Moi quelque part

Fiction & Literature, Literary Theory & Criticism, Books & Reading
Cover of the book Moi quelque part by André Baillon, CP
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Author: André Baillon ISBN: 1230002110417
Publisher: CP Publication: January 22, 2018
Imprint: Language: French
Author: André Baillon
ISBN: 1230002110417
Publisher: CP
Publication: January 22, 2018
Imprint:
Language: French

Lorsqu’il me fut donné, il y aura bientôt une couple d’années, de lire le manuscrit de Moi, quelque part, requis tout d’abord par l’originalité et le piquant du titre, je fus surpris et ravi dès les premiers paragraphes. Ce livre inclassable comme tant de chefs-d’œuvre, ce livre qui n’est pas un roman mais une suite de notations, me donnait des impressions de Campine que nul n’avait encore ressenties et exprimées avant M. Baillon. Il voyait la Campine en poète, mais aussi en philosophe et en humouriste. Il nous changeait d’un tas de paysanneries se réclamant du réalisme, mais où la peinture empiète sur la littérature et où, sous prétexte de coloris, les auteurs abusent des descriptions. Il ne disait, lui, que les détails caractéristiques et vus par ses propres yeux, les traits principaux du milieu et des personnages. Par sa langue nette et précise, sa phrase courte, nerveuse mais souverainement médullaire et suggestive, André Baillon se rapprochait de Jules Renard, l’auteur du Vigneron dans sa vigne. Comme le maître français, notre compatriote tendait parfois à l’ironie du pince-sans-rire, mais en se livrant aux constatations les plus mordantes, il gardait un fond de bonhomie, voire de charité et ne tombait jamais dans cette gouaille perpétuelle, dans ce cynisme qui nous gâtent tant de soi-disants humouristes, incapables de s’élever au-dessus de la parodie ou de la charge. Comme Jules Renard aussi, mais peut-être plus souvent que lui et s’apparentant aussi par là à l’humour anglais des Lawrence Sterne et des Charles Dickens, André Baillon s’élève au ton le plus poignant, et pour être discret et contenu, ce dramatisme ou ce lyrisme n’en est-il que plus pathétique. Ainsi, telle simple page, Novice, dans le chapitre consacré à l’abbaye de la Trappe de Westmalle, est bien une des proses les plus prenantes qu’il m’aura été donné de rencontrer depuis longtemps dans la production littéraire de ce pays. Tous les amis à qui je m’empressai de la lire en furent remués profondément tout comme moi.

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Lorsqu’il me fut donné, il y aura bientôt une couple d’années, de lire le manuscrit de Moi, quelque part, requis tout d’abord par l’originalité et le piquant du titre, je fus surpris et ravi dès les premiers paragraphes. Ce livre inclassable comme tant de chefs-d’œuvre, ce livre qui n’est pas un roman mais une suite de notations, me donnait des impressions de Campine que nul n’avait encore ressenties et exprimées avant M. Baillon. Il voyait la Campine en poète, mais aussi en philosophe et en humouriste. Il nous changeait d’un tas de paysanneries se réclamant du réalisme, mais où la peinture empiète sur la littérature et où, sous prétexte de coloris, les auteurs abusent des descriptions. Il ne disait, lui, que les détails caractéristiques et vus par ses propres yeux, les traits principaux du milieu et des personnages. Par sa langue nette et précise, sa phrase courte, nerveuse mais souverainement médullaire et suggestive, André Baillon se rapprochait de Jules Renard, l’auteur du Vigneron dans sa vigne. Comme le maître français, notre compatriote tendait parfois à l’ironie du pince-sans-rire, mais en se livrant aux constatations les plus mordantes, il gardait un fond de bonhomie, voire de charité et ne tombait jamais dans cette gouaille perpétuelle, dans ce cynisme qui nous gâtent tant de soi-disants humouristes, incapables de s’élever au-dessus de la parodie ou de la charge. Comme Jules Renard aussi, mais peut-être plus souvent que lui et s’apparentant aussi par là à l’humour anglais des Lawrence Sterne et des Charles Dickens, André Baillon s’élève au ton le plus poignant, et pour être discret et contenu, ce dramatisme ou ce lyrisme n’en est-il que plus pathétique. Ainsi, telle simple page, Novice, dans le chapitre consacré à l’abbaye de la Trappe de Westmalle, est bien une des proses les plus prenantes qu’il m’aura été donné de rencontrer depuis longtemps dans la production littéraire de ce pays. Tous les amis à qui je m’empressai de la lire en furent remués profondément tout comme moi.

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