Author: | Gustave Aimard | ISBN: | 1230002343808 |
Publisher: | Paris : Amyot, 1864 | Publication: | May 28, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Gustave Aimard |
ISBN: | 1230002343808 |
Publisher: | Paris : Amyot, 1864 |
Publication: | May 28, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Un conte d'aventure classique d'un homme fait prisonnier par les Guaranis de la Patagonie.
Descendu à terre pour chasser aux environs de la baie de Barbara, près le cap Horn, j’avais été surpris avec deux de mes compagnons, enlevé, fait prisonnier par les Patagons, et j’avais eu la douleur d’assister, du haut d’une falaise assez élevée, au départ du baleinier à bord duquel je m’étais embarqué, au Havre, en qualité de harponneur, et qui, après des recherches infructueuses pour nous retrouver, s’était enfin décidé à remettre à la voile et à fuir au plus vite ces plages inhospitalières où il était contraint d’abandonner trois hommes de son équipage.
Ce fut avec un serrement de cœur inexprimable et les yeux baignés de larmes que je vis se confondre avec l’horizon les voiles blanches du navire sur lequel j’avais, pendant deux ans, été si heureux, au milieu d’hommes que j’aimais et auxquels me rattachaient les liens indissolubles de la patrie.
Lorsque, comme une aile d’alcyon, le navire se fut effacé au loin, que la mer fût redevenue solitaire, je me laissai tomber sur le sol en proie à un sombre désespoir, accusant le ciel de mon malheur et résolu à mourir plutôt que de rester esclave des barbares aux mains desquels j’étais tombé.
Un conte d'aventure classique d'un homme fait prisonnier par les Guaranis de la Patagonie.
Descendu à terre pour chasser aux environs de la baie de Barbara, près le cap Horn, j’avais été surpris avec deux de mes compagnons, enlevé, fait prisonnier par les Patagons, et j’avais eu la douleur d’assister, du haut d’une falaise assez élevée, au départ du baleinier à bord duquel je m’étais embarqué, au Havre, en qualité de harponneur, et qui, après des recherches infructueuses pour nous retrouver, s’était enfin décidé à remettre à la voile et à fuir au plus vite ces plages inhospitalières où il était contraint d’abandonner trois hommes de son équipage.
Ce fut avec un serrement de cœur inexprimable et les yeux baignés de larmes que je vis se confondre avec l’horizon les voiles blanches du navire sur lequel j’avais, pendant deux ans, été si heureux, au milieu d’hommes que j’aimais et auxquels me rattachaient les liens indissolubles de la patrie.
Lorsque, comme une aile d’alcyon, le navire se fut effacé au loin, que la mer fût redevenue solitaire, je me laissai tomber sur le sol en proie à un sombre désespoir, accusant le ciel de mon malheur et résolu à mourir plutôt que de rester esclave des barbares aux mains desquels j’étais tombé.