Author: | Arthur Conan Doyle, Albert Savine | ISBN: | 1230002995175 |
Publisher: | Paris : Stock, 1910 | Publication: | December 17, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Arthur Conan Doyle, Albert Savine |
ISBN: | 1230002995175 |
Publisher: | Paris : Stock, 1910 |
Publication: | December 17, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Différentes histoires policières ou fictives ne faisant pas intervenir Sherlock Holmes....
NOTRE DAME DE LA MORT
Mon existence a été accidentée et la destinée y a fait entrer maintes aventures peu ordinaires. Mais parmi ces incidents, il en est un d’une étrangeté telle que, quand je passe en revue ma vie, tous les autres deviennent insignifiants.
Celui-là surgit au-dessus des brouillards d’autrefois avec un aspect sonore et fantastique, en jetant son ombre sur les années dépourvues d’événements qui le précédèrent et le suivirent.
Cette histoire-là, je ne l’ai pas souvent racontée.
Bien petit est le nombre de ceux qui l’ont entendue de ma propre bouche et c’étaient des gens qui me connaissaient bien.
De temps à autre ils m’ont demandé de faire ce récit devant une réunion d’amis, mais je m’y suis constamment refusé, car je n’ambitionne pas le moine du monde la réputation d’un Munchausen amateur.
Pourtant, j’ai déféré jusqu’à un certain point à leur désir en mettant par écrit cet exposé des faits qui se rattachent à ma visite à Dunkelthwaite.
LES OS
La cabane d’Abe Durton n’était point belle.
On a entendu des gens affirmer qu’elle était laide, et morne, suivant l’exemple des gens de l’Écluse de Harvey, aller jusqu’à faire précéder leur adjectif d’un explétif plein d’expression qui soulignait leur appréciation.
Mais Abe était un homme impassible, qui allait son train, et pour l’esprit duquel les commentaires d’un public dépourvu de goût ne faisaient guère d’impression.
Il avait bâti lui-même la maison.
Elle faisait son affaire et celle de son associé; leur fallait-il quelque chose de plus?
À vrai dire, il montrait quelque susceptibilité sur ce point.
—Quoique je dise que c’est moi qui l’ai bâtie, remarquait-il. Elle est bien préférable à tous les hangars de la vallée.
«Des trous? mais oui, naturellement; est-ce que vous prétendriez avoir de l’air frais sans qu’il y ait des trous? Ça ne sent pas le renfermé chez moi.
LE MYSTÈRE DE LA VALLÉE DE SASASSA
Le narrateur, nommé Jack, raconte au lecteur (qu’il interpelle par le nom « monsieur ») une aventure de jeunesse qu’il a vécue dans la Colonie du Cap en Afrique du Sud avec un camarade nommé Tom Donahue, qui a valu à ce dernier le sobriquet de « Tom le chanceux ». Le récit du narrateur est le suivant :
Jack et Tom, à court de revenus, mettent un terme à leurs études et partent trouver du travail dans la Colonie du Cap qui semble prometteuse. Néanmoins, en trois ans, les deux jeunes hommes ne font pas fortune comme ils l’espéraient et vivent toujours dans la précarité.
Un soir, un troisième camarade leur raconte avec émotion une légende des environs selon laquelle la vallée de la Sasassa serait hantée par un terrible démon aux yeux rouges.
NOTRE CAGNOTTE DU DERBY
Notre cagnotte du derby est un récit insolite où l’on ne retrouve ni l’atmosphère des autres nouvelles ni la griffe de Conan Doyle. Il s’agit d’un aimable marivaudage dit à la première personne par une jeune espiègle de 17 ans qui s’amuse beaucoup de la cour que lui font ses deux soupirants. Assurément une voix féminine, en version , servirait mieux Nelly… qui s’exprime ainsi :
« Est-ce que vous ne voyez pas ce qui en est Sol (son cousin) ? dis-je en riant à travers mes larmes de son air déconfit. Supposez que vous ayez été élevé avec deux jeunes filles, que vous en soyez venu à les aimer beaucoup toutes deux, mais que vous n’ayez jamais eu de préférence pour l’une, que vous n’ayez jamais eu l’idée d’épouser l’une ou l’autre. Puis, qu’on vous dise comme cela, à brûle pourpoint, que vous devez choisir l’une d’elles, et rendre ainsi l’autre très malheureuse, vous trouveriez, n’est-ce pas, que ce n’est pas chose facile.
– En effet, je ne le trouve pas, dit l’étudiant.
– Alors vous ne pouvez pas me blâmer. »
LE RÉCIT DE L’AMÉRICAIN
« Peut-être quelqu’un de vous a-t-il vu une plante qu’on appelle piège à mouches quelque part dans les États.
- Dionoea muscipula, dit à demi-voix Dawson, notre savant par excellence.
- Vous voyez une mouche se poser sur cette plante-là. Alors vous voyez aussitôt les deux battants de la feuille se rapprocher brusquement et tenir la mouche prisonnière entre eux, la broyer, la triturer en petits morceaux.
