La religion est-elle la plus importante des vérités universelles, fondée sur une révélation divine, ou est-elle simplement un phénomène culturel, une invention humaine ? Une convention sociale tenace exige que les problèmes religieux soient toujours abordés avec la plus grande déférence. Cette convention constitue un préjugé dont il faut absolument se défaire. La tolérance est une vertu qui s’exerce envers les hommes et non envers les idées. « À chacun sa vérité » est un principe pervers car il nie l’objectivité de la vérité. La tolérance signifie que tout homme a le droit absolu de professer des idées fausses et de s’en faire l’ardent prosélyte. Mais celui qui est lucide a le droit et le devoir d’attaquer impitoyablement ces idées, d’en dévoiler l’incohérence, le ridicule et l’odieux. Le débat d’idées est toujours une bonne chose car le choc des idées accélère le triomphe de la vérité. Le simple refus du débat d’idées est déjà une faute. Le fondement pratique de la tolérance à l’égard du débat d’idées réside dans la conviction que les idées justes n’ont pas besoin d’être protégées parce que dans la lutte permanente qui les oppose aux idées fausses elles finissent toujours par l’emporter.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Guy Rotsaert (1929-2010) était licencié en sciences mathématiques, candidature entamée à l’ULB, diplômé UCL (1951). Carrière dans l’enseignement au Congo belge interrompue en 1960. Mission au Cameroun sous l’égide de l’UNICEF. Passionné de philosophie et de sociologie il a rédigé d’innombrables notes dont celles qui se trouvent ici rassemblées et coordonnées.
La religion est-elle la plus importante des vérités universelles, fondée sur une révélation divine, ou est-elle simplement un phénomène culturel, une invention humaine ? Une convention sociale tenace exige que les problèmes religieux soient toujours abordés avec la plus grande déférence. Cette convention constitue un préjugé dont il faut absolument se défaire. La tolérance est une vertu qui s’exerce envers les hommes et non envers les idées. « À chacun sa vérité » est un principe pervers car il nie l’objectivité de la vérité. La tolérance signifie que tout homme a le droit absolu de professer des idées fausses et de s’en faire l’ardent prosélyte. Mais celui qui est lucide a le droit et le devoir d’attaquer impitoyablement ces idées, d’en dévoiler l’incohérence, le ridicule et l’odieux. Le débat d’idées est toujours une bonne chose car le choc des idées accélère le triomphe de la vérité. Le simple refus du débat d’idées est déjà une faute. Le fondement pratique de la tolérance à l’égard du débat d’idées réside dans la conviction que les idées justes n’ont pas besoin d’être protégées parce que dans la lutte permanente qui les oppose aux idées fausses elles finissent toujours par l’emporter.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Guy Rotsaert (1929-2010) était licencié en sciences mathématiques, candidature entamée à l’ULB, diplômé UCL (1951). Carrière dans l’enseignement au Congo belge interrompue en 1960. Mission au Cameroun sous l’égide de l’UNICEF. Passionné de philosophie et de sociologie il a rédigé d’innombrables notes dont celles qui se trouvent ici rassemblées et coordonnées.