Author: | Henri Roorda | ISBN: | 1230000311596 |
Publisher: | NA | Publication: | March 14, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Henri Roorda |
ISBN: | 1230000311596 |
Publisher: | NA |
Publication: | March 14, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Désopilantes ou mélancoliques, burlesques ou graves, ses chroniques décortiquent nos gestes les plus anodins. Sa philosophie est désabusée mais lucide et d’une grande fraîcheur.
Extrait: PROMENONS-NOUS LE DIMANCHE
Mon dernier article m’a valu la lettre suivante que je repro-duis impartialement :
Cher Balthasar Ier,
Permettez-moi de vous appeler Balthasar Ier, car Balthasar le Mage était d’une autre dynastie.
J’approuve, cher Balthasar Ier, les efforts que vous faites pour rappeler, tous les dimanches, à vos lecteurs qu’il y a dans la vie d’autres minutes intéressantes que celles où l’on se fait noblement casser la tête pour l’amour de la Liberté. Vous vous dites sans doute, comme moi, qu’on ne doit prêcher l’héroïsme que par l’Exemple. Il y a des journalistes qui préfèrent manifes-tement un autre mode de propagande.
Mais, pour le moment, il ne s’agit pas d’eux. Je viens vous reprocher de n’avoir pas parlé gentiment des braves gens qui se promènent le dimanche. Vous dites qu’ils sont laids et qu’ils le sont moins dans le courant de la semaine, pendant qu’ils tra-vaillent. Ces promeneurs sont-ils si laids que ça ? J’en rencontre qui ont une bonne figure souriante. Et parmi eux, il y a aussi de beaux enfants ; et de fraîches jeunes filles dans des robes
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Désopilantes ou mélancoliques, burlesques ou graves, ses chroniques décortiquent nos gestes les plus anodins. Sa philosophie est désabusée mais lucide et d’une grande fraîcheur.
Extrait: PROMENONS-NOUS LE DIMANCHE
Mon dernier article m’a valu la lettre suivante que je repro-duis impartialement :
Cher Balthasar Ier,
Permettez-moi de vous appeler Balthasar Ier, car Balthasar le Mage était d’une autre dynastie.
J’approuve, cher Balthasar Ier, les efforts que vous faites pour rappeler, tous les dimanches, à vos lecteurs qu’il y a dans la vie d’autres minutes intéressantes que celles où l’on se fait noblement casser la tête pour l’amour de la Liberté. Vous vous dites sans doute, comme moi, qu’on ne doit prêcher l’héroïsme que par l’Exemple. Il y a des journalistes qui préfèrent manifes-tement un autre mode de propagande.
Mais, pour le moment, il ne s’agit pas d’eux. Je viens vous reprocher de n’avoir pas parlé gentiment des braves gens qui se promènent le dimanche. Vous dites qu’ils sont laids et qu’ils le sont moins dans le courant de la semaine, pendant qu’ils tra-vaillent. Ces promeneurs sont-ils si laids que ça ? J’en rencontre qui ont une bonne figure souriante. Et parmi eux, il y a aussi de beaux enfants ; et de fraîches jeunes filles dans des robes