Sur l’eau

Suivi de Blanc et bleu - Livre de bord - Sur l’eau ( Conte ) ( Edition intégrale ) annoté

Fiction & Literature, Short Stories, Classics, Mystery & Suspense, Thrillers
Cover of the book Sur l’eau by Guy de Maupassant, Paris : Conard, 1902
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Author: Guy de Maupassant ISBN: 1230003050453
Publisher: Paris : Conard, 1902 Publication: January 27, 2019
Imprint: Language: French
Author: Guy de Maupassant
ISBN: 1230003050453
Publisher: Paris : Conard, 1902
Publication: January 27, 2019
Imprint:
Language: French

Il y a peu de grands livres consacrés à la navigation de plaisance. Sur l’eau (1888) relate une croisière de Maupassant en Méditerranée, à bord de son yacht Bel-Ami. Ce n’est pas seulement un récit de voyage, une description des paysages saisis dans leur authenticité de jadis, une peinture de la vie maritime, mais aussi une confession. Maupassant nous parle de la vie littéraire, de ses tourments intimes, de la société, des femmes, de la politique, autant que de la mer et du vent.

“En somme, j’ai vu de l’eau, du soleil, des nuages et des roches – je ne puis raconter autre chose – et j’ai pensé simplement, comme on pense quand le flot vous berce, vous engourdit et vous promène.”

Blanc et bleu

Dans sa barque, “toute blanche avec un filet bleu le long du bordage”, le narrateur emmène son ami Pol faire un tour au large. Celui-ci lui raconte une histoire de neige : celle du grand Radier.

Livre de bord

Étendu sur un des divans qui servent aussi de couchette, dans le petit yacht de mon ami Berneret, je parcourais un livre de bord, tandis que lui dormait de tout son cœur, en face de moi.

C’était un garçon bizarre, un sauvage qui, depuis dix ans, n’avait guère quitté son bateau, un cotre de vingt tonneaux nommé Mandarin.

Chaque été il parcourait les côtes du Nord de France, de Belgique, de Hollande ou d’Angleterre, et, chaque hiver, les côtes de la Méditerranée, l’Algérie, l’Espagne, l’Italie, la Grèce.

Il aimait ce bercement solitaire sur le flot toujours agité.

La terre immobile l’ennuyait, et les hommes bavards l’exaspéraient.

Ils sont ainsi quelques-uns, vivant dans cette boîte remuante, étroite et longue, qu’on nomme un yacht. On les voit arriver dans un port, au coucher du soleil. De son pont, l’homme en casquette bleue regarde de loin le mouvement humain sur le quai ; puis il marche, jusqu’à la nuit, d’un pas vif et régulier, d’un bout à l’autre de son bateau.

Au point du jour, le lendemain, on ne l’aperçoit plus ; il est reparti sur la mer, il fuit, il flotte, il rêve ou il dort. Il est seul.

Sur l’eau (nouvelle, 1876)

C’est le récit d’une singulière aventure arrivée à un canotier de la Seine en rentrant chez lui, après avoir diné chez un ami.

Il s’arrête pour fumer une pipe lorsqu’il tressaille à cause d’un étrange mouvement sous son voilier qui le fait ballotter comme au milieu d’une tempête.

Il décide de tirer son ancre et de s’en aller, mais quelque chose au fond de la rivière l’en empêche.

Caché par un brouillard opaque et subit, un coup sec le fit soubreter et il se sent de nouveau étrangement agité. Un malaise horrible, puis un frisson d’épouvante le fait râler de peur qui, grandissant toujours, devient une véritable terreur. Il crie au secours inutilement. Pour se donner du courage il boit du rhum et reste longtemps immobile au fond du bateau. Quand il peut enfin se mettre debout, le brouillard a disparu et un spectacle extraordinaire de la nature le tranquillise. Encore tout tremblant de froid, il attend l’arrivée de deux pêcheurs qui remuent son ancre chargée d’un poids considérable : au bord tombe le cadavre d’une vieille femme ayant au cou une grosse pierre.

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Il y a peu de grands livres consacrés à la navigation de plaisance. Sur l’eau (1888) relate une croisière de Maupassant en Méditerranée, à bord de son yacht Bel-Ami. Ce n’est pas seulement un récit de voyage, une description des paysages saisis dans leur authenticité de jadis, une peinture de la vie maritime, mais aussi une confession. Maupassant nous parle de la vie littéraire, de ses tourments intimes, de la société, des femmes, de la politique, autant que de la mer et du vent.

“En somme, j’ai vu de l’eau, du soleil, des nuages et des roches – je ne puis raconter autre chose – et j’ai pensé simplement, comme on pense quand le flot vous berce, vous engourdit et vous promène.”

Blanc et bleu

Dans sa barque, “toute blanche avec un filet bleu le long du bordage”, le narrateur emmène son ami Pol faire un tour au large. Celui-ci lui raconte une histoire de neige : celle du grand Radier.

Livre de bord

Étendu sur un des divans qui servent aussi de couchette, dans le petit yacht de mon ami Berneret, je parcourais un livre de bord, tandis que lui dormait de tout son cœur, en face de moi.

C’était un garçon bizarre, un sauvage qui, depuis dix ans, n’avait guère quitté son bateau, un cotre de vingt tonneaux nommé Mandarin.

Chaque été il parcourait les côtes du Nord de France, de Belgique, de Hollande ou d’Angleterre, et, chaque hiver, les côtes de la Méditerranée, l’Algérie, l’Espagne, l’Italie, la Grèce.

Il aimait ce bercement solitaire sur le flot toujours agité.

La terre immobile l’ennuyait, et les hommes bavards l’exaspéraient.

Ils sont ainsi quelques-uns, vivant dans cette boîte remuante, étroite et longue, qu’on nomme un yacht. On les voit arriver dans un port, au coucher du soleil. De son pont, l’homme en casquette bleue regarde de loin le mouvement humain sur le quai ; puis il marche, jusqu’à la nuit, d’un pas vif et régulier, d’un bout à l’autre de son bateau.

Au point du jour, le lendemain, on ne l’aperçoit plus ; il est reparti sur la mer, il fuit, il flotte, il rêve ou il dort. Il est seul.

Sur l’eau (nouvelle, 1876)

C’est le récit d’une singulière aventure arrivée à un canotier de la Seine en rentrant chez lui, après avoir diné chez un ami.

Il s’arrête pour fumer une pipe lorsqu’il tressaille à cause d’un étrange mouvement sous son voilier qui le fait ballotter comme au milieu d’une tempête.

Il décide de tirer son ancre et de s’en aller, mais quelque chose au fond de la rivière l’en empêche.

Caché par un brouillard opaque et subit, un coup sec le fit soubreter et il se sent de nouveau étrangement agité. Un malaise horrible, puis un frisson d’épouvante le fait râler de peur qui, grandissant toujours, devient une véritable terreur. Il crie au secours inutilement. Pour se donner du courage il boit du rhum et reste longtemps immobile au fond du bateau. Quand il peut enfin se mettre debout, le brouillard a disparu et un spectacle extraordinaire de la nature le tranquillise. Encore tout tremblant de froid, il attend l’arrivée de deux pêcheurs qui remuent son ancre chargée d’un poids considérable : au bord tombe le cadavre d’une vieille femme ayant au cou une grosse pierre.

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