Author: | Édouard Demarchin | ISBN: | 1230000719735 |
Publisher: | Édouard Demarchin | Publication: | October 13, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Édouard Demarchin |
ISBN: | 1230000719735 |
Publisher: | Édouard Demarchin |
Publication: | October 13, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
COLETTE, L’AIMABLE FERMIERE
Écœuré par les senteurs affadissantes qu’exhalent les femmes musquées et fardées de tous les mondes, véritables poupées de cire, qui se livrent à vos caresses, sans la moindre ombre de pudeur, je fus pris de la fantaisie d’essayer du piquant des amours naturalistes.
Je quittai Paris, les derniers jours de mai, et vins m’installer pour six mois dans mes terres, en un coin du Midi où les femmes ne sont pas en carton-pâte, mais en belle chair fraîche, saine et colorée. Elles ont un libre langage, et sont en général faciles, sans être pour cela dévergondées.
Elles entendent, froidement, les plaisanteries les plus raides, les mots les plus crus, répondant sur le même ton, sans cependant consentir trop vite à la bagatelle ; mais peu d’entre elles, filles ou femmes, résistent à l’appât d’un louis d’or, qui leur permet d’ajouter des colifichets à leur parure.
Je me suis donc vautré, honni soit qui mal y pense, dans la nature jusqu’au cou ; fermières, faneuses, moissonneuses, vendangeuses, femmes et filles m’ont fourni des terrains d’expérience, et fait apprécier les chaudes senteurs de leur sexe, la véritable odor di femina.
Si la première impression est un peu défavorable, on s’y fait vite, car on trouve dans ces bras robustes des étreintes vigoureuses, sur ces corps plantureux à la chair ferme un coussin élastique, tandis qu’on est voluptueusement logé dans les charnières satinées de lèvres fraîches et vermeilles. Les belles y vont de cœur à croupe que veux-tu, vous faisant sauter sur leur ventre, prenant une large part à votre plaisir, surtout quand ce sont des femmes mariées, qui n’ayant pas à redouter les suites, font le meilleur accueil à votre offrande.
EXTRAIT:
COLETTE, L’AIMABLE FERMIERE
Écœuré par les senteurs affadissantes qu’exhalent les femmes musquées et fardées de tous les mondes, véritables poupées de cire, qui se livrent à vos caresses, sans la moindre ombre de pudeur, je fus pris de la fantaisie d’essayer du piquant des amours naturalistes.
Je quittai Paris, les derniers jours de mai, et vins m’installer pour six mois dans mes terres, en un coin du Midi où les femmes ne sont pas en carton-pâte, mais en belle chair fraîche, saine et colorée. Elles ont un libre langage, et sont en général faciles, sans être pour cela dévergondées.
Elles entendent, froidement, les plaisanteries les plus raides, les mots les plus crus, répondant sur le même ton, sans cependant consentir trop vite à la bagatelle ; mais peu d’entre elles, filles ou femmes, résistent à l’appât d’un louis d’or, qui leur permet d’ajouter des colifichets à leur parure.
Je me suis donc vautré, honni soit qui mal y pense, dans la nature jusqu’au cou ; fermières, faneuses, moissonneuses, vendangeuses, femmes et filles m’ont fourni des terrains d’expérience, et fait apprécier les chaudes senteurs de leur sexe, la véritable odor di femina.
Si la première impression est un peu défavorable, on s’y fait vite, car on trouve dans ces bras robustes des étreintes vigoureuses, sur ces corps plantureux à la chair ferme un coussin élastique, tandis qu’on est voluptueusement logé dans les charnières satinées de lèvres fraîches et vermeilles. Les belles y vont de cœur à croupe que veux-tu, vous faisant sauter sur leur ventre, prenant une large part à votre plaisir, surtout quand ce sont des femmes mariées, qui n’ayant pas à redouter les suites, font le meilleur accueil à votre offrande.