Author: | Philippe Robert-Demontrond, Eric Rémy | ISBN: | 9782847696684 |
Publisher: | Éditions EMS | Publication: | September 22, 2014 |
Imprint: | Éditions EMS | Language: | French |
Author: | Philippe Robert-Demontrond, Eric Rémy |
ISBN: | 9782847696684 |
Publisher: | Éditions EMS |
Publication: | September 22, 2014 |
Imprint: | Éditions EMS |
Language: | French |
De quoi nous parle la consommation, de quoi la consommation est-elle le cœur ?
Consommation, marché, marketing, marchandisation voici bien l'univers sémantique qui hante la société contemporaine. Pourtant, dans le monde de la recherche on ne peut être que surpris de la faible place prise par de tels objets. Déficit dommageable, car que l'on soit de ses pourfendeurs ou de ses hérauts c'est bien autant par le marché et la consommation que par la production que se façonnent les individus et l'être-ensemble de notre société. L'objectif de ces chapitres retours sur les grands auteurs est de fournir aux étudiants, doctorants et chercheurs un soubassement théorique aux approches socio-anthropologiques et philosophiques de la consommation (regroupées sous la dénomination Consumer Culture Theory). Ce que nous apprennent ces approches, c'est que l'abord de la consommation est désormais un filtre essentiel pour comprendre notre société.
Ce premier tome commence le voyage théorique avec quelques fondateurs (Durkheim, Mauss, Levy-Bruhl et Tarde). Chacun à sa façon, ces auteurs montrent que les catégories de l'esprit sont historisées, pluralisées, relativisées, dénaturalisées. En ce sens, on pourra voir la consommation comme relevant de l'ordre des faits sociaux et culturels. Le voyage se poursuit avec deux retours sur le sujet et l'individu. Avec les « phénoménologies du monde », l'examen des réflexions de Sartre et de Merleau-Ponty sont à considérer comme des travaux séminaux des développements en recherche sur le consommateur : de la place de la consommation dans la construction identitaire, des objets et des logiques d'appropriation, des fondements philosophiques du consumérisme politique ou des remises en causes des lectures behavioristes de la perception. Avec les sociologues du quotidien, Lefebvre, de Certeau et Moles se situant au niveau intermédiaire du microsocial, marquent la volonté de s'intéresser à l'ordinaire des individus ; au plus prêt de leurs actes, de leurs pratiques, de leurs objets, de leurs univers et de leurs espaces de vie. Ce faisant, contrairement aux auteurs cités précédemment, ces sociologues du quotidien, prennent acte de la montée de la place de la consommation dans notre société et invitent à reconsidérer le rapport à la consommation comme institution et aux jeux de pouvoirs qui en découlent. Comme on peut le voir, ces premiers regards croisés sur la consommation peuvent se concevoir comme un basculement théorique de la pensée du fait...
De quoi nous parle la consommation, de quoi la consommation est-elle le cœur ?
Consommation, marché, marketing, marchandisation voici bien l'univers sémantique qui hante la société contemporaine. Pourtant, dans le monde de la recherche on ne peut être que surpris de la faible place prise par de tels objets. Déficit dommageable, car que l'on soit de ses pourfendeurs ou de ses hérauts c'est bien autant par le marché et la consommation que par la production que se façonnent les individus et l'être-ensemble de notre société. L'objectif de ces chapitres retours sur les grands auteurs est de fournir aux étudiants, doctorants et chercheurs un soubassement théorique aux approches socio-anthropologiques et philosophiques de la consommation (regroupées sous la dénomination Consumer Culture Theory). Ce que nous apprennent ces approches, c'est que l'abord de la consommation est désormais un filtre essentiel pour comprendre notre société.
Ce premier tome commence le voyage théorique avec quelques fondateurs (Durkheim, Mauss, Levy-Bruhl et Tarde). Chacun à sa façon, ces auteurs montrent que les catégories de l'esprit sont historisées, pluralisées, relativisées, dénaturalisées. En ce sens, on pourra voir la consommation comme relevant de l'ordre des faits sociaux et culturels. Le voyage se poursuit avec deux retours sur le sujet et l'individu. Avec les « phénoménologies du monde », l'examen des réflexions de Sartre et de Merleau-Ponty sont à considérer comme des travaux séminaux des développements en recherche sur le consommateur : de la place de la consommation dans la construction identitaire, des objets et des logiques d'appropriation, des fondements philosophiques du consumérisme politique ou des remises en causes des lectures behavioristes de la perception. Avec les sociologues du quotidien, Lefebvre, de Certeau et Moles se situant au niveau intermédiaire du microsocial, marquent la volonté de s'intéresser à l'ordinaire des individus ; au plus prêt de leurs actes, de leurs pratiques, de leurs objets, de leurs univers et de leurs espaces de vie. Ce faisant, contrairement aux auteurs cités précédemment, ces sociologues du quotidien, prennent acte de la montée de la place de la consommation dans notre société et invitent à reconsidérer le rapport à la consommation comme institution et aux jeux de pouvoirs qui en découlent. Comme on peut le voir, ces premiers regards croisés sur la consommation peuvent se concevoir comme un basculement théorique de la pensée du fait...