Un ensemble captivant de réflexions basées sur des résonances personnelles et collectives
259 sauts ou tentatives pour dire l'exil politique, sous ses multiples facettes, dans ses composantes multiples, dans les combinatoires possibles de l'ici, maintenant, là-bas, avant, du je et des autres, dans ses tiraillements, joies, peines, absences et disparitions. Pour dire la découverte d'un nouvel espace, d'une vie en mouvement, sans taire les souvenirs, ni le tourbillon des émotions, fussent-elles contradictoires, et le besoin d'écrire. Un saut immortel, ou la délicate recherche d'un équilibre.
Un texte kaléidoscope, tour à tour poétique et saisissant.
EXTRAIT
1. On n’absorbe pas exactement à moitié. Moins. Moins. On absorbe peu à peu un sixième de ce qui arrive. Sur les côtés de la tête la luminosité enveloppe mais n’englobe pas, la luminosité de Los Angeles entoure mais n’attrape pas les tempes, la tête abandonnant plutôt des faits à droite et à gauche, laissant se perdre contre les vitrines des commerces du Santa Monica Bd, tout ce qui ne se récupère pas. Cette première vision, l’inimitable, va se diluant dans le déplacement. La voiture avance et le cerveau sommeille face à la voracité des yeux ingénus, trompés. Ce qui n’a pas été vu aujourd’hui ne sera pas vu demain. Mais il n’y a pas moyen d’être demain ce que l’on a été aujourd’hui, et le soleil a commencé à décliner.
A PROPOS DE L’AUTEUR
Alicia Kozameh (Rosario, 1953), est actuellement professeur à l’Université Chapman de Los Angeles. Prisonnière politique de la dictature argentine de 1973 à 1976, son œuvre fictionnalise l’expérience carcérale et s’impose comme une exploration chaque fois renouvelée de la condition humaine dans une écriture très singulière.
Un ensemble captivant de réflexions basées sur des résonances personnelles et collectives
259 sauts ou tentatives pour dire l'exil politique, sous ses multiples facettes, dans ses composantes multiples, dans les combinatoires possibles de l'ici, maintenant, là-bas, avant, du je et des autres, dans ses tiraillements, joies, peines, absences et disparitions. Pour dire la découverte d'un nouvel espace, d'une vie en mouvement, sans taire les souvenirs, ni le tourbillon des émotions, fussent-elles contradictoires, et le besoin d'écrire. Un saut immortel, ou la délicate recherche d'un équilibre.
Un texte kaléidoscope, tour à tour poétique et saisissant.
EXTRAIT
1. On n’absorbe pas exactement à moitié. Moins. Moins. On absorbe peu à peu un sixième de ce qui arrive. Sur les côtés de la tête la luminosité enveloppe mais n’englobe pas, la luminosité de Los Angeles entoure mais n’attrape pas les tempes, la tête abandonnant plutôt des faits à droite et à gauche, laissant se perdre contre les vitrines des commerces du Santa Monica Bd, tout ce qui ne se récupère pas. Cette première vision, l’inimitable, va se diluant dans le déplacement. La voiture avance et le cerveau sommeille face à la voracité des yeux ingénus, trompés. Ce qui n’a pas été vu aujourd’hui ne sera pas vu demain. Mais il n’y a pas moyen d’être demain ce que l’on a été aujourd’hui, et le soleil a commencé à décliner.
A PROPOS DE L’AUTEUR
Alicia Kozameh (Rosario, 1953), est actuellement professeur à l’Université Chapman de Los Angeles. Prisonnière politique de la dictature argentine de 1973 à 1976, son œuvre fictionnalise l’expérience carcérale et s’impose comme une exploration chaque fois renouvelée de la condition humaine dans une écriture très singulière.