Papineau

Fiction & Literature, Drama, Nonfiction, Entertainment, Literary
Cover of the book Papineau by Louis-Honoré Fréchette, NA
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Author: Louis-Honoré Fréchette ISBN: 1230000250386
Publisher: NA Publication: July 6, 2014
Imprint: Language: French
Author: Louis-Honoré Fréchette
ISBN: 1230000250386
Publisher: NA
Publication: July 6, 2014
Imprint:
Language: French

Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: Premier tableau

La Sainte. – Octobre 1837.

La scène se passe à Saint-Denis. Le théâtre représente les appartements de George Laurier, c’est le logement d’une famille aisée. Au fond une porte-fenêtre s’ouvre sur un jardin.

Scène I

George, Hastings, en costume de voyage.

GEORGE. – Ce bon vieux Jimmy !... mais laisse-moi donc te regarder un peu... Et presque pas changé, ma foi !
HASTINGS. – Ni toi, mon cher George. Je suppose que tu es toujours le même boute-en-train. Toujours de la gaité plein ça, hein ? (Il lui frappe légèrement sur la poitrine.)
GEORGE. – Ah ! pour cela, mon cher, je ne suis pas tout à fait le même ; les circonstances ont bien changé, vois-tu. Mon pauvre vieux père nous a quittés l’année dernière... et puis...
HASTINGS. – En effet, une de tes lettres m’annonçait cela dans le temps. Pauvre ami ! j’ai pris une large part à ton chagrin, je t’assure. Mais ton père, tu as vécu près de lui, au moins, toi ; il t’a aimé ; il a pris soin de ta jeunesse. Tandis que moi, une marâtre m’a sevré de cette affection ; tout jeune, j’ai dû quitter ma famille et me réfugier ici, chez mon oncle, qui était l’un des aides de camp du gouverneur, comme tu sais... Mais je ne regrette ces choses-là qu’à demi, mon cher George, car sans elles, j’aurais passé ma jeunesse en Europe, et je ne t’aurais peut-être jamais connu.
GEORGE. – Et maintenant ton père est mort, et tu as hérité de ses titres et de sa fortune ?
HASTINGS. – Eh ! oui ; c’était tout naturel... Mais parle-moi donc de ta sœur, de Rose, de cette chère et bonne petite Rose qui m’amusait tant, lorsque je venais passer les vacances avec toi ! Où est-elle ? Comment est-elle ? Ce doit être une grande demoiselle maintenant.
GEORGE. – Oui, oui ; tu vas la voir, sois tranquille. Et c’est elle qui va être joliment surprise !
HASTINGS. – J’ai hâte de lui serrer la main. Mais tiens, tiens... là... je n’en reviens pas. Tu ne peux pas te faire une idée de ce que j’éprouve en me retrouvant ici, avec toi, après cinq longues années d’absence. Tu te souviens, au collège de Montréal, George Laurier et James Hastings étaient les deux inséparables ; Castor et Pollux, comme disait notre professeur de rhétorique.

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Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: Premier tableau

La Sainte. – Octobre 1837.

La scène se passe à Saint-Denis. Le théâtre représente les appartements de George Laurier, c’est le logement d’une famille aisée. Au fond une porte-fenêtre s’ouvre sur un jardin.

Scène I

George, Hastings, en costume de voyage.

GEORGE. – Ce bon vieux Jimmy !... mais laisse-moi donc te regarder un peu... Et presque pas changé, ma foi !
HASTINGS. – Ni toi, mon cher George. Je suppose que tu es toujours le même boute-en-train. Toujours de la gaité plein ça, hein ? (Il lui frappe légèrement sur la poitrine.)
GEORGE. – Ah ! pour cela, mon cher, je ne suis pas tout à fait le même ; les circonstances ont bien changé, vois-tu. Mon pauvre vieux père nous a quittés l’année dernière... et puis...
HASTINGS. – En effet, une de tes lettres m’annonçait cela dans le temps. Pauvre ami ! j’ai pris une large part à ton chagrin, je t’assure. Mais ton père, tu as vécu près de lui, au moins, toi ; il t’a aimé ; il a pris soin de ta jeunesse. Tandis que moi, une marâtre m’a sevré de cette affection ; tout jeune, j’ai dû quitter ma famille et me réfugier ici, chez mon oncle, qui était l’un des aides de camp du gouverneur, comme tu sais... Mais je ne regrette ces choses-là qu’à demi, mon cher George, car sans elles, j’aurais passé ma jeunesse en Europe, et je ne t’aurais peut-être jamais connu.
GEORGE. – Et maintenant ton père est mort, et tu as hérité de ses titres et de sa fortune ?
HASTINGS. – Eh ! oui ; c’était tout naturel... Mais parle-moi donc de ta sœur, de Rose, de cette chère et bonne petite Rose qui m’amusait tant, lorsque je venais passer les vacances avec toi ! Où est-elle ? Comment est-elle ? Ce doit être une grande demoiselle maintenant.
GEORGE. – Oui, oui ; tu vas la voir, sois tranquille. Et c’est elle qui va être joliment surprise !
HASTINGS. – J’ai hâte de lui serrer la main. Mais tiens, tiens... là... je n’en reviens pas. Tu ne peux pas te faire une idée de ce que j’éprouve en me retrouvant ici, avec toi, après cinq longues années d’absence. Tu te souviens, au collège de Montréal, George Laurier et James Hastings étaient les deux inséparables ; Castor et Pollux, comme disait notre professeur de rhétorique.

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