C'est en vers que Laurent Guyonvarch choisit de poser son questionnement sur l'existence et la mort
Il s’agit ici d’exorciser la disparition de ses fantômes et de ses défunts. Celle-ci n’est pas seulement parlée, elle est aussi convoitée, revécue, insoutenable et physique. J’ai mis longtemps à me défaire de ces textes qui, je l’espère, n’auront pas seulement de valeur pour moi, textes qui ressemblent plutôt à quelques incantations lâchées dans la nuit pour être répétées, reproduites inlassablement, comme on exprime un silence qui n’en finit pas, mots compressés qui auraient du mal à sortir.
Dans le Bardo Thödol, le livre des Morts tibétains, la mort physique n’est pas acquise, il s’agit encore de pouvoir réconforter celui qui s’en est allé et de sauver son âme durant plusieurs jours après son décès. Ici le murmure incertain se prolonge également mais il n’y a plus de différence entre les morts et les vivants, ce qui compte c’est de résumer la perte afin de continuer à vivre.
Un recueil de poèmes saisissants et émouvants à visée thérapeutique
EXTRAIT
Il est venu
L’obscur,
Le voyageur sans nom,
Ne t’a pas pris au dépourvu,
S’est assis en souriant sans déranger les pierres,
Les mains croisées sur les yeux.
Tu n’as pas protesté,
Une bougie a allumé
Dans la nuit effondrée du désir,
Tressant et défaisant
Le nœud lugubre
Du fantôme et du Complaisant.
C'est en vers que Laurent Guyonvarch choisit de poser son questionnement sur l'existence et la mort
Il s’agit ici d’exorciser la disparition de ses fantômes et de ses défunts. Celle-ci n’est pas seulement parlée, elle est aussi convoitée, revécue, insoutenable et physique. J’ai mis longtemps à me défaire de ces textes qui, je l’espère, n’auront pas seulement de valeur pour moi, textes qui ressemblent plutôt à quelques incantations lâchées dans la nuit pour être répétées, reproduites inlassablement, comme on exprime un silence qui n’en finit pas, mots compressés qui auraient du mal à sortir.
Dans le Bardo Thödol, le livre des Morts tibétains, la mort physique n’est pas acquise, il s’agit encore de pouvoir réconforter celui qui s’en est allé et de sauver son âme durant plusieurs jours après son décès. Ici le murmure incertain se prolonge également mais il n’y a plus de différence entre les morts et les vivants, ce qui compte c’est de résumer la perte afin de continuer à vivre.
Un recueil de poèmes saisissants et émouvants à visée thérapeutique
EXTRAIT
Il est venu
L’obscur,
Le voyageur sans nom,
Ne t’a pas pris au dépourvu,
S’est assis en souriant sans déranger les pierres,
Les mains croisées sur les yeux.
Tu n’as pas protesté,
Une bougie a allumé
Dans la nuit effondrée du désir,
Tressant et défaisant
Le nœud lugubre
Du fantôme et du Complaisant.