Rosa l’aveugle

Fiction & Literature, Classics, Literary
Cover of the book Rosa l’aveugle by Hendrik (Henri) Conscience, Leon Wocquier, E H
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Author: Hendrik (Henri) Conscience, Leon Wocquier ISBN: 1230001034011
Publisher: E H Publication: March 12, 2016
Imprint: Language: French
Author: Hendrik (Henri) Conscience, Leon Wocquier
ISBN: 1230001034011
Publisher: E H
Publication: March 12, 2016
Imprint:
Language: French

Par un beau jour d’été de l’année 1846, la diligence d’Anvers à Turnhout roulait, selon sa coutume, sur la chaussée empierrée. Les chevaux piaffaient, les roues grinçaient, le véhicule craquait, le conducteur encourageait son attelage par des claquements de langue réitérés…, les chiens aboyaient dans le lointain, l’alouette montait des champs vers le ciel…, l’ombre dessinée par un soleil ardent courait à côté de la diligence et dansait avec des bonds étranges au milieu des arbres et des arbustes qui bordaient la route.

Tout à coup le conducteur arrêta ses chevaux près d’une auberge isolée. Il sauta de son siége, ouvrit sans mot dire la portière, abaissa le marche-pied de fer et tendit la main à un voyageur qui s’élança sur la chaussée, portant une valise de cuir.

Le conducteur, toujours muet, reploya le marchepied, referma la portière, remonta sur le siège, et donna par un sifflement le signal du départ. Les chevaux reprirent leur course, et la lourde voiture poursuivit son tranquille et monotone voyage.

Cependant le voyageur était entré dans l’auberge et s’était assis à une table devant un verre de bière. C’était un homme de haute taille et paraissant avoir environ cinquante ans. On eût même pu lui donner la soixantaine, si sa tournure toute martiale, la vivacité de son regard et le sourire qui plissait ses lèvres n’eussent annoncé qu’en lui le cœur était plus jeune que le visage. Toutefois ses cheveux étaient gris ; des rides nombreuses sillonnaient son front et ses joues, et l’ensemble de ses traits portait cette indéfinissable expression de lassitude, que le travail et le chagrin impriment sur la physionomie comme le signe d’une vieillesse anticipée. Et pourtant sa poitrine palpitait avec force, sa tête était ferme et droite, et dans ses yeux brillait l’étincelle d’une puissante virilité...

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Par un beau jour d’été de l’année 1846, la diligence d’Anvers à Turnhout roulait, selon sa coutume, sur la chaussée empierrée. Les chevaux piaffaient, les roues grinçaient, le véhicule craquait, le conducteur encourageait son attelage par des claquements de langue réitérés…, les chiens aboyaient dans le lointain, l’alouette montait des champs vers le ciel…, l’ombre dessinée par un soleil ardent courait à côté de la diligence et dansait avec des bonds étranges au milieu des arbres et des arbustes qui bordaient la route.

Tout à coup le conducteur arrêta ses chevaux près d’une auberge isolée. Il sauta de son siége, ouvrit sans mot dire la portière, abaissa le marche-pied de fer et tendit la main à un voyageur qui s’élança sur la chaussée, portant une valise de cuir.

Le conducteur, toujours muet, reploya le marchepied, referma la portière, remonta sur le siège, et donna par un sifflement le signal du départ. Les chevaux reprirent leur course, et la lourde voiture poursuivit son tranquille et monotone voyage.

Cependant le voyageur était entré dans l’auberge et s’était assis à une table devant un verre de bière. C’était un homme de haute taille et paraissant avoir environ cinquante ans. On eût même pu lui donner la soixantaine, si sa tournure toute martiale, la vivacité de son regard et le sourire qui plissait ses lèvres n’eussent annoncé qu’en lui le cœur était plus jeune que le visage. Toutefois ses cheveux étaient gris ; des rides nombreuses sillonnaient son front et ses joues, et l’ensemble de ses traits portait cette indéfinissable expression de lassitude, que le travail et le chagrin impriment sur la physionomie comme le signe d’une vieillesse anticipée. Et pourtant sa poitrine palpitait avec force, sa tête était ferme et droite, et dans ses yeux brillait l’étincelle d’une puissante virilité...

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