Presse et démocratie

Nonfiction, Reference & Language, Language Arts, Linguistics
Cover of the book Presse et démocratie by Jean Cluzel, FeniXX réédition numérique
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Jean Cluzel ISBN: 9782402137751
Publisher: FeniXX réédition numérique Publication: January 1, 1997
Imprint: FeniXX réédition numérique (LGDJ) Language: French
Author: Jean Cluzel
ISBN: 9782402137751
Publisher: FeniXX réédition numérique
Publication: January 1, 1997
Imprint: FeniXX réédition numérique (LGDJ)
Language: French

En France, il existe deux presses. La première, - héritière, à la Libération, de celle issue de la Résistance -, se considère comme un service public, usager d’un autre service public, La Poste. Elle gère des structures coopératives - pour la distribution ou l’achat de papier - qui bénéficient de situations de monopole. Elle est structurée en petites entreprises, indépendantes, mais insuffisamment capitalisées. De plus, la stagnation de ses ventes assombrit ses perspectives d’avenir. La seconde - formée autour de la presse magazine - se veut une industrie. Elle est, soit structurée au sein de groupes, parfois multimédias, soit adossée à des conglomérats d’entreprises dont elle ne constitue qu’une activité accessoire. Davantage que des subventions, elle réclame un véritable droit de la concurrence, des relations de client à fournisseur avec La Poste, ainsi qu’un environnement législatif lui permettant d’évoluer vers le multimédia. En 1997, les aides publiques à la presse totalisent plus de 8,7 milliards de francs, soit 12 % de son chiffre d’affaires ; pourtant, les critiques concernant ces aides pleuvent de tous côtés, et chacun s’accorde à reconnaître que l’ensemble du système est inadapté, inefficace, et qu’il entraîne des effets pervers. En cette fin de siècle, la situation de la presse française est donc inquiétante ; elle l’est par l’ankylose de certaines de ses structures de fabrication et de distribution ; elle l’est aussi par l’influence qu’exerce l’État sur la répartition des recettes publicitaires et celle de La Poste, enfin sur ses dépenses de transport. L’affaire est importante, puisque la presse participe à la formation de l’opinion publique et que son indépendance financière est nécessaire au bon exercice de ses responsabilités ; c’est pourquoi fragiliser la presse revient à fragiliser la démocratie.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

En France, il existe deux presses. La première, - héritière, à la Libération, de celle issue de la Résistance -, se considère comme un service public, usager d’un autre service public, La Poste. Elle gère des structures coopératives - pour la distribution ou l’achat de papier - qui bénéficient de situations de monopole. Elle est structurée en petites entreprises, indépendantes, mais insuffisamment capitalisées. De plus, la stagnation de ses ventes assombrit ses perspectives d’avenir. La seconde - formée autour de la presse magazine - se veut une industrie. Elle est, soit structurée au sein de groupes, parfois multimédias, soit adossée à des conglomérats d’entreprises dont elle ne constitue qu’une activité accessoire. Davantage que des subventions, elle réclame un véritable droit de la concurrence, des relations de client à fournisseur avec La Poste, ainsi qu’un environnement législatif lui permettant d’évoluer vers le multimédia. En 1997, les aides publiques à la presse totalisent plus de 8,7 milliards de francs, soit 12 % de son chiffre d’affaires ; pourtant, les critiques concernant ces aides pleuvent de tous côtés, et chacun s’accorde à reconnaître que l’ensemble du système est inadapté, inefficace, et qu’il entraîne des effets pervers. En cette fin de siècle, la situation de la presse française est donc inquiétante ; elle l’est par l’ankylose de certaines de ses structures de fabrication et de distribution ; elle l’est aussi par l’influence qu’exerce l’État sur la répartition des recettes publicitaires et celle de La Poste, enfin sur ses dépenses de transport. L’affaire est importante, puisque la presse participe à la formation de l’opinion publique et que son indépendance financière est nécessaire au bon exercice de ses responsabilités ; c’est pourquoi fragiliser la presse revient à fragiliser la démocratie.

More books from FeniXX réédition numérique

Cover of the book Ils ont osé le dire by Jean Cluzel
Cover of the book Le système de santé : centralisation ou décentralisation ? by Jean Cluzel
Cover of the book Le Mur de bambou : le Cambodge après Pol Pot by Jean Cluzel
Cover of the book Nord-Sud, de l'aide au contrat by Jean Cluzel
Cover of the book France-Allemagne : parlons franc by Jean Cluzel
Cover of the book Le Commandant du Nord by Jean Cluzel
Cover of the book Les lois du silence by Jean Cluzel
Cover of the book Mademoiselle de Maupin by Jean Cluzel
Cover of the book Nuremberg 46 by Jean Cluzel
Cover of the book De la renaissance by Jean Cluzel
Cover of the book Sciences de l'univers et problèmes métaphysiques by Jean Cluzel
Cover of the book L'Au-delà by Jean Cluzel
Cover of the book Cinq milliards d'hommes dans un vaisseau by Jean Cluzel
Cover of the book Les Banques dans le monde by Jean Cluzel
Cover of the book Les 35 heures : une approche critique by Jean Cluzel
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy