Lazare

Comédie lyrique en un acte ( Edition intégrale )

Nonfiction, Entertainment, Performing Arts, Theatre, Acting & Auditioning, Fiction & Literature, Drama
Cover of the book Lazare by Émile Zola, Paris, 1893
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Author: Émile Zola ISBN: 1230002820088
Publisher: Paris, 1893 Publication: November 8, 2018
Imprint: Language: French
Author: Émile Zola
ISBN: 1230002820088
Publisher: Paris, 1893
Publication: November 8, 2018
Imprint:
Language: French

PERSONNAGES :..
LAZARE..
JESUS..
LA MERE..
L’EPOUSE..
L’ENFANT..
LE CHOEUR...

Une grotte profonde et sauvage. A gauche, par une déchirure, par une gorge étroite, tombe un large rayon de soleil. Des blocs de rochers ont roulé jusqu’au milieu de la grotte. C’est contre un de ces blocs que se trouve le tombeau de LAZARE, un simple trou creusé dans la roche du sol, et que recouvre une dalle épaisse.

LE CHOEUR.
Lazare est mort, ô Jésus, et nous le pleurons depuis quatre jours, désespérément, nous tous, ses amis Voici le tombeau où nous l’avons couché, de nos mains charitables. Et nous t’amenons ici, toi qui marches sur les eaux et qui rouvres à la clarté les yeux morts des aveugles, pour que tu le rendes vivant à notre affection. Un mot de toi, Maître tout puissant, et il ressuscitera.
JESUS.
Lazare est mort, et mon cœur est plein d’une infinie pitié. Avec vous, je le pleure, je pleure la misère de l’humanité souffrante. Pourquoi donc le réveiller à cette vie terrible de tourments?
LE CHOEUR.
Nous l’aimions tant, nous le voulons parmi nous, pour l’aimer encore. Regarde à tes pieds, sa mère est là, et son épouse, et son enfant, qui te supplient de le leur rendre.
JESUS.
Quand on a vécu, on a fait son devoir; il serait injuste et cruel de revivre. Ma miséricorde, ma bonté immense va aux pauvres créatures, lasses du labeur accompli, qui dorment sous la terre l’éternel et bon sommeil réparateur.
LA MERE.
O Jésus, Lazare est mort, et je suis la mère. Mon flanc déchiré crie vers toi, qui peux d’un mot fermer ma blessure. Tout le sang de mes veines s’en va, avec mon pauvre enfant qui est parti.
Ne sais-tu pas que je l’ai fait du meilleur de moi-même, de ma souffrance et de ma tendresse? Il est sorti de ma chair, il a bu mon lait, il a grandi dans mes larmes, il y a de son malheur à lui au fond de chacune de mes rides.
Rends-le-moi, même s’il faut qu’il souffre et que je souffre encore. Tout enfant, je l’ai gardé trois mois sur mes genoux, sans bouger, pour le défendre contre la mort qui rôdait. Rends-le-moi, nous pleurerons ensemble, et nous serons heureux.

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PERSONNAGES :..
LAZARE..
JESUS..
LA MERE..
L’EPOUSE..
L’ENFANT..
LE CHOEUR...

Une grotte profonde et sauvage. A gauche, par une déchirure, par une gorge étroite, tombe un large rayon de soleil. Des blocs de rochers ont roulé jusqu’au milieu de la grotte. C’est contre un de ces blocs que se trouve le tombeau de LAZARE, un simple trou creusé dans la roche du sol, et que recouvre une dalle épaisse.

LE CHOEUR.
Lazare est mort, ô Jésus, et nous le pleurons depuis quatre jours, désespérément, nous tous, ses amis Voici le tombeau où nous l’avons couché, de nos mains charitables. Et nous t’amenons ici, toi qui marches sur les eaux et qui rouvres à la clarté les yeux morts des aveugles, pour que tu le rendes vivant à notre affection. Un mot de toi, Maître tout puissant, et il ressuscitera.
JESUS.
Lazare est mort, et mon cœur est plein d’une infinie pitié. Avec vous, je le pleure, je pleure la misère de l’humanité souffrante. Pourquoi donc le réveiller à cette vie terrible de tourments?
LE CHOEUR.
Nous l’aimions tant, nous le voulons parmi nous, pour l’aimer encore. Regarde à tes pieds, sa mère est là, et son épouse, et son enfant, qui te supplient de le leur rendre.
JESUS.
Quand on a vécu, on a fait son devoir; il serait injuste et cruel de revivre. Ma miséricorde, ma bonté immense va aux pauvres créatures, lasses du labeur accompli, qui dorment sous la terre l’éternel et bon sommeil réparateur.
LA MERE.
O Jésus, Lazare est mort, et je suis la mère. Mon flanc déchiré crie vers toi, qui peux d’un mot fermer ma blessure. Tout le sang de mes veines s’en va, avec mon pauvre enfant qui est parti.
Ne sais-tu pas que je l’ai fait du meilleur de moi-même, de ma souffrance et de ma tendresse? Il est sorti de ma chair, il a bu mon lait, il a grandi dans mes larmes, il y a de son malheur à lui au fond de chacune de mes rides.
Rends-le-moi, même s’il faut qu’il souffre et que je souffre encore. Tout enfant, je l’ai gardé trois mois sur mes genoux, sans bouger, pour le défendre contre la mort qui rôdait. Rends-le-moi, nous pleurerons ensemble, et nous serons heureux.

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