’est aussi vrai que vrai : je suis cadre, ingénieur, et tout ce qui va avec. D’ailleurs, c’est sur ce dernier point qu’il y a malentendu : l’ennui ne devait pas faire partie du paquet cadeau. Comment se fait-il qu’une pareille erreur ait pu avoir lieu ? Il m’arrive de revoir mes camarades de promotion, ils n’ont pas l’air de s’ennuyer. D’ailleurs la plupart finissent leurs journées à des heures tardives. Aucun d’entre eux ne parle d’heures supplémentaires… C’est à croire que je suis le seul jobard à ne pas en faire.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Hervé Rouxel a longtemps travaillé dans le secteur bancaire et le domaine informatique. Il écrit des nouvelles et des récits dans la revue Ironie - Interrogation critique et ludique.
À 39 ans, il signe son premier roman.
Peut-on travailler sans espoir et vivre sans amour ?
« Capital retraite ! Comme s’il s’agissait d’un trésor… Comme si la retraite était le début d’une nouvelle vie, qu’il fallait en mettre de côté pour être bien certain de pouvoir encore s’offrir des entrées en discothèque… On nous prend vraiment pour ce qu’on est ! Passé soixante tickets il n’y a plus rien à espérer, nos forces et nos espérances se sont évanouies dans quarante balais de labeur, on n’est plus qu’une serpillière mal essorée, juste quelques traces d’humidité pour dire que ce n’est pas tout à fait fini, c’est la décrépitude qui commence, et les maladies, pas les petits bobos bien sûr, cette fois c’est du sérieux, du cardio-vasculaire, du cancer et tout le tintouin, de la pathologie lourde, celle qui vous traîne jusqu’au bout du voyage… »
Jeune cadre pas dynamique cherche amour impossible et argent facile. Apprécie sexe et oisiveté, déteste travail et transports en commun. Existence plutôt morne, mais gros potentiel : prépare transfert inégal de fonds…
Un roman qui met en scène des personnages hauts en couleur et qui propose une vision décalée du bonheur...
EXTRAIT
J’en suis. Je n’arriverai sans doute jamais à m’en persuader tout à fait, mais pourtant c’est aussi vrai que vrai : je suis cadre, ingénieur, et tout ce qui va avec. D’ailleurs, c’est sur ce dernier point qu’il y a malentendu : l’ennui ne devait pas faire partie du paquet cadeau. Comment se fait-il qu’une pareille erreur ait pu avoir lieu ? Il m’arrive de revoir mes camarades de promotion, ils n’ont pas l’air de s’ennuyer. D’ailleurs la plupart finissent leurs journées à des heures tardives. Aucun d’entre eux ne parle d’heures supplémentaires… C’est à croire que je suis le seul jobard à ne pas en faire.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Hervé Rouxel a longtemps travaillé dans le secteur bancaire et le domaine informatique. Il écrit des nouvelles et des récits dans la revue Ironie - Interrogation critique et ludique.
À 39 ans, il signe son premier roman.