Author: | jean-françois joubert, Annie Poitras | ISBN: | 1230002714899 |
Publisher: | nautile Editions | Publication: | October 20, 2018 |
Imprint: | Annie poitras | Language: | French |
Author: | jean-françois joubert, Annie Poitras |
ISBN: | 1230002714899 |
Publisher: | nautile Editions |
Publication: | October 20, 2018 |
Imprint: | Annie poitras |
Language: | French |
Tous les trois vivaient dans une grande maison, au toit à l'ardoise bleue. Les fenêtres étaient ouvertes sur de grands espaces, un pré, des arbres : Ormes, Magnolias, Bouleaux, Épicéas et des Sapins d'Amérique du Nord, d’une centaine d’années. Isolé, au centre du jardin, un puits qu'une vieille rumeur disait magique.
La villa de Monsieur Paul abritait un chat, et aussi, une petite souris. Cette dernière n'était pas invitée. Mais, inconsciente, elle n’avait pas plus peur de l'homme que de ce gros matou, un mastodonte de huit livres, qui tenait debout.
Paul se levait aux aurores, au chant des oiseaux : Mésange charbonnière, Roitelet huppé, Rouge-gorge, Pie et Accenteur mouchet, dès l'aube délivraient leurs messages. Le chat et la souris, eux, souriaient de sa future absence, car dès son départ, tout l’espace se transformait en terrain de jeu, de huit à dix-neuf heures.
Tous les matins, Juliette la souris partait à la recherche de quelques miettes pour son repas, une rude bataille pour une si petite bête. Noiraud, chat noir taché de blanc, revenait à l'abri des murs de la maison, pour y trouver refuge et repos, après sa longue chasse nocturne, aux alentours. Souvent, la chatière s’ouvrait sans bruit, tandis que l’automobile pétaradait dans l’allée. Le pauvre diable n’avait pas le temps de souffler qu’il voyait la souris, très désinvolte, se montrer dans la cuisine. Elle montait sur la table de travail, et allait fouiller à l’intérieur des placards, sans aucune permission. Pas le temps de s’épandre sur sa nuit, le chat devait courir après la belle… C’était à ce prix-là qu’il avait sa couche et son manger.
Tous les trois vivaient dans une grande maison, au toit à l'ardoise bleue. Les fenêtres étaient ouvertes sur de grands espaces, un pré, des arbres : Ormes, Magnolias, Bouleaux, Épicéas et des Sapins d'Amérique du Nord, d’une centaine d’années. Isolé, au centre du jardin, un puits qu'une vieille rumeur disait magique.
La villa de Monsieur Paul abritait un chat, et aussi, une petite souris. Cette dernière n'était pas invitée. Mais, inconsciente, elle n’avait pas plus peur de l'homme que de ce gros matou, un mastodonte de huit livres, qui tenait debout.
Paul se levait aux aurores, au chant des oiseaux : Mésange charbonnière, Roitelet huppé, Rouge-gorge, Pie et Accenteur mouchet, dès l'aube délivraient leurs messages. Le chat et la souris, eux, souriaient de sa future absence, car dès son départ, tout l’espace se transformait en terrain de jeu, de huit à dix-neuf heures.
Tous les matins, Juliette la souris partait à la recherche de quelques miettes pour son repas, une rude bataille pour une si petite bête. Noiraud, chat noir taché de blanc, revenait à l'abri des murs de la maison, pour y trouver refuge et repos, après sa longue chasse nocturne, aux alentours. Souvent, la chatière s’ouvrait sans bruit, tandis que l’automobile pétaradait dans l’allée. Le pauvre diable n’avait pas le temps de souffler qu’il voyait la souris, très désinvolte, se montrer dans la cuisine. Elle montait sur la table de travail, et allait fouiller à l’intérieur des placards, sans aucune permission. Pas le temps de s’épandre sur sa nuit, le chat devait courir après la belle… C’était à ce prix-là qu’il avait sa couche et son manger.