Author: | Pierre-Eugène Lamairesse | ISBN: | 1230001042573 |
Publisher: | E H | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Pierre-Eugène Lamairesse |
ISBN: | 1230001042573 |
Publisher: | E H |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Tout homme, même dans l’état le plus sauvage, a la conscience de son individualité et de son pouvoir de produire des actes ou effets conformes à sa volonté spontanée ou réfléchie. Il se sent essentiellement une entité qui, servie par son corps, modifie dans certaines limites ce qui n’est pas elle, et même son propre corps. Il voit que les autres hommes et même les animaux sont des individualités douées à des degrés divers d’un pouvoir semblable. Alors, en lui se produit la notion et se forme l’idée de force animée, cause de phénomènes, n’obéissant qu’à une impulsion intérieure, qui est d’abord la sollicitation du besoin, de l’amour ou de la haine. Nous donnerons à la conception primitive et universelle, bien qu’embryonnaire, ainsi définie, le nom d’âme (anima) ou espritpour ne pas inventer un nom exprès. Et comme nous voulons faire, au moins au début, toute réserve en ce qui concerne ce qu’on appelle en philosophie l’âme, nous prions le lecteur de vouloir bien oublier momentanément toutes les définitions qu’il peut avoir antérieurement apprises de ce mot pour ne lui conserver que le sens très restreint que nous venons de lui attribuer.
Voyant la plupart des phénomènes autour d’eux produits par des êtres animés comme eux, les premiers hommes, dans leur ignorance des causes et effets naturels ont été conduits à attribuer à des entités semblables à eux, à des âmes ou esprits, tous les effets qu’ils ne savaient pas expliquer autrement, et à prêter à ces esprits une puissance surhumaine quand il s’est agi d’effets sur lesquels l’homme n’avait aucune prise et enfin, en continuant à raisonner par analogie, à attribuer à ces esprits, à ces puissances, des corps.
Quand il s’est agi des grands effets naturels, les corps se sont trouvés tout indiqués ; le globe du soleil a été le corps de l’esprit cause de la chaleur et de la lumière solaires ; de même de la lune etc., et aussi, quoique moins immédiatement, pour tout ce qui tombe sous l’un de nos sens, comme le vent, le tonnerre, etc. En d’autres termes, on prêta une âme, un esprit, au soleil, à la lune, au vent, au tonnerre, etc...
Tout homme, même dans l’état le plus sauvage, a la conscience de son individualité et de son pouvoir de produire des actes ou effets conformes à sa volonté spontanée ou réfléchie. Il se sent essentiellement une entité qui, servie par son corps, modifie dans certaines limites ce qui n’est pas elle, et même son propre corps. Il voit que les autres hommes et même les animaux sont des individualités douées à des degrés divers d’un pouvoir semblable. Alors, en lui se produit la notion et se forme l’idée de force animée, cause de phénomènes, n’obéissant qu’à une impulsion intérieure, qui est d’abord la sollicitation du besoin, de l’amour ou de la haine. Nous donnerons à la conception primitive et universelle, bien qu’embryonnaire, ainsi définie, le nom d’âme (anima) ou espritpour ne pas inventer un nom exprès. Et comme nous voulons faire, au moins au début, toute réserve en ce qui concerne ce qu’on appelle en philosophie l’âme, nous prions le lecteur de vouloir bien oublier momentanément toutes les définitions qu’il peut avoir antérieurement apprises de ce mot pour ne lui conserver que le sens très restreint que nous venons de lui attribuer.
Voyant la plupart des phénomènes autour d’eux produits par des êtres animés comme eux, les premiers hommes, dans leur ignorance des causes et effets naturels ont été conduits à attribuer à des entités semblables à eux, à des âmes ou esprits, tous les effets qu’ils ne savaient pas expliquer autrement, et à prêter à ces esprits une puissance surhumaine quand il s’est agi d’effets sur lesquels l’homme n’avait aucune prise et enfin, en continuant à raisonner par analogie, à attribuer à ces esprits, à ces puissances, des corps.
Quand il s’est agi des grands effets naturels, les corps se sont trouvés tout indiqués ; le globe du soleil a été le corps de l’esprit cause de la chaleur et de la lumière solaires ; de même de la lune etc., et aussi, quoique moins immédiatement, pour tout ce qui tombe sous l’un de nos sens, comme le vent, le tonnerre, etc. En d’autres termes, on prêta une âme, un esprit, au soleil, à la lune, au vent, au tonnerre, etc...