Author: | Katherine Mansfield | ISBN: | 9782824716626 |
Publisher: | Bibebook | Publication: | June 9, 2015 |
Imprint: | Bibebook | Language: | French |
Author: | Katherine Mansfield |
ISBN: | 9782824716626 |
Publisher: | Bibebook |
Publication: | June 9, 2015 |
Imprint: | Bibebook |
Language: | French |
Katherine Mansfield est un écrivain et une poétesse britannique d'origine néo-zélandaise. Puisant son inspiration tout autant de ses expériences familiales que de ses nombreux voyages, elle contribua au renouvellement de la nouvelle de modernisme avec ses récits basés sur l’observation et souvent dénués d’intrigue. Extrait : C'étaient de mesquines petites demeures peintes en brun chocolat. Dans leurs jardinets, on ne voyait que des tiges de choux, des poules maladives et des boîtes de conserves de tomates vides. Même la fumée qui sortait de leurs cheminées avait un air indigent. C'étaient de petits lambeaux, des débris de fumée, si différents des grands panaches argentés qui de déroulaient au sortir des cheminées de Sheridan. Dans la ruelle habitaient des blanchisseuses, des marronneurs et un homme dont la maison avait sa façade toute parsemée de minuscules cages d'oiseaux. Les enfants fourmillaient. Quand les Sheridan étaient petits, il leur était défendu de mettre le pied dans ce chemin à cause du langage odieux qu'on y entendait et des maladies qu'ils auraient pu attraper. Mais, depuis qu'ils avaient grandi, Laura et Laurie dans leurs escapades y passaient quelquefois. L'endroit était dégoûtant et sordide. Ils en sortaient avec un frisson. Mais cependant il fallait bien aller partout ; il fallait tout voir. Donc ils y allaient.
Katherine Mansfield est un écrivain et une poétesse britannique d'origine néo-zélandaise. Puisant son inspiration tout autant de ses expériences familiales que de ses nombreux voyages, elle contribua au renouvellement de la nouvelle de modernisme avec ses récits basés sur l’observation et souvent dénués d’intrigue. Extrait : C'étaient de mesquines petites demeures peintes en brun chocolat. Dans leurs jardinets, on ne voyait que des tiges de choux, des poules maladives et des boîtes de conserves de tomates vides. Même la fumée qui sortait de leurs cheminées avait un air indigent. C'étaient de petits lambeaux, des débris de fumée, si différents des grands panaches argentés qui de déroulaient au sortir des cheminées de Sheridan. Dans la ruelle habitaient des blanchisseuses, des marronneurs et un homme dont la maison avait sa façade toute parsemée de minuscules cages d'oiseaux. Les enfants fourmillaient. Quand les Sheridan étaient petits, il leur était défendu de mettre le pied dans ce chemin à cause du langage odieux qu'on y entendait et des maladies qu'ils auraient pu attraper. Mais, depuis qu'ils avaient grandi, Laura et Laurie dans leurs escapades y passaient quelquefois. L'endroit était dégoûtant et sordide. Ils en sortaient avec un frisson. Mais cependant il fallait bien aller partout ; il fallait tout voir. Donc ils y allaient.