Author: | hyacinthe azais | ISBN: | 1230002025926 |
Publisher: | pp | Publication: | November 28, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | hyacinthe azais |
ISBN: | 1230002025926 |
Publisher: | pp |
Publication: | November 28, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
AU moment où, sur tous les sujets d’une plus ou moins grande importance, toutes les opinions incomplètes, ou fausses s’apprêtent à céder la place aux pensées définitives, aux vérités éternelles, il est naturel que ces opinions fassent un dernier effort pour se conserver.
Après quelque temps de durée, toute opinion sur un sujet important est devenue fondement d’une institution ou d’une habitude ; à ce titre, elle s’appuie, dans ses résistances, sur les intérêts, les mœurs le caractère, l’éducation d’un certain nombre d’hommes. Ceux-ci, lorsqu’ils les défendent avec le plus de zèle et de bonne foi, sont ordinairement très-loin d’imaginer combien ils se mettent eux-mêmes à la place de la vérité.
Mais la vérité, lorsqu’elle a enfin pénétré dans le plus grand nombre d’esprits libres et judicieux ; lorsque, réellement établie, elle n’a plus besoin que d’être proclamée et affermie, reçoit un grand secours des dernières oppositions qui lui sont faites, parce que de telles oppositions, en découvrant la faiblesse des attaques dont elle est l’objet, donnent en même temps, aux hommes qui déjà la possèdent, une impulsion énergique qui les fortifie et les rassemble.
La recherche du vrai, et la pratique du bien, sont les deux objets de la philosophie. À son tour, la philosophie est l’œuvre de la raison humaine, secondée par le temps, éclairée par l’expérience. Chaque jour elle étend ses progrès depuis la révolution française, elle les précipite ; aujourd’hui, elle touche à son terme, car la France touche au terme de sa révolution.
AU moment où, sur tous les sujets d’une plus ou moins grande importance, toutes les opinions incomplètes, ou fausses s’apprêtent à céder la place aux pensées définitives, aux vérités éternelles, il est naturel que ces opinions fassent un dernier effort pour se conserver.
Après quelque temps de durée, toute opinion sur un sujet important est devenue fondement d’une institution ou d’une habitude ; à ce titre, elle s’appuie, dans ses résistances, sur les intérêts, les mœurs le caractère, l’éducation d’un certain nombre d’hommes. Ceux-ci, lorsqu’ils les défendent avec le plus de zèle et de bonne foi, sont ordinairement très-loin d’imaginer combien ils se mettent eux-mêmes à la place de la vérité.
Mais la vérité, lorsqu’elle a enfin pénétré dans le plus grand nombre d’esprits libres et judicieux ; lorsque, réellement établie, elle n’a plus besoin que d’être proclamée et affermie, reçoit un grand secours des dernières oppositions qui lui sont faites, parce que de telles oppositions, en découvrant la faiblesse des attaques dont elle est l’objet, donnent en même temps, aux hommes qui déjà la possèdent, une impulsion énergique qui les fortifie et les rassemble.
La recherche du vrai, et la pratique du bien, sont les deux objets de la philosophie. À son tour, la philosophie est l’œuvre de la raison humaine, secondée par le temps, éclairée par l’expérience. Chaque jour elle étend ses progrès depuis la révolution française, elle les précipite ; aujourd’hui, elle touche à son terme, car la France touche au terme de sa révolution.