Author: | Claude Gruson, Edmond Blanc, Robert Fossaert | ISBN: | 9791036903144 |
Publisher: | (Seuil) réédition numérique FeniXX | Publication: | January 1, 1971 |
Imprint: | Seuil (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Claude Gruson, Edmond Blanc, Robert Fossaert |
ISBN: | 9791036903144 |
Publisher: | (Seuil) réédition numérique FeniXX |
Publication: | January 1, 1971 |
Imprint: | Seuil (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Tendues vers la croissance économique, les sociétés occidentales ont-elles chance de maîtriser les risques de désorganisation qui les menacent et de développer encore leur prospérité matérielle ? C’est possible. Le principal danger est autre. Il est de les voir évoluer, en s’organisant, vers un avenir d’injustice et de violence croissantes. Un avenir dans lequel les grandes orientations de l’activité seront définies par les minorités dominantes de l’économie ; dans lequel les modes de vie, soumis à d’inacceptables contraintes technologiques, ne seront pas librement choisis ; dans lequel subsisteront et s’aggraveront les diverses formes d’injustice. Une telle évolution n’est cependant pas fatale. Des institutions ordonnatrices d’un développement social maîtrisé et choisi pourraient en écarter la menace. De ces institutions, les embryons existent déjà et l’étude critique du VIe Plan français montre par quels progrès elles pourraient faire face aux risques de désordre que courent toutes les économies en évolution rapide. Mais réaliser de tels progrès, c’est modifier profondément la structure du pouvoir, c’est inclure des objectifs politiques explicites dans le champ de la planification, c’est ouvrir la voie à une réforme profonde de la société. Plus profondément, pareils progrès supposent un accord profond entre un projet social et une idée de l’homme. D’où la méditation par laquelle s’achève ce livre : de quelle espérance l’homme a-t-il été capable, au fil de sa longue histoire ?
Tendues vers la croissance économique, les sociétés occidentales ont-elles chance de maîtriser les risques de désorganisation qui les menacent et de développer encore leur prospérité matérielle ? C’est possible. Le principal danger est autre. Il est de les voir évoluer, en s’organisant, vers un avenir d’injustice et de violence croissantes. Un avenir dans lequel les grandes orientations de l’activité seront définies par les minorités dominantes de l’économie ; dans lequel les modes de vie, soumis à d’inacceptables contraintes technologiques, ne seront pas librement choisis ; dans lequel subsisteront et s’aggraveront les diverses formes d’injustice. Une telle évolution n’est cependant pas fatale. Des institutions ordonnatrices d’un développement social maîtrisé et choisi pourraient en écarter la menace. De ces institutions, les embryons existent déjà et l’étude critique du VIe Plan français montre par quels progrès elles pourraient faire face aux risques de désordre que courent toutes les économies en évolution rapide. Mais réaliser de tels progrès, c’est modifier profondément la structure du pouvoir, c’est inclure des objectifs politiques explicites dans le champ de la planification, c’est ouvrir la voie à une réforme profonde de la société. Plus profondément, pareils progrès supposent un accord profond entre un projet social et une idée de l’homme. D’où la méditation par laquelle s’achève ce livre : de quelle espérance l’homme a-t-il été capable, au fil de sa longue histoire ?