Un effondrement

Fiction & Literature, Literary
Cover of the book Un effondrement by Ghislaine Dunant, Grasset
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Author: Ghislaine Dunant ISBN: 9782246859994
Publisher: Grasset Publication: September 5, 2007
Imprint: Grasset Language: French
Author: Ghislaine Dunant
ISBN: 9782246859994
Publisher: Grasset
Publication: September 5, 2007
Imprint: Grasset
Language: French

« Je voulais écrire ce livre avec une voix douce, cette histoire pour laquelle j’étais restée longtemps sans voix. J’ai raconté mon effondrement comme un tremblement de terre sans bruit, et la traversée des jours où j’avais tout perdu sans bien comprendre, en saisissant l’étrangeté de ce qui était là, parce que je n’arrivais plus à vivre et que tout était étrange. J’ai construit ce récit sans écrire le mot dépression, je n’ai pas cherché à exposer la maladie ou ses raisons. Je n’ai pas pris le ton de l’autobiographie, ce qu’on apprend de la vie de la narratrice prend peu de place. Ce sont les journées qu’elle vit que j’ai cherché à écrire. Les lieux, ce qu’elle y trouve, ce qu’elle sent d’elle et des autres. Les situations où elle touche ce vide qui la cerne jusqu’à l’insupportable. La vie qu’elle guette, qu’elle attend, qu’elle ne sait pas comment attraper mais dont elle attend tout le temps un signe. Et ceux qui sont là, qu’elle scrute, qui la désespèrent, qu’elle ne comprend pas ou qu’elle se met à rechercher parce que, auprès d’eux, ce sera enfin l’ouverture. J’ai voulu raconter cet effondrement sans pathos, sans plainte surtout, parce que l’état de dénuement m’a paru riche. Une réponse à la honte. J’ai cherché à le faire vivre ce dénuement avec des mots et des phrases qui tâtonnent, qui suivent le singulier trajet que fait la peur dans la tête, ou la stupeur. Je me suis émerveillée de la netteté des images qui étaient restées après plus de trente ans, elles étaient si fortes qu’elles se détachaient. Elles ne comptaient plus pour moi mais pour ce qu’elles racontaient. Ce qui s’est dessiné derrière le livre que j’écrivais, c’était cette question, comme c’est difficile d’être un être humain, une personne. C’est devenu le titre dans ma tête, la phrase qui me guidait. La narratrice est face à ce qu’elle est ou n’arrive plus à être, face à l’incertitude de vivre. Tout doucement et comme sans s’en apercevoir, les autres, un voisin de chambre, Robert, l’herbe sur laquelle elle vient s’asseoir avec eux à la tombée du jour, ce moment volé à la clinique, vont devenir réels à ses yeux, vont exister pour ce qu’ils lui donnent, sa vie à elle. » .

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« Je voulais écrire ce livre avec une voix douce, cette histoire pour laquelle j’étais restée longtemps sans voix. J’ai raconté mon effondrement comme un tremblement de terre sans bruit, et la traversée des jours où j’avais tout perdu sans bien comprendre, en saisissant l’étrangeté de ce qui était là, parce que je n’arrivais plus à vivre et que tout était étrange. J’ai construit ce récit sans écrire le mot dépression, je n’ai pas cherché à exposer la maladie ou ses raisons. Je n’ai pas pris le ton de l’autobiographie, ce qu’on apprend de la vie de la narratrice prend peu de place. Ce sont les journées qu’elle vit que j’ai cherché à écrire. Les lieux, ce qu’elle y trouve, ce qu’elle sent d’elle et des autres. Les situations où elle touche ce vide qui la cerne jusqu’à l’insupportable. La vie qu’elle guette, qu’elle attend, qu’elle ne sait pas comment attraper mais dont elle attend tout le temps un signe. Et ceux qui sont là, qu’elle scrute, qui la désespèrent, qu’elle ne comprend pas ou qu’elle se met à rechercher parce que, auprès d’eux, ce sera enfin l’ouverture. J’ai voulu raconter cet effondrement sans pathos, sans plainte surtout, parce que l’état de dénuement m’a paru riche. Une réponse à la honte. J’ai cherché à le faire vivre ce dénuement avec des mots et des phrases qui tâtonnent, qui suivent le singulier trajet que fait la peur dans la tête, ou la stupeur. Je me suis émerveillée de la netteté des images qui étaient restées après plus de trente ans, elles étaient si fortes qu’elles se détachaient. Elles ne comptaient plus pour moi mais pour ce qu’elles racontaient. Ce qui s’est dessiné derrière le livre que j’écrivais, c’était cette question, comme c’est difficile d’être un être humain, une personne. C’est devenu le titre dans ma tête, la phrase qui me guidait. La narratrice est face à ce qu’elle est ou n’arrive plus à être, face à l’incertitude de vivre. Tout doucement et comme sans s’en apercevoir, les autres, un voisin de chambre, Robert, l’herbe sur laquelle elle vient s’asseoir avec eux à la tombée du jour, ce moment volé à la clinique, vont devenir réels à ses yeux, vont exister pour ce qu’ils lui donnent, sa vie à elle. » .

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