Author: | Eugène Sue | ISBN: | 1230003149478 |
Publisher: | Paris : Gosselin, 1841 | Publication: | March 23, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Eugène Sue |
ISBN: | 1230003149478 |
Publisher: | Paris : Gosselin, 1841 |
Publication: | March 23, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le roman-feuilleton, qui apparaît et se développe sous la monarchie de Juillet a la particularité, notamment pour plaire au plus grand nombre, de piocher dans plusieurs genres romanesques et relève ainsi « d’une esthétique toute romantique : association du comique et du tragique, du grotesque et du terrible, du rire et des pleurs, engagement historique et critique sociale, drame et pittoresque ». Dans Mathilde on peut déceler les influences du roman noir (décor sombre, atmosphère effrayante, situations intenables) et du mélodrame (intrigue complexe, situations attendrissantes, proximité avec le théâtre) qui ont en commun de présenter aux lecteurs des situations exagérées (dans l’horreur ou le pathétique).
Si Mathilde se trouve être, à bien des égards, une œuvre romanesque, elle propose également de la « matière d’actualité » selon le terme de Marie-Ève Thérenty. Description réaliste de la société contemporaine, sujets « sérieux » tel que les inégalités dans le mariage ou l’apologie du divorce, effets de réels divers et « interréférentialité », font de Mathilde un roman moins fantaisiste qu’il semblait au premier abord. Parmi la « matière d’actualité » présente dans Mathilde, il est possible de distinguer en particulier les effets de réel, les références artistiques, les commentaires du narrateur, la description de la société de l’époque et la proximité avec le fait divers.
Mathilde se rapproche également de l’écriture référentielle en proposant un récit de vie – les « mémoires » d’une jeune femme – et plus précisément les difficultés d’une épouse vertueuse mais mal mariée et autres « drames » communs qui devaient émouvoir le lectorat de Sue, essentiellement féminin. Les confessions de Mathilde sont d’autant bien accueillies par les femmes qu’il est encore ardu pour elles de s’exprimer publiquement : victimes de la censure, elles sont souvent condamnées à ne s’occuper que des sujets « légers » – la parole publique étant traditionnellement réservée aux hommes tandis que la parole privée, le roman, est affaires des femmes.
Le roman-feuilleton, qui apparaît et se développe sous la monarchie de Juillet a la particularité, notamment pour plaire au plus grand nombre, de piocher dans plusieurs genres romanesques et relève ainsi « d’une esthétique toute romantique : association du comique et du tragique, du grotesque et du terrible, du rire et des pleurs, engagement historique et critique sociale, drame et pittoresque ». Dans Mathilde on peut déceler les influences du roman noir (décor sombre, atmosphère effrayante, situations intenables) et du mélodrame (intrigue complexe, situations attendrissantes, proximité avec le théâtre) qui ont en commun de présenter aux lecteurs des situations exagérées (dans l’horreur ou le pathétique).
Si Mathilde se trouve être, à bien des égards, une œuvre romanesque, elle propose également de la « matière d’actualité » selon le terme de Marie-Ève Thérenty. Description réaliste de la société contemporaine, sujets « sérieux » tel que les inégalités dans le mariage ou l’apologie du divorce, effets de réels divers et « interréférentialité », font de Mathilde un roman moins fantaisiste qu’il semblait au premier abord. Parmi la « matière d’actualité » présente dans Mathilde, il est possible de distinguer en particulier les effets de réel, les références artistiques, les commentaires du narrateur, la description de la société de l’époque et la proximité avec le fait divers.
Mathilde se rapproche également de l’écriture référentielle en proposant un récit de vie – les « mémoires » d’une jeune femme – et plus précisément les difficultés d’une épouse vertueuse mais mal mariée et autres « drames » communs qui devaient émouvoir le lectorat de Sue, essentiellement féminin. Les confessions de Mathilde sont d’autant bien accueillies par les femmes qu’il est encore ardu pour elles de s’exprimer publiquement : victimes de la censure, elles sont souvent condamnées à ne s’occuper que des sujets « légers » – la parole publique étant traditionnellement réservée aux hommes tandis que la parole privée, le roman, est affaires des femmes.