Author: | Joseph-Arthur de Gobineau | ISBN: | 1230000272374 |
Publisher: | PRB | Publication: | October 5, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Joseph-Arthur de Gobineau |
ISBN: | 1230000272374 |
Publisher: | PRB |
Publication: | October 5, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Essai sur l’inégalité des races humaines - Joseph-Arthur de Gobineau
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Joseph Arthur de Gobineau (1816 - 1882), dit le comte de Gobineau, est un diplomate et écrivain français.
Il doit sa notoriété posthume à son Essai sur l'inégalité des races humaines (1853-1855), qui le range parmi les pères de la pensée racialiste. Il est également l'auteur d'une œuvre littéraire romantique, d'essais polémiques et de travaux historiques et philologiques sur l'Iran ancien.
L'Essai sur l'inégalités des races humaines se présente sous la forme d'une longue récapitulation de l'histoire des civilisations humaines, ordonnée par le concept de « race » et marquée par une philosophie de l'histoire à la fois déterministe et pessimiste. Gobineau y postule l'existence de trois races primitives, dont les métissages, nécessaires selon lui à l'épanouissement des civilisations, conduisent toutefois inéluctablement en retour à la décadence de l'espèce humaine.
Extrait :
La condition mortelle des civilisations et des sociétés résulte d’une cause générale et commune.
La chute des civilisations est le plus frappant et en même temps le plus obscur de tous les phénomènes de l’histoire. En effrayant l’esprit, ce malheur réserve quelque chose de si mystérieux et de si grandiose, que le penseur ne se lasse pas de le considérer, de l’étudier, de tourner autour de son secret. Sans nul doute, la naissance et la formation des peuples proposent à l’examen des observations très remarquables : le développement successif des sociétés, leurs succès, leurs conquêtes, leurs triomphes, ont de quoi frapper bien vivement l’imagination et l’attacher ; mais tous ces faits, si grands qu’on les suppose, paraissent s’expliquer aisément ; on les accepte comme les simples conséquences des dons intellectuels de l’homme ; une fois ces dons reconnus, on ne s’étonne pas de leurs résultats ; ils expliquent, par le fait seul de leur existence, les grandes choses dont ils sont la source. Ainsi, pas de difficultés, pas d’hésitations de ce côté.
Mais quand, après un temps de force et de gloire, on s’aperçoit que toutes les sociétés humaines ont leur déclin et leur chute, toutes, dis-je, et non pas telle ou telle ; quand on remarque avec quelle taciturnité terrible le globe nous montre, épars sur sa surface, les débris des civilisations qui ont précédé la nôtre, et non seulement des civilisations connues, mais encore de plusieurs autres dont on ne sait que les noms, et de quelques-unes qui, gisant en squelettes de pierre au fond de forêts presque contemporaines du monde, ne nous ont pas même transmis cette ombre de souvenir ; lorsque l’esprit, faisant un retour sur nos États modernes, se rend compte de leur jeunesse extrême, s’avoue qu’ils ont commencé d’hier et que certains d’entre eux sont déjà caducs : alors on reconnaît, non sans une certaine épouvante philosophique, avec combien de rigueur la parole des prophètes sur l’instabilité des choses s’applique aux civilisations comme aux peuples, aux peuples comme aux États, aux États comme aux individus, et l’on est contraint de constater que toute agglomération humaine, même protégée par la complication la plus ingénieuse de liens sociaux, contracte, au jour même où elle se forme, et caché parmi les éléments de sa vie, le principe d’une mort inévitable...
Essai sur l’inégalité des races humaines - Joseph-Arthur de Gobineau
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Joseph Arthur de Gobineau (1816 - 1882), dit le comte de Gobineau, est un diplomate et écrivain français.
Il doit sa notoriété posthume à son Essai sur l'inégalité des races humaines (1853-1855), qui le range parmi les pères de la pensée racialiste. Il est également l'auteur d'une œuvre littéraire romantique, d'essais polémiques et de travaux historiques et philologiques sur l'Iran ancien.
L'Essai sur l'inégalités des races humaines se présente sous la forme d'une longue récapitulation de l'histoire des civilisations humaines, ordonnée par le concept de « race » et marquée par une philosophie de l'histoire à la fois déterministe et pessimiste. Gobineau y postule l'existence de trois races primitives, dont les métissages, nécessaires selon lui à l'épanouissement des civilisations, conduisent toutefois inéluctablement en retour à la décadence de l'espèce humaine.
Extrait :
La condition mortelle des civilisations et des sociétés résulte d’une cause générale et commune.
La chute des civilisations est le plus frappant et en même temps le plus obscur de tous les phénomènes de l’histoire. En effrayant l’esprit, ce malheur réserve quelque chose de si mystérieux et de si grandiose, que le penseur ne se lasse pas de le considérer, de l’étudier, de tourner autour de son secret. Sans nul doute, la naissance et la formation des peuples proposent à l’examen des observations très remarquables : le développement successif des sociétés, leurs succès, leurs conquêtes, leurs triomphes, ont de quoi frapper bien vivement l’imagination et l’attacher ; mais tous ces faits, si grands qu’on les suppose, paraissent s’expliquer aisément ; on les accepte comme les simples conséquences des dons intellectuels de l’homme ; une fois ces dons reconnus, on ne s’étonne pas de leurs résultats ; ils expliquent, par le fait seul de leur existence, les grandes choses dont ils sont la source. Ainsi, pas de difficultés, pas d’hésitations de ce côté.
Mais quand, après un temps de force et de gloire, on s’aperçoit que toutes les sociétés humaines ont leur déclin et leur chute, toutes, dis-je, et non pas telle ou telle ; quand on remarque avec quelle taciturnité terrible le globe nous montre, épars sur sa surface, les débris des civilisations qui ont précédé la nôtre, et non seulement des civilisations connues, mais encore de plusieurs autres dont on ne sait que les noms, et de quelques-unes qui, gisant en squelettes de pierre au fond de forêts presque contemporaines du monde, ne nous ont pas même transmis cette ombre de souvenir ; lorsque l’esprit, faisant un retour sur nos États modernes, se rend compte de leur jeunesse extrême, s’avoue qu’ils ont commencé d’hier et que certains d’entre eux sont déjà caducs : alors on reconnaît, non sans une certaine épouvante philosophique, avec combien de rigueur la parole des prophètes sur l’instabilité des choses s’applique aux civilisations comme aux peuples, aux peuples comme aux États, aux États comme aux individus, et l’on est contraint de constater que toute agglomération humaine, même protégée par la complication la plus ingénieuse de liens sociaux, contracte, au jour même où elle se forme, et caché parmi les éléments de sa vie, le principe d’une mort inévitable...