Author: | Adolphe Choler, Eugène Labiche | ISBN: | 1230000416528 |
Publisher: | Adolphe Choler | Publication: | May 9, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Adolphe Choler, Eugène Labiche |
ISBN: | 1230000416528 |
Publisher: | Adolphe Choler |
Publication: | May 9, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
La scène se passe, au premier acte, à Antony, près Paris, chez Gaudiband. Deuxième et troisième actes, à Paris.
ACTE I
Un salon de campagne, ouvrant au fond sur un jardin. Un buffet. Un râtelier avec un fusil de chasse, une poire à poudre et un sac à plomb. Portes latérales. Porte au fond.
Scène première
Poteu, seul, sortant de la chambre de droite avec un saloir de cuisine à la main
M. Gaudiband prend son bain de pieds. Je lui ai mis quatre poignées de sel. (Il pose son saloir sur le buffet à gauche.) Il a toujours le sang à la tête… mais aussi il n’est pas raisonnable pour un vieux : toute la journée il pense au beau sexe !… Dès qu’il voit une femme, crac !… il lui pince le coude… histoire de badiner… ça ne va jamais plus loin, à ce que disent les dames d’Antony. C’est égal, il a dû être très gaillard dans son temps… témoin ce petit M. Edgard Vermillon qu’il appelle son filleul. À mon avis, il doit lui être plus que ça… Quand un homme riche a un filleul, il en fait un ébéniste ou un emballeur… mais pas un avocat ! (Apercevant Edgard au fond.) Justement le voici.
Scène II
Poteu, Edgard, habit noir, cravate blanche, une serviette d’avocat sous le bras
Edgard, vivement, venant du fond.
Bonjour, Poteu. Où est mon parrain ?
Poteu.
Monsieur ?… Il trempe.
Edgard.
J’apporte du nouveau. Tu ne sais pas ce qu’on vient de me remettre chez le concierge ?
Poteu.
Non.
Edgard.
Un papier timbré, un acte extra-judiciaire pour parrain.
EXTRAIT:
La scène se passe, au premier acte, à Antony, près Paris, chez Gaudiband. Deuxième et troisième actes, à Paris.
ACTE I
Un salon de campagne, ouvrant au fond sur un jardin. Un buffet. Un râtelier avec un fusil de chasse, une poire à poudre et un sac à plomb. Portes latérales. Porte au fond.
Scène première
Poteu, seul, sortant de la chambre de droite avec un saloir de cuisine à la main
M. Gaudiband prend son bain de pieds. Je lui ai mis quatre poignées de sel. (Il pose son saloir sur le buffet à gauche.) Il a toujours le sang à la tête… mais aussi il n’est pas raisonnable pour un vieux : toute la journée il pense au beau sexe !… Dès qu’il voit une femme, crac !… il lui pince le coude… histoire de badiner… ça ne va jamais plus loin, à ce que disent les dames d’Antony. C’est égal, il a dû être très gaillard dans son temps… témoin ce petit M. Edgard Vermillon qu’il appelle son filleul. À mon avis, il doit lui être plus que ça… Quand un homme riche a un filleul, il en fait un ébéniste ou un emballeur… mais pas un avocat ! (Apercevant Edgard au fond.) Justement le voici.
Scène II
Poteu, Edgard, habit noir, cravate blanche, une serviette d’avocat sous le bras
Edgard, vivement, venant du fond.
Bonjour, Poteu. Où est mon parrain ?
Poteu.
Monsieur ?… Il trempe.
Edgard.
J’apporte du nouveau. Tu ne sais pas ce qu’on vient de me remettre chez le concierge ?
Poteu.
Non.
Edgard.
Un papier timbré, un acte extra-judiciaire pour parrain.