Author: | Maurice Jametel | ISBN: | 1230002234809 |
Publisher: | Prodinnova | Publication: | August 15, 2016 |
Imprint: | Language: | English |
Author: | Maurice Jametel |
ISBN: | 1230002234809 |
Publisher: | Prodinnova |
Publication: | August 15, 2016 |
Imprint: | |
Language: | English |
“... Il pourra paraître extraordinaire qu’il y ait dans cette bonne Chine, dont les habitants sont si sensibles au gain, des marchands qui se refusent à faire des affaires, même d’or, avec des Européens, et cependant j’appris par expérience qu’il en était encore ainsi en 1878. Pendant l’été de cette année-là, je fus durant deux mois le seul Français habitant Pékin. Tous mes semblables l’avaient fui pour échapper à une affreuse épidémie de typhus. J’en étais donc réduit à errer tout le jour, en tête-à-tête avec moi-même, dans les rues de la ville des Fils du Ciel, ce qui me permettait de tenter toutes sortes d’expériences, sans craindre les sages avis d’un prudent compagnon. Ainsi, un jour que je revenais d’une excursion à la grosse cloche qui est au nord-est de Pékin, je fus pris du désir de visiter seul les quartiers qui s’étendent autour de la tour du Tambour et qui sont peu fréquentés par les étrangers. La chaleur était étouffante : un soleil de deux heures dardait ses rayons bien d’aplomb sur mon casque indien ; voitures et passants soulevaient des nuages de poussière qui transformaient l’atmosphère en une fournaise...”
“... Il pourra paraître extraordinaire qu’il y ait dans cette bonne Chine, dont les habitants sont si sensibles au gain, des marchands qui se refusent à faire des affaires, même d’or, avec des Européens, et cependant j’appris par expérience qu’il en était encore ainsi en 1878. Pendant l’été de cette année-là, je fus durant deux mois le seul Français habitant Pékin. Tous mes semblables l’avaient fui pour échapper à une affreuse épidémie de typhus. J’en étais donc réduit à errer tout le jour, en tête-à-tête avec moi-même, dans les rues de la ville des Fils du Ciel, ce qui me permettait de tenter toutes sortes d’expériences, sans craindre les sages avis d’un prudent compagnon. Ainsi, un jour que je revenais d’une excursion à la grosse cloche qui est au nord-est de Pékin, je fus pris du désir de visiter seul les quartiers qui s’étendent autour de la tour du Tambour et qui sont peu fréquentés par les étrangers. La chaleur était étouffante : un soleil de deux heures dardait ses rayons bien d’aplomb sur mon casque indien ; voitures et passants soulevaient des nuages de poussière qui transformaient l’atmosphère en une fournaise...”