- Ça ressemble à s’y méprendre à une grande pieuvre avec son bec, et des heures après, si vous ouvrez la feuille, vous voyez le corps de la mouche à moitié digéré, et en menus morceaux. Eh bien j’ai vu dans l’Arizona de ces pièges. […] »
L’histoire se passe à une époque où Anglais et Américains avaient des relations tendues…
Différentes histoires policières ou fictives ne faisant pas intervenir Sherlock Holmes....
NOTRE DAME DE LA MORT
Mon existence a été accidentée et la destinée y a fait entrer maintes aventures peu ordinaires. Mais parmi ces incidents, il en est un d’une étrangeté telle que, quand je passe en revue ma vie, tous les autres deviennent insignifiants.
Celui-là surgit au-dessus des brouillards d’autrefois avec un aspect sonore et fantastique, en jetant son ombre sur les années dépourvues d’événements qui le précédèrent et le suivirent.
Cette histoire-là, je ne l’ai pas souvent racontée.
Bien petit est le nombre de ceux qui l’ont entendue de ma propre bouche et c’étaient des gens qui me connaissaient bien.
De temps à autre ils m’ont demandé de faire ce récit devant une réunion d’amis, mais je m’y suis constamment refusé, car je n’ambitionne pas le moine du monde la réputation d’un Munchausen amateur.
Pourtant, j’ai déféré jusqu’à un certain point à leur désir en mettant par écrit cet exposé des faits qui se rattachent à ma visite à Dunkelthwaite.
LES OS
La cabane d’Abe Durton n’était point belle.
On a entendu des gens affirmer qu’elle était laide, et morne, suivant l’exemple des gens de l’Écluse de Harvey, aller jusqu’à faire précéder leur adjectif d’un explétif plein d’expression qui soulignait leur appréciation.
Mais Abe était un homme impassible, qui allait son train, et pour l’esprit duquel les commentaires d’un public dépourvu de goût ne faisaient guère d’impression.
Il avait bâti lui-même la maison.
Elle faisait son affaire et celle de son associé; leur fallait-il quelque chose de plus?
À vrai dire, il montrait quelque susceptibilité sur ce point.
—Quoique je dise que c’est moi qui l’ai bâtie, remarquait-il. Elle est bien préférable à tous les hangars de la vallée.
«Des trous? mais oui, naturellement; est-ce que vous prétendriez avoir de l’air frais sans qu’il y ait des trous? Ça ne sent pas le renfermé chez moi.
LE MYSTÈRE DE LA VALLÉE DE SASASSA
Le narrateur, nommé Jack, raconte au lecteur (qu’il interpelle par le nom « monsieur ») une aventure de jeunesse qu’il a vécue dans la Colonie du Cap en Afrique du Sud avec un camarade nommé Tom Donahue, qui a valu à ce dernier le sobriquet de « Tom le chanceux ». Le récit du narrateur est le suivant :
Jack et Tom, à court de revenus, mettent un terme à leurs études et partent trouver du travail dans la Colonie du Cap qui semble prometteuse. Néanmoins, en trois ans, les deux jeunes hommes ne font pas fortune comme ils l’espéraient et vivent toujours dans la précarité.
Un soir, un troisième camarade leur raconte avec émotion une légende des environs selon laquelle la vallée de la Sasassa serait hantée par un terrible démon aux yeux rouges.
NOTRE CAGNOTTE DU DERBY
Notre cagnotte du derby est un récit insolite où l’on ne retrouve ni l’atmosphère des autres nouvelles ni la griffe de Conan Doyle. Il s’agit d’un aimable marivaudage dit à la première personne par une jeune espiègle de 17 ans qui s’amuse beaucoup de la cour que lui font ses deux soupirants. Assurément une voix féminine, en version , servirait mieux Nelly… qui s’exprime ainsi :
« Est-ce que vous ne voyez pas ce qui en est Sol (son cousin) ? dis-je en riant à travers mes larmes de son air déconfit. Supposez que vous ayez été élevé avec deux jeunes filles, que vous en soyez venu à les aimer beaucoup toutes deux, mais que vous n’ayez jamais eu de préférence pour l’une, que vous n’ayez jamais eu l’idée d’épouser l’une ou l’autre. Puis, qu’on vous dise comme cela, à brûle pourpoint, que vous devez choisir l’une d’elles, et rendre ainsi l’autre très malheureuse, vous trouveriez, n’est-ce pas, que ce n’est pas chose facile.
– En effet, je ne le trouve pas, dit l’étudiant.
– Alors vous ne pouvez pas me blâmer. »
LE RÉCIT DE L’AMÉRICAIN
« Peut-être quelqu’un de vous a-t-il vu une plante qu’on appelle piège à mouches quelque part dans les États.
- Dionoea muscipula, dit à demi-voix Dawson, notre savant par excellence.
- Vous voyez une mouche se poser sur cette plante-là. Alors vous voyez aussitôt les deux battants de la feuille se rapprocher brusquement et tenir la mouche prisonnière entre eux, la broyer, la triturer en petits morceaux.
- Ça ressemble à s’y méprendre à une grande pieuvre avec son bec, et des heures après, si vous ouvrez la feuille, vous voyez le corps de la mouche à moitié digéré, et en menus morceaux. Eh bien j’ai vu dans l’Arizona de ces pièges. […] »
L’histoire se passe à une époque où Anglais et Américains avaient des relations tendues…