Author: | APULÉE | ISBN: | 1230000219936 |
Publisher: | APULÉE | Publication: | February 20, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | APULÉE |
ISBN: | 1230000219936 |
Publisher: | APULÉE |
Publication: | February 20, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
De longues réflexions et un examen approfondi, Faustinus, m'ont amené à reconnaître que si jamais la philosophie a le privilège de suivre avec succès les traces de la vertu, de bannir les vices, de participer aux choses divines, c'est surtout lorsqu'elle s'applique à interpréter la nature et à découvrir les secrets placés loin de nos yeux. En effet, pendant que les autres sciences, effrayées par la grandeur de l'entreprise, regardaient un semblable travail comme trop ardu et trop profond, la philosophie seule, pleine de confiance en son génie, ne se jugea pas indigne d'être appelée à l'étude des choses divines et des choses humaines : elle crut que de si belles études, un semblable travail, s'alliaient bien avec la noblesse de sa destination, et qu'entre de tels soins et la nature de ses goûts, de ses habitudes, il y avait une parfaite conformité. Avant elle les hommes réduits aux organes du corps ne pouvaient parcourir le monde et ses profondeurs, et c'était seulement de leur séjour terrestre qu'ils pouvaient apercevoir ces régions. Mais du moment qu'ils eurent trouvé dans la philosophie un guide dont les découvertes les éclairaient, ils osèrent voyager en esprit dans les espaces célestes, en suivant ces routes que la sagesse leur avait frayées par sa pénétrante exploration et que la réflexion seule leur révélait. Ainsi, bien que la nature eût semblé par les intervalles mêmes vouloir nous tenir loin de tout contact avec l'universalité des mondes, cependant notre pensée, rapide et puissant intermédiaire, nous rapprocha en un instant de leur immensité.
EXTRAIT:
De longues réflexions et un examen approfondi, Faustinus, m'ont amené à reconnaître que si jamais la philosophie a le privilège de suivre avec succès les traces de la vertu, de bannir les vices, de participer aux choses divines, c'est surtout lorsqu'elle s'applique à interpréter la nature et à découvrir les secrets placés loin de nos yeux. En effet, pendant que les autres sciences, effrayées par la grandeur de l'entreprise, regardaient un semblable travail comme trop ardu et trop profond, la philosophie seule, pleine de confiance en son génie, ne se jugea pas indigne d'être appelée à l'étude des choses divines et des choses humaines : elle crut que de si belles études, un semblable travail, s'alliaient bien avec la noblesse de sa destination, et qu'entre de tels soins et la nature de ses goûts, de ses habitudes, il y avait une parfaite conformité. Avant elle les hommes réduits aux organes du corps ne pouvaient parcourir le monde et ses profondeurs, et c'était seulement de leur séjour terrestre qu'ils pouvaient apercevoir ces régions. Mais du moment qu'ils eurent trouvé dans la philosophie un guide dont les découvertes les éclairaient, ils osèrent voyager en esprit dans les espaces célestes, en suivant ces routes que la sagesse leur avait frayées par sa pénétrante exploration et que la réflexion seule leur révélait. Ainsi, bien que la nature eût semblé par les intervalles mêmes vouloir nous tenir loin de tout contact avec l'universalité des mondes, cependant notre pensée, rapide et puissant intermédiaire, nous rapprocha en un instant de leur immensité.