Author: | Stéphane Boudy | ISBN: | 9782366821543 |
Publisher: | Editions Gunten | Publication: | May 4, 2017 |
Imprint: | Editions Gunten | Language: | French |
Author: | Stéphane Boudy |
ISBN: | 9782366821543 |
Publisher: | Editions Gunten |
Publication: | May 4, 2017 |
Imprint: | Editions Gunten |
Language: | French |
Voilà, je suis L’Homme du Transsibérien. J’ai pris neuf fois ce train. Hormis les contrôleurs je suppose que personne ne connaît ce train comme moi. Arrivé au bout du monde. A Hanoï. Il faut aller jusque-là. Dans la ville verte. L’eau verte de ses lacs reflète le vert entier sur les façades des immeubles modernes et des maisons coloniales. Et puis la brume dans sa confusion renforce encore plus ces reflets plaqués par les nuages bas. Enfin, il y a ce vert « mythique », un vert dans l’imaginaire de chacun. Ce mot qui ne quittera jamais la ville quelque soit sa couleur...
Vous me rencontrerez peut-être à 2h00 du matin dans le couloir d’un wagon. Vous chercherez une bière fraîche ou une discussion pour vous rassurer, calmer votre peur, ces idées en boucle à l’intérieur de vous et l’immensité dehors, défiante et qui menace de ne pas en terminer. Vous voudrez parler. Je pourrais aller vous chercher une bière fraîche car les contrôleurs chinois en cachent dans les ventilations. Pour eux et pour en vendre aux touristes. On en boira une. On leur paiera demain.
Et si vous ne me rencontrez pas ce sera encore mieux. Vous ferez ainsi le voyage seul, seulement en vous-mêmes. Vous saurez si cet endroit est bien lavé, pas trop torturé, si votre vie pèse en bonheur ? Vous ne pourrez pas éviter de le savoir. 150 heures de train dressent les états des lieux d’entrée et de sortie: L’état du local. Chez certains, c’est un bon endroit.
Stéphane Boudy nous a enlevés sur le quai, de notre vie qui passe, pour nous emmener avec lui dans le Transsibérien. La force de son écriture nous a happés et transportés par-delà le temps et l’espace. L’Asie, le passé, le présent puis le passé, le présent, l’Asie,... Morceaux de vie que nous lui abandonnons ou lui prenons, avec la seule certitude que nous ne reviendrons pas intacts. Ce voyage intérieur et extérieur nous chamboule. Malgré les codes « comme des pactes » que nous a donnés Stéphane, au départ, le transsibérien « bringuebale la vérité et la tendresse » sur des rails inexorablement parallèles aux autres. En dehors ou en plein cœur d’autres paysages, d’autres pays, nous ne nous éloignons jamais (assez) de la mort...
Au hasard des rencontres, un photographe dont « les yeux avaient l’allure d’une plaque vierge, telle la pellicule » et surtout un auteur qui chausse des « lunettes sociologiques» car même s’il s’en défend, elles lui vont plutôt bien...lorsqu’au travers d’elles, il déplore « notre lourdeur, notre façon d’insister à se...
Voilà, je suis L’Homme du Transsibérien. J’ai pris neuf fois ce train. Hormis les contrôleurs je suppose que personne ne connaît ce train comme moi. Arrivé au bout du monde. A Hanoï. Il faut aller jusque-là. Dans la ville verte. L’eau verte de ses lacs reflète le vert entier sur les façades des immeubles modernes et des maisons coloniales. Et puis la brume dans sa confusion renforce encore plus ces reflets plaqués par les nuages bas. Enfin, il y a ce vert « mythique », un vert dans l’imaginaire de chacun. Ce mot qui ne quittera jamais la ville quelque soit sa couleur...
Vous me rencontrerez peut-être à 2h00 du matin dans le couloir d’un wagon. Vous chercherez une bière fraîche ou une discussion pour vous rassurer, calmer votre peur, ces idées en boucle à l’intérieur de vous et l’immensité dehors, défiante et qui menace de ne pas en terminer. Vous voudrez parler. Je pourrais aller vous chercher une bière fraîche car les contrôleurs chinois en cachent dans les ventilations. Pour eux et pour en vendre aux touristes. On en boira une. On leur paiera demain.
Et si vous ne me rencontrez pas ce sera encore mieux. Vous ferez ainsi le voyage seul, seulement en vous-mêmes. Vous saurez si cet endroit est bien lavé, pas trop torturé, si votre vie pèse en bonheur ? Vous ne pourrez pas éviter de le savoir. 150 heures de train dressent les états des lieux d’entrée et de sortie: L’état du local. Chez certains, c’est un bon endroit.
Stéphane Boudy nous a enlevés sur le quai, de notre vie qui passe, pour nous emmener avec lui dans le Transsibérien. La force de son écriture nous a happés et transportés par-delà le temps et l’espace. L’Asie, le passé, le présent puis le passé, le présent, l’Asie,... Morceaux de vie que nous lui abandonnons ou lui prenons, avec la seule certitude que nous ne reviendrons pas intacts. Ce voyage intérieur et extérieur nous chamboule. Malgré les codes « comme des pactes » que nous a donnés Stéphane, au départ, le transsibérien « bringuebale la vérité et la tendresse » sur des rails inexorablement parallèles aux autres. En dehors ou en plein cœur d’autres paysages, d’autres pays, nous ne nous éloignons jamais (assez) de la mort...
Au hasard des rencontres, un photographe dont « les yeux avaient l’allure d’une plaque vierge, telle la pellicule » et surtout un auteur qui chausse des « lunettes sociologiques» car même s’il s’en défend, elles lui vont plutôt bien...lorsqu’au travers d’elles, il déplore « notre lourdeur, notre façon d’insister à se...