Une dernière page d’histoire romaine

Fiction & Literature, Classics, Historical
Cover of the book Une dernière page d’histoire romaine by Victor Duruy, Victor Duruy
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Author: Victor Duruy ISBN: 1230000824965
Publisher: Victor Duruy Publication: December 3, 2015
Imprint: Language: French
Author: Victor Duruy
ISBN: 1230000824965
Publisher: Victor Duruy
Publication: December 3, 2015
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

L’ancienne école disait de l’histoire : Scribitur ad narrandum, la considérant comme matière excellente pour d’éloquens discours ou d’intéressans tableaux. L’historien moderne a une tâche moins brillante, mais qui peut devenir plus utile : il essaie de retrouver les vérités de détail et de temps qui donnent la représentation fidèle d’une société, et les vérités générales qui sont de toutes les sociétés et de tous les temps. Il a besoin de science pour la recherche et la critique des textes, de philosophie pour l’interprétation des faits et des idées, d’art pour la mise en œuvre des documens et pour la vie qu’il faut rendre aux personnages historiques. Voilà l’idéal aujourd’hui proposé ; mais le fonds qui doit porter tout, c’est la vérité.

Pour la découverte de la vérité, le géomètre et le physicien ont deux méthodes puissantes : la déduction et l’expérimentation. Comme l’un, l’historien observe ; comme l’autre, il déduit, ou plutôt il constate les déductions que le temps a tirées. S’il ne peut, à l’exemple du chimiste, isoler un fait et le reproduire par des expériences multipliées, afin de l’étudier sous toutes ses faces et d’en faire sortir une loi, l’humanité est pour lui un immense creuset où tous les phénomènes de la vie des peuples et des individus se manifestent dans des conditions différentes de temps et de lieu, ce qui permet d’aller saisir, sous la variété infinie des formes, certaines lois permanentes qui sont les lois mêmes de l’esprit humain.

On n’arrive point par cette méthode à des prévisions certaines, parce que l’histoire ne se répète pas. Tandis que la fatalité règne partout en dehors de l’humanité, celle-ci porte dans son sein un principe, la liberté, qui, si faible qu’elle soit, empêche cependant de prévoir toutes les conséquences que produiront les faits dans le drame dont l’homme est l’acteur parfois inconscient. L’histoire ne peut donc annoncer quel sera le jour de demain, mais elle est le dépôt de l’expérience universelle ; elle invite la politique à y prendre des leçons, et elle montre le lien qui rattache le présent au passé, le châtiment à la faute.

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EXTRAIT:

L’ancienne école disait de l’histoire : Scribitur ad narrandum, la considérant comme matière excellente pour d’éloquens discours ou d’intéressans tableaux. L’historien moderne a une tâche moins brillante, mais qui peut devenir plus utile : il essaie de retrouver les vérités de détail et de temps qui donnent la représentation fidèle d’une société, et les vérités générales qui sont de toutes les sociétés et de tous les temps. Il a besoin de science pour la recherche et la critique des textes, de philosophie pour l’interprétation des faits et des idées, d’art pour la mise en œuvre des documens et pour la vie qu’il faut rendre aux personnages historiques. Voilà l’idéal aujourd’hui proposé ; mais le fonds qui doit porter tout, c’est la vérité.

Pour la découverte de la vérité, le géomètre et le physicien ont deux méthodes puissantes : la déduction et l’expérimentation. Comme l’un, l’historien observe ; comme l’autre, il déduit, ou plutôt il constate les déductions que le temps a tirées. S’il ne peut, à l’exemple du chimiste, isoler un fait et le reproduire par des expériences multipliées, afin de l’étudier sous toutes ses faces et d’en faire sortir une loi, l’humanité est pour lui un immense creuset où tous les phénomènes de la vie des peuples et des individus se manifestent dans des conditions différentes de temps et de lieu, ce qui permet d’aller saisir, sous la variété infinie des formes, certaines lois permanentes qui sont les lois mêmes de l’esprit humain.

On n’arrive point par cette méthode à des prévisions certaines, parce que l’histoire ne se répète pas. Tandis que la fatalité règne partout en dehors de l’humanité, celle-ci porte dans son sein un principe, la liberté, qui, si faible qu’elle soit, empêche cependant de prévoir toutes les conséquences que produiront les faits dans le drame dont l’homme est l’acteur parfois inconscient. L’histoire ne peut donc annoncer quel sera le jour de demain, mais elle est le dépôt de l’expérience universelle ; elle invite la politique à y prendre des leçons, et elle montre le lien qui rattache le présent au passé, le châtiment à la faute.

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