Madame de Ferneuse

( Edition intégrale )

Romance, Science Fiction & Fantasy, Fiction & Literature, Literary
Cover of the book Madame de Ferneuse by Daniel Lesueur, Paris : A. Lemerre, 1889
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Daniel Lesueur ISBN: 1230003050224
Publisher: Paris : A. Lemerre, 1889 Publication: January 27, 2019
Imprint: Language: French
Author: Daniel Lesueur
ISBN: 1230003050224
Publisher: Paris : A. Lemerre, 1889
Publication: January 27, 2019
Imprint:
Language: French

Extrait: UNE RENCONTRE ...

L’immense paquebot La Vendée, parti de Bordeaux pour Buenos-Ayres, atteignait la région équatoriale.

On avait quitté, quelques jours auparavant, l’Europe assombrie par les brumes et les longues nuits de novembre, et, chaque matin, sur la mer pourtant toujours déserte et semblable à elle-même, on sentait monter plus éclatante et plus forte la puissance victorieuse du soleil. Déjà les passagers auraient souffert de la chaleur, sans le souffle des vents alizés et sans l’aménagement confortable du luxueux navire. Quotidiennement, dès l’aube, l’équipage arrosait la dunette. Et les frais planchers, sous l’ombre des toiles tendues, gardaient pendant quelques heures, autour des longs sièges d’osier, le bienfait de cette ablution. Quand les rayons, plus verticaux, achevaient de dévorer la dernière trace humide, et rendaient le bois et les cuivres si brûlants qu’on n’y pouvait poser la main, les pensionnaires de la maison flottante descendaient dans les salons clos, non sans avoir, presque tous, passé par l’une des salles de douche. Ils s’assoupissaient, lisaient ou causaient à voix indolente, auprès des plateaux chargés de boissons glacées. Une somnolence régnait partout, et semblait gagner jusqu’à l’équipage—dont la manœuvre était sommaire sur ces eaux vastes et magnifiques,—jusqu’au gigantesque bateau lui-même, qui s’avançait rapidement, mais insensiblement, d’une marche d’enchantement et de rêve. Le soir tout se réveillait. Les tentes se repliaient sous les étoiles. Le spardeck se peuplait à nouveau. Des robes élégantes frôlaient les bastingages, tandis qu’en bas, par les fenêtres ouvertes sur la galerie du premier pont, des bouffées de musique, et, parfois, des trépidations de danse, partaient, s’envolaient sur les eaux luisantes, s’éteignaient dans la muette immensité.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Extrait: UNE RENCONTRE ...

L’immense paquebot La Vendée, parti de Bordeaux pour Buenos-Ayres, atteignait la région équatoriale.

On avait quitté, quelques jours auparavant, l’Europe assombrie par les brumes et les longues nuits de novembre, et, chaque matin, sur la mer pourtant toujours déserte et semblable à elle-même, on sentait monter plus éclatante et plus forte la puissance victorieuse du soleil. Déjà les passagers auraient souffert de la chaleur, sans le souffle des vents alizés et sans l’aménagement confortable du luxueux navire. Quotidiennement, dès l’aube, l’équipage arrosait la dunette. Et les frais planchers, sous l’ombre des toiles tendues, gardaient pendant quelques heures, autour des longs sièges d’osier, le bienfait de cette ablution. Quand les rayons, plus verticaux, achevaient de dévorer la dernière trace humide, et rendaient le bois et les cuivres si brûlants qu’on n’y pouvait poser la main, les pensionnaires de la maison flottante descendaient dans les salons clos, non sans avoir, presque tous, passé par l’une des salles de douche. Ils s’assoupissaient, lisaient ou causaient à voix indolente, auprès des plateaux chargés de boissons glacées. Une somnolence régnait partout, et semblait gagner jusqu’à l’équipage—dont la manœuvre était sommaire sur ces eaux vastes et magnifiques,—jusqu’au gigantesque bateau lui-même, qui s’avançait rapidement, mais insensiblement, d’une marche d’enchantement et de rêve. Le soir tout se réveillait. Les tentes se repliaient sous les étoiles. Le spardeck se peuplait à nouveau. Des robes élégantes frôlaient les bastingages, tandis qu’en bas, par les fenêtres ouvertes sur la galerie du premier pont, des bouffées de musique, et, parfois, des trépidations de danse, partaient, s’envolaient sur les eaux luisantes, s’éteignaient dans la muette immensité.

More books from Literary

Cover of the book The Solitary Twin by Daniel Lesueur
Cover of the book Armut, Reichtum, Schuld und Buße der Gräfin Dolores (Roman) by Daniel Lesueur
Cover of the book 20 Under 40 by Daniel Lesueur
Cover of the book Who was Oreithyia? by Daniel Lesueur
Cover of the book Une vie d'artiste by Daniel Lesueur
Cover of the book A Late Middle English Remedy-book (MS Wellcome 542, ff. 1r-20v) by Daniel Lesueur
Cover of the book Entre Bicêtre et Charenton - Les Aventures d'un notaire - La Légende du monsieur qui avait le frisson - Petits Contes fantastiques avec ou sans moralité by Daniel Lesueur
Cover of the book Exploring Gogol by Daniel Lesueur
Cover of the book Le Talisman by Daniel Lesueur
Cover of the book Les gais compagnons by Daniel Lesueur
Cover of the book The Third Brother by Daniel Lesueur
Cover of the book Il volo della libellula by Daniel Lesueur
Cover of the book Lords and Lepers by Daniel Lesueur
Cover of the book A la gorge by Daniel Lesueur
Cover of the book Apocalípticos e integrados by Daniel Lesueur
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy