Author: | Jean Ziegler, Uriel Da Costa | ISBN: | 9782402062756 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1991 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Régine Deforges) | Language: | French |
Author: | Jean Ziegler, Uriel Da Costa |
ISBN: | 9782402062756 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1991 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Régine Deforges) |
Language: | French |
« Qui n’a légitimement salué la nuit du 9 novembre 1989 comme le début d’une ère nouvelle ? « Mais en s’écroulant, le mur de Berlin a soulevé beaucoup de poussière, ajoutant ses gravats à la confusion de cette fin de millénaire quelque peu encombrée. « Fin de guerre froide, fin de l’histoire, fin des idéologies sinon des idées, fin du politique et du social… On ne sait vraiment plus à quelle fin se vouer, comme si désormais le moindre effort de toute compréhension possible s’avérait mort-né étant bien entendu que dans le sillage de la mort du communisme, c’est d’une nouvelle mort de Marx et du marxisme dont il serait réellement question. « Que penser de cette pagaille sémantique qui n’a même pas l’excuse du baroque ou du romantisme ? Faut-il en rajouter sur le désenchantement du monde avec les agités de l’éphémère et du vide ? Après les nouveaux « philosophes », ces « philosophes » nouveaux, arpenteurs émérites de l’évanescence des choses, seraient bien inspirés en refaisant, eux aussi les cages d’escalier. « Que faire donc ? Pas grand-chose, si ce n’est justement refaire les cages d’escalier pour très modestement remettre nos raisons en chantier à la recherche d’un sens. Cette recherche est une trajectoire. Et comment la poursuivre sans jeter un regard sur le chemin déjà parcouru ? Paradoxalement, la faillite du communisme nous rend Marx, et c’est une chance pour les femmes et les hommes de progrès de pouvoir se réapproprier une tradition rationnelle et critique ainsi libérée de son carcan totalitaire.... Au travail et à demain. »
« Qui n’a légitimement salué la nuit du 9 novembre 1989 comme le début d’une ère nouvelle ? « Mais en s’écroulant, le mur de Berlin a soulevé beaucoup de poussière, ajoutant ses gravats à la confusion de cette fin de millénaire quelque peu encombrée. « Fin de guerre froide, fin de l’histoire, fin des idéologies sinon des idées, fin du politique et du social… On ne sait vraiment plus à quelle fin se vouer, comme si désormais le moindre effort de toute compréhension possible s’avérait mort-né étant bien entendu que dans le sillage de la mort du communisme, c’est d’une nouvelle mort de Marx et du marxisme dont il serait réellement question. « Que penser de cette pagaille sémantique qui n’a même pas l’excuse du baroque ou du romantisme ? Faut-il en rajouter sur le désenchantement du monde avec les agités de l’éphémère et du vide ? Après les nouveaux « philosophes », ces « philosophes » nouveaux, arpenteurs émérites de l’évanescence des choses, seraient bien inspirés en refaisant, eux aussi les cages d’escalier. « Que faire donc ? Pas grand-chose, si ce n’est justement refaire les cages d’escalier pour très modestement remettre nos raisons en chantier à la recherche d’un sens. Cette recherche est une trajectoire. Et comment la poursuivre sans jeter un regard sur le chemin déjà parcouru ? Paradoxalement, la faillite du communisme nous rend Marx, et c’est une chance pour les femmes et les hommes de progrès de pouvoir se réapproprier une tradition rationnelle et critique ainsi libérée de son carcan totalitaire.... Au travail et à demain. »