Author: | Pierre-Louis-Honoré Chauvet | ISBN: | 1230000300082 |
Publisher: | JCA | Publication: | October 15, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Pierre-Louis-Honoré Chauvet |
ISBN: | 1230000300082 |
Publisher: | JCA |
Publication: | October 15, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
On a écrit beaucoup de livres sur l’Inde ; on a publié sur ce pays volumes sur volumes, mais les auteurs se sont avant tout préoccupés de l’immense empire en partie conquis par les armes anglaises, en partie acheté par la Compagnie moyennant une rente viagère à des rajahs efféminés et ignorants.
Il est vrai que le vaste territoire, aujourd’hui administré par l’Angleterre, soit comme dépendance directe, soit comme simple délégation, comprend une multitude d’États qui sont venus successivement fondre leur autonomie dans l’implacable creuset d’une société de marchands de la Cité.
Qu’adviendra-t-il un jour de cette domination trop absorbante ? Il n’est pas aisé de le prévoir dès à présent. Cependant un examen attentif des populations et de leur attitude prouve d’une manière irréfutable que nos voisins d’outre-Manche n’ont aucune racine dans le pays et que, éminemment aptes à prendre, les Anglais le sont beaucoup moins à se faire aimer.
Ils ont d’ailleurs épuisé l’Inde, autant sinon plus que ses rajahs dont l’avidité ne connaissait pas plus d’obstacle que de frein.
La Compagnie n’a donc pas colonisé ; elle s’est bornée à exploiter. Le gouvernement qui s’est substitué à elle dans la direction des affaires ne colonise pas davantage.
On a écrit beaucoup de livres sur l’Inde ; on a publié sur ce pays volumes sur volumes, mais les auteurs se sont avant tout préoccupés de l’immense empire en partie conquis par les armes anglaises, en partie acheté par la Compagnie moyennant une rente viagère à des rajahs efféminés et ignorants.
Il est vrai que le vaste territoire, aujourd’hui administré par l’Angleterre, soit comme dépendance directe, soit comme simple délégation, comprend une multitude d’États qui sont venus successivement fondre leur autonomie dans l’implacable creuset d’une société de marchands de la Cité.
Qu’adviendra-t-il un jour de cette domination trop absorbante ? Il n’est pas aisé de le prévoir dès à présent. Cependant un examen attentif des populations et de leur attitude prouve d’une manière irréfutable que nos voisins d’outre-Manche n’ont aucune racine dans le pays et que, éminemment aptes à prendre, les Anglais le sont beaucoup moins à se faire aimer.
Ils ont d’ailleurs épuisé l’Inde, autant sinon plus que ses rajahs dont l’avidité ne connaissait pas plus d’obstacle que de frein.
La Compagnie n’a donc pas colonisé ; elle s’est bornée à exploiter. Le gouvernement qui s’est substitué à elle dans la direction des affaires ne colonise pas davantage.