Author: | Gérald Bronner, Michel Crépu, Frédéric Verger, Aurélie Julia, Jean-Luc Macia, Mihaï De Brancovan, Charles Ficat, Olivier Cariguel, Henri De Montety, Robert Kopp, Collectif, Marin De Viry, Jean-Yves Pranchère, Lucas Delattre | ISBN: | 9789782356505 |
Publisher: | Revue des Deux Mondes | Publication: | February 1, 2014 |
Imprint: | Revue des Deux Mondes | Language: | French |
Author: | Gérald Bronner, Michel Crépu, Frédéric Verger, Aurélie Julia, Jean-Luc Macia, Mihaï De Brancovan, Charles Ficat, Olivier Cariguel, Henri De Montety, Robert Kopp, Collectif, Marin De Viry, Jean-Yves Pranchère, Lucas Delattre |
ISBN: | 9789782356505 |
Publisher: | Revue des Deux Mondes |
Publication: | February 1, 2014 |
Imprint: | Revue des Deux Mondes |
Language: | French |
On serait bien tenté, parfois, d’illustrer le Livre de l’Ecclésiaste par des gravures de mode. « Rien de nouveau sous le soleil », dit l’Écriture, et Andy Warhol de répondre : « Tout le monde est célèbre quinze minutes. » Mais même la célébrité warholienne a fait son temps. Quinze minutes sont une éternité. Désormais, il faut compter en atomes de secondes et encore, c’est trop long : nous n’avons pas le temps d’attendre un milliardième de seconde. Rien de plus complices, en un sens, que l’éphémère et l’éternel. La paillette traverse les âges ; l’immémorial se mire dans la glace en se disant : « Je sors ce soir, à plus tard les rides de la sagesse. » Se demander quel est le sens de la mode, comme le fait la Revue des Deux Mondes de ce mois-ci, n’est pas un aveu de misanthropie, comme s’il fallait s’accoutrer à la manière du despote nord-coréen, comme s’il fallait dénoncer à la façon du pasteur puritain, les effets, les frous-frous et tutti quanti...
On serait bien tenté, parfois, d’illustrer le Livre de l’Ecclésiaste par des gravures de mode. « Rien de nouveau sous le soleil », dit l’Écriture, et Andy Warhol de répondre : « Tout le monde est célèbre quinze minutes. » Mais même la célébrité warholienne a fait son temps. Quinze minutes sont une éternité. Désormais, il faut compter en atomes de secondes et encore, c’est trop long : nous n’avons pas le temps d’attendre un milliardième de seconde. Rien de plus complices, en un sens, que l’éphémère et l’éternel. La paillette traverse les âges ; l’immémorial se mire dans la glace en se disant : « Je sors ce soir, à plus tard les rides de la sagesse. » Se demander quel est le sens de la mode, comme le fait la Revue des Deux Mondes de ce mois-ci, n’est pas un aveu de misanthropie, comme s’il fallait s’accoutrer à la manière du despote nord-coréen, comme s’il fallait dénoncer à la façon du pasteur puritain, les effets, les frous-frous et tutti quanti...