Author: | Arthur Rimbaud | ISBN: | 1230000602860 |
Publisher: | PRB | Publication: | August 11, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Arthur Rimbaud |
ISBN: | 1230000602860 |
Publisher: | PRB |
Publication: | August 11, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Une saison en enfer est un recueil de poèmes en prose du poète français Arthur Rimbaud (1854 - 1891).
Le poème est aussi une profession de foi, marquée par la quête du salut, les déceptions sentimentales et artistiques, et un réquisitoire contre la civilisation occidentale et ses valeurs.
Ce livre numérique comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Jadis, si je me souviens bien
« Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.
Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. — Et je l’ai trouvée amère. — Et je l’ai injuriée.
Je me suis armé contre la justice.
Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié !
Je parvins à faire s’évanouir dans mon esprit toute l’espérance humaine. Sur toute joie pour l’étrangler j’ai fait le bond sourd de la bête féroce.
J’ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J’ai appelé les fléaux, pour m’étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l’air du crime. Et j’ai joué de bons tours à la folie.
Et le printemps m’a apporté l’affreux rire de l’idiot...
Une saison en enfer est un recueil de poèmes en prose du poète français Arthur Rimbaud (1854 - 1891).
Le poème est aussi une profession de foi, marquée par la quête du salut, les déceptions sentimentales et artistiques, et un réquisitoire contre la civilisation occidentale et ses valeurs.
Ce livre numérique comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Jadis, si je me souviens bien
« Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.
Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. — Et je l’ai trouvée amère. — Et je l’ai injuriée.
Je me suis armé contre la justice.
Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié !
Je parvins à faire s’évanouir dans mon esprit toute l’espérance humaine. Sur toute joie pour l’étrangler j’ai fait le bond sourd de la bête féroce.
J’ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J’ai appelé les fléaux, pour m’étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l’air du crime. Et j’ai joué de bons tours à la folie.
Et le printemps m’a apporté l’affreux rire de l’idiot...