Author: | Hélène Constanty | ISBN: | 9782213670331 |
Publisher: | Fayard | Publication: | May 30, 2012 |
Imprint: | Fayard | Language: | French |
Author: | Hélène Constanty |
ISBN: | 9782213670331 |
Publisher: | Fayard |
Publication: | May 30, 2012 |
Imprint: | Fayard |
Language: | French |
Combien de temps le littoral corse résistera-t-il à la pression immobilière ? L'île de Beauté est encore remarquablement sauvage et préservée, comparée à la côte d'Azur ou aux Baléares. Elle était pourtant promise au même type de tourisme intensif... Dans les années 1960, des projets fous prévoyaient l'aménagement de gigantesques villages de vacances, avec marinas et casinos. Ils ont été stoppés net par la violence nationaliste. Les plasticages et le racket (rebaptisé impôt révolutionnaire) ont durablement découragé les investisseurs. Le conservatoire du littoral en a profité pour acheter et sanctuariser des sites d'une beauté exceptionnelle. Mais, depuis dix ans, la donne a changé. La spéculation a repris. Les golfes et les criques sont de plus en plus bétonnés par des promoteurs sans scrupules et des célébrités au bras long, qui rêvent de piscines avec vue sur le large. Ces opérations se font souvent en violation de la loi littoral de 1986, qui organise, dans toute la France, la protection des bords de mer. Elles bénéficient de la complaisance de maires trop faibles pour résister aux pressions, qui délivrent des permis de construire les yeux fermés, et de préfets à qui l’on a conseillé, en haut lieu, de lascia core, de laisser faire. Phénomène nouveau : le grand banditisme corse, qui a longtemps fait ses affaires hors de l'île, est désormais bien présent et blanchit des fonds d'origine douteuse dans de gros projets immobiliers, avec la complicité de certains nationalistes reconvertis, eux aussi, dans les affaires. Face à ces menaces, une nouvelle forme de résistance s'organise...
Combien de temps le littoral corse résistera-t-il à la pression immobilière ? L'île de Beauté est encore remarquablement sauvage et préservée, comparée à la côte d'Azur ou aux Baléares. Elle était pourtant promise au même type de tourisme intensif... Dans les années 1960, des projets fous prévoyaient l'aménagement de gigantesques villages de vacances, avec marinas et casinos. Ils ont été stoppés net par la violence nationaliste. Les plasticages et le racket (rebaptisé impôt révolutionnaire) ont durablement découragé les investisseurs. Le conservatoire du littoral en a profité pour acheter et sanctuariser des sites d'une beauté exceptionnelle. Mais, depuis dix ans, la donne a changé. La spéculation a repris. Les golfes et les criques sont de plus en plus bétonnés par des promoteurs sans scrupules et des célébrités au bras long, qui rêvent de piscines avec vue sur le large. Ces opérations se font souvent en violation de la loi littoral de 1986, qui organise, dans toute la France, la protection des bords de mer. Elles bénéficient de la complaisance de maires trop faibles pour résister aux pressions, qui délivrent des permis de construire les yeux fermés, et de préfets à qui l’on a conseillé, en haut lieu, de lascia core, de laisser faire. Phénomène nouveau : le grand banditisme corse, qui a longtemps fait ses affaires hors de l'île, est désormais bien présent et blanchit des fonds d'origine douteuse dans de gros projets immobiliers, avec la complicité de certains nationalistes reconvertis, eux aussi, dans les affaires. Face à ces menaces, une nouvelle forme de résistance s'organise...