Le gaucher

Fiction & Literature, Poetry
Cover of the book Le gaucher by Marc Villard, FeniXX réédition numérique
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Marc Villard ISBN: 9782402080545
Publisher: FeniXX réédition numérique Publication: January 1, 1981
Imprint: FeniXX réédition numérique (Vrac) Language: French
Author: Marc Villard
ISBN: 9782402080545
Publisher: FeniXX réédition numérique
Publication: January 1, 1981
Imprint: FeniXX réédition numérique (Vrac)
Language: French

Et si le gaucher aidait à passer de sa main habile les morts de peur. S’il était homme à tendre la main aux égarés. Il serait le plus adroit de passeurs, et la camarde viendrait à lui pour le saluer. Marc Villard crispe ses doigts sur le souvenir. Ses yeux sont noyés d’images de morts encore tièdes. Il arrache à la peur du monde l’histoire taboue, la sale histoire qui finit en peau de chagrin sur un fond de murmures sanglots. Il sait dire l’agonie à vi comme s’il avait monté sa plume sur une lame de rasoir. Ses mots pulsent dans la chair, comme l’affolement, la chamade. Il rend hommage aux derniers mois aux derniers jours, à la dernière heure et au dernier souffle de Washita, Mamar Custer, sa maternelle. Elle qui ravale sa maladie pour ne pas effrayer. Sa maladie : un méchant cancer rapide. Et Marc Villard écorche sa mémoire en même temps qu’il nous secoue des hoquets rauques du malaise. Alors, seulement, la mort nous devient familière comme jamais. Cette mort, au seuil de toute porte cette mort qui castre, cette mort qui enfante : il y a eu « Le livre de ma mère. » (Albert Cohen), il y a « Washita ». Sans doute parce qu’elle n’a pas été inventée pour cause de roman. Cette mort-là s’est logée dans la tête de celui qui la raconte, un jour de deuil amour, balle dum dum suicide tenté, parce qu’une mère ne meurt pas c’est bien connu : elle renaît. Il importe peu de mettre un nom sur pareille écriture, orpheline à tous les genres, styles, catégories. Elle vient du corps comme épanchement de sang-mêlé de pus et d’os. Mille styles. Ceci n’est pas de la littérature au sens conchié par la fréquentateur d’asiles. Elle est harpie, gouape, sœur des lutins d’Artaud. Rien non, rien ne saurait désormais arrêter sa sauvagerie. Elle glisse entre les mains des dresseurs de tigres, braconneurs en tous genres, en tous styles, en toutes catégories. Elle est gauchère contre tout.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Et si le gaucher aidait à passer de sa main habile les morts de peur. S’il était homme à tendre la main aux égarés. Il serait le plus adroit de passeurs, et la camarde viendrait à lui pour le saluer. Marc Villard crispe ses doigts sur le souvenir. Ses yeux sont noyés d’images de morts encore tièdes. Il arrache à la peur du monde l’histoire taboue, la sale histoire qui finit en peau de chagrin sur un fond de murmures sanglots. Il sait dire l’agonie à vi comme s’il avait monté sa plume sur une lame de rasoir. Ses mots pulsent dans la chair, comme l’affolement, la chamade. Il rend hommage aux derniers mois aux derniers jours, à la dernière heure et au dernier souffle de Washita, Mamar Custer, sa maternelle. Elle qui ravale sa maladie pour ne pas effrayer. Sa maladie : un méchant cancer rapide. Et Marc Villard écorche sa mémoire en même temps qu’il nous secoue des hoquets rauques du malaise. Alors, seulement, la mort nous devient familière comme jamais. Cette mort, au seuil de toute porte cette mort qui castre, cette mort qui enfante : il y a eu « Le livre de ma mère. » (Albert Cohen), il y a « Washita ». Sans doute parce qu’elle n’a pas été inventée pour cause de roman. Cette mort-là s’est logée dans la tête de celui qui la raconte, un jour de deuil amour, balle dum dum suicide tenté, parce qu’une mère ne meurt pas c’est bien connu : elle renaît. Il importe peu de mettre un nom sur pareille écriture, orpheline à tous les genres, styles, catégories. Elle vient du corps comme épanchement de sang-mêlé de pus et d’os. Mille styles. Ceci n’est pas de la littérature au sens conchié par la fréquentateur d’asiles. Elle est harpie, gouape, sœur des lutins d’Artaud. Rien non, rien ne saurait désormais arrêter sa sauvagerie. Elle glisse entre les mains des dresseurs de tigres, braconneurs en tous genres, en tous styles, en toutes catégories. Elle est gauchère contre tout.

More books from FeniXX réédition numérique

Cover of the book Les enfants en difficulté : des troubles légers aux cas graves by Marc Villard
Cover of the book Histoire du libéralisme politique by Marc Villard
Cover of the book Histoire économique et sociale de la Ve République (2) by Marc Villard
Cover of the book Soyez un formateur efficace by Marc Villard
Cover of the book Histoire d'une institution française, l'École alsacienne (2). L'École de la légende by Marc Villard
Cover of the book Matière à symbolisation by Marc Villard
Cover of the book Éléments d'une poétique littéraire au XVIIe siècle by Marc Villard
Cover of the book Écoles : violence ou pédagogie ? by Marc Villard
Cover of the book Islam : guerre à l'Occident ? by Marc Villard
Cover of the book Kelsen et Hart by Marc Villard
Cover of the book Brouillard d'Écosse by Marc Villard
Cover of the book Métalikus by Marc Villard
Cover of the book Quand plus rien ne va de soi by Marc Villard
Cover of the book Pays, paysans, paysages by Marc Villard
Cover of the book Paul Éluard : l'amour, la révolte, le rêve by Marc Villard
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy