Author: | Fred Bocquet | ISBN: | 9782940576005 |
Publisher: | Éditions Cousu Mouche | Publication: | October 22, 2015 |
Imprint: | Éditions Cousu Mouche | Language: | French |
Author: | Fred Bocquet |
ISBN: | 9782940576005 |
Publisher: | Éditions Cousu Mouche |
Publication: | October 22, 2015 |
Imprint: | Éditions Cousu Mouche |
Language: | French |
Croyez-vous en la réincarnation animale ? Norbert, lui, n'a pas eu le choix.
Norbert décède malencontreusement dans la fleur de l’âge et un accident de salle de bains. Le hasard ou quelque chose d’approchant lui permet de réintégrer l’appartement cossu qu’il partageait avec sa femme… mais dans la peau d’un bouledogue français asthmatique. Pas facile de rester le mâle dominant quand l’épouse devient la maîtresse. Mufle, non dénué d’esprit, Norbert devenu Quincampoix distille ses humeurs et sa mauvaise foi dans sa nouvelle vie. Jaloux des prétendants de sa douce, l’affreux tend aussi l’oreille à un passé qui lui réserve quelques surprises. Se découvrir mille et une tares dans la bouche de sa femme, c’est à vous arracher des aboiements de colère. Et Quincampoix, comme autrefois Norbert, ne manque ni d’imagination, ni de caractère.
Un livre rempli d’humour et de tendresse.
EXTRAIT
Le chien n’est pas le meilleur ami de l’homme, mais de sa femme. Enfin de la mienne. Dont, depuis six mois, je partage l’existence dans la peau, sous le poil ras et noir, zébré de brun – les académiques me qualifieront de bringé, mais ça peut paraître excessif – d’un bouledogue français avec pedigree et hautes origines. Avant, j’étais directeur commercial dans une grosse boîte qui payait bien et exigeait en conséquence. Elle, avait choisi de ne travailler qu’à temps partiel pour élever des enfants que nous n’avons pas eus. Je le dis tout de suite, je n’étais pour rien dans l’improductivité de nos amours : je possédais sans doute des gamètes de tout premier choix. Je crois qu’elle acceptait difficilement de ne pas réussir à procréer, ce dont personnellement je me réjouissais plutôt. Je l’avoue, j’éprouvais pour les enfants un intérêt approximatif, limité à l’envoi d’un chèque à un lointain filleul, dont elle devait, chaque année, me rappeler la date d’anniversaire. Pour la consoler, je lui avais payé un abonnement au fitness et des cours de peinture sur soie. Au début, elle ne peignait que des angelots, elle a arrêté lorsque je lui en ai fait la remarque, et s’est mise à représenter des choses abstraites et très moches à base de rouge orangé et jaune de cadmium. C’était quand même préférable aux chérubins, et ses amies aimaient beaucoup. J’ai même financé le vernissage de son expo qui a, je dois le dire, et à ma grande stupéfaction, connu un certain succès. Ça ne va pas être facile à expliquer, tout ça. Le plus simple serait probablement de commencer par me présenter : Monsieur Quincampoix, c’est comme ça qu’elle m’a baptisé.
A PROPOS DE L’AUTEUR
Fred Bocquet nous livre un premier roman alerte et des phrases vives tracées avec gourmandise. Elle signe une série de portraits hilarants, joue avec les lieux communs sans jamais céder à la facilité. Fred Bocquet aime écrire, bien sûr, mais aussi planter des tournesols géants, cuisiner les lasagnes, regarder grandir sa progéniture, pleurer devant un bon film ou déboucher un Côte Rôtie. Fred n’a pas de chien.
Croyez-vous en la réincarnation animale ? Norbert, lui, n'a pas eu le choix.
Norbert décède malencontreusement dans la fleur de l’âge et un accident de salle de bains. Le hasard ou quelque chose d’approchant lui permet de réintégrer l’appartement cossu qu’il partageait avec sa femme… mais dans la peau d’un bouledogue français asthmatique. Pas facile de rester le mâle dominant quand l’épouse devient la maîtresse. Mufle, non dénué d’esprit, Norbert devenu Quincampoix distille ses humeurs et sa mauvaise foi dans sa nouvelle vie. Jaloux des prétendants de sa douce, l’affreux tend aussi l’oreille à un passé qui lui réserve quelques surprises. Se découvrir mille et une tares dans la bouche de sa femme, c’est à vous arracher des aboiements de colère. Et Quincampoix, comme autrefois Norbert, ne manque ni d’imagination, ni de caractère.
Un livre rempli d’humour et de tendresse.
EXTRAIT
Le chien n’est pas le meilleur ami de l’homme, mais de sa femme. Enfin de la mienne. Dont, depuis six mois, je partage l’existence dans la peau, sous le poil ras et noir, zébré de brun – les académiques me qualifieront de bringé, mais ça peut paraître excessif – d’un bouledogue français avec pedigree et hautes origines. Avant, j’étais directeur commercial dans une grosse boîte qui payait bien et exigeait en conséquence. Elle, avait choisi de ne travailler qu’à temps partiel pour élever des enfants que nous n’avons pas eus. Je le dis tout de suite, je n’étais pour rien dans l’improductivité de nos amours : je possédais sans doute des gamètes de tout premier choix. Je crois qu’elle acceptait difficilement de ne pas réussir à procréer, ce dont personnellement je me réjouissais plutôt. Je l’avoue, j’éprouvais pour les enfants un intérêt approximatif, limité à l’envoi d’un chèque à un lointain filleul, dont elle devait, chaque année, me rappeler la date d’anniversaire. Pour la consoler, je lui avais payé un abonnement au fitness et des cours de peinture sur soie. Au début, elle ne peignait que des angelots, elle a arrêté lorsque je lui en ai fait la remarque, et s’est mise à représenter des choses abstraites et très moches à base de rouge orangé et jaune de cadmium. C’était quand même préférable aux chérubins, et ses amies aimaient beaucoup. J’ai même financé le vernissage de son expo qui a, je dois le dire, et à ma grande stupéfaction, connu un certain succès. Ça ne va pas être facile à expliquer, tout ça. Le plus simple serait probablement de commencer par me présenter : Monsieur Quincampoix, c’est comme ça qu’elle m’a baptisé.
A PROPOS DE L’AUTEUR
Fred Bocquet nous livre un premier roman alerte et des phrases vives tracées avec gourmandise. Elle signe une série de portraits hilarants, joue avec les lieux communs sans jamais céder à la facilité. Fred Bocquet aime écrire, bien sûr, mais aussi planter des tournesols géants, cuisiner les lasagnes, regarder grandir sa progéniture, pleurer devant un bon film ou déboucher un Côte Rôtie. Fred n’a pas de chien.