Author: | Pierre-Joseph Proudhon | ISBN: | 1230001407969 |
Publisher: | Pierre-Joseph Proudhon | Publication: | October 31, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Pierre-Joseph Proudhon |
ISBN: | 1230001407969 |
Publisher: | Pierre-Joseph Proudhon |
Publication: | October 31, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Les deux premières éditions de ce Manuel ont paru anonymes. Je crois de mon devoir de dire pourquoi j’appose ma signature à la troisième.
Lorsqu’en 1853-54, MM. Carnier frères, désirant pour leur librairie une espèce de Vade mecum de la Bourse, me prièrent de me charger de ce travail, je ne crus pas d’abord qu’une pareille compilation eût besoin devant le public d’un répondant. Quelques notions d’économie politique, servant à déterminer le rôle de la spéculation, soit comme force productrice, soit comme opération boursière ; quelques appréciations critiques, de simple bon sens, dont le temps a depuis confirmé la justesse, ne me paraissaient pas constituer ce que les lois sur la propriété littéraire nomment pompeusement œuvre de génie. L’entrepreneur de commerce et d’industrie a sa marque de fabrique ; l’ouvrier qui travaille pour le compte de cet entrepreneur n’a pas la sienne : il ne peut pas l’avoir. Dans l’espèce, je n’étais qu’un ouvrier.
Les deux premières éditions de ce Manuel ont paru anonymes. Je crois de mon devoir de dire pourquoi j’appose ma signature à la troisième.
Lorsqu’en 1853-54, MM. Carnier frères, désirant pour leur librairie une espèce de Vade mecum de la Bourse, me prièrent de me charger de ce travail, je ne crus pas d’abord qu’une pareille compilation eût besoin devant le public d’un répondant. Quelques notions d’économie politique, servant à déterminer le rôle de la spéculation, soit comme force productrice, soit comme opération boursière ; quelques appréciations critiques, de simple bon sens, dont le temps a depuis confirmé la justesse, ne me paraissaient pas constituer ce que les lois sur la propriété littéraire nomment pompeusement œuvre de génie. L’entrepreneur de commerce et d’industrie a sa marque de fabrique ; l’ouvrier qui travaille pour le compte de cet entrepreneur n’a pas la sienne : il ne peut pas l’avoir. Dans l’espèce, je n’étais qu’un ouvrier.