Author: | Alphonse de Lamartine | ISBN: | 1230000221778 |
Publisher: | Alphonse de Lamartine | Publication: | February 28, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Alphonse de Lamartine |
ISBN: | 1230000221778 |
Publisher: | Alphonse de Lamartine |
Publication: | February 28, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
I L'esprit de Dieu
Le feu divin qui nous consume
Ressemble à ces feux indiscrets
Qu'un pasteur imprudent allume
Aux bord de profondes forêts;
Tant qu'aucun souffle ne l'éveille,
L'humble foyer couve et sommeille;
Mais s'il respire l'aquilon,
Tout à coup la flamme engourdie
S'enfle, déborde; et l'incendie
Embrase un immense horizon!
O mon âme, de quels rivages
Viendra ce souffle inattendu?
Serait-ce un enfant des orages?
Un soupir à peine entendu?
Viendra-t-il, comme un doux zéphyre,
Mollement caresser ma lyre,
Ainsi qu'il caresse une fleur?
Ou sous ses ailes frémissantes,
Briser ses cordes gémissantes
Du cri perçant de la douleur?
Viens du couchant ou de l'aurore!
Doux ou terrible au gré du sort,
Le sein généreux qui t'implore
Brave la souffrance ou la mort!
Aux coeurs altérés d'harmonie
Qu'importe le prix du génie?
Si c'est la mort, il faut mourir!...
On dit que la bouche d'Orphée,
Par les flots de l'Ebre étouffée,
Rendit un ultime soupir!
EXTRAIT:
I L'esprit de Dieu
Le feu divin qui nous consume
Ressemble à ces feux indiscrets
Qu'un pasteur imprudent allume
Aux bord de profondes forêts;
Tant qu'aucun souffle ne l'éveille,
L'humble foyer couve et sommeille;
Mais s'il respire l'aquilon,
Tout à coup la flamme engourdie
S'enfle, déborde; et l'incendie
Embrase un immense horizon!
O mon âme, de quels rivages
Viendra ce souffle inattendu?
Serait-ce un enfant des orages?
Un soupir à peine entendu?
Viendra-t-il, comme un doux zéphyre,
Mollement caresser ma lyre,
Ainsi qu'il caresse une fleur?
Ou sous ses ailes frémissantes,
Briser ses cordes gémissantes
Du cri perçant de la douleur?
Viens du couchant ou de l'aurore!
Doux ou terrible au gré du sort,
Le sein généreux qui t'implore
Brave la souffrance ou la mort!
Aux coeurs altérés d'harmonie
Qu'importe le prix du génie?
Si c'est la mort, il faut mourir!...
On dit que la bouche d'Orphée,
Par les flots de l'Ebre étouffée,
Rendit un ultime soupir!