Author: | Louis Jacques Thénard | ISBN: | 1230001341546 |
Publisher: | MC | Publication: | September 10, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Louis Jacques Thénard |
ISBN: | 1230001341546 |
Publisher: | MC |
Publication: | September 10, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Plus on étudie les matières animales et plus on voit combien elles méritent d’être étudiées ; mais en même tems, plus on sent combien il est difficile de le faire avec succès. En effet, il n’est aucun genre d’obstacles que cette étude ne présente : les exhalaisons putrides et quelquefois dangereuses, l’odeur fétide et toujours repoussante qui l’accompagnent, sont autant de dégoûts qu’il faut d’abord surmonter ; et lorsque ces premières difficultés sont vaincues, on en rencontre de bien plus réelles encore, et dans la composition souvent très-compliquée de la matière, et sur-tout dans l’imperfection des moyens dont il faut se servir pour l’examiner. Tandis que dans l’analyse minérale, presque tous les corps sont pour le chimiste des réactifs plus ou moins précieux qu’il peut employer, ici au contraire la plupart sont pour lui des agens plus ou moins destructeurs qu’il doit rejetter. Aussi est-il beaucoup de substances animales qu’il est encore impossible de séparer. Ce caractère est commun à toutes celles qui sont solides : et même on peut dire que, quoiqu’il existe des différences marquées entre la fibrine, l’albumine concrète et la pulpe cérébrale, non-seulement, lorsqu’elles forment un mélange intime, leur séparation devient impossible ; mais les reconnoitre, seroit peut-être un problème insoluble pour le chimiste le plus exercé.
Plus on étudie les matières animales et plus on voit combien elles méritent d’être étudiées ; mais en même tems, plus on sent combien il est difficile de le faire avec succès. En effet, il n’est aucun genre d’obstacles que cette étude ne présente : les exhalaisons putrides et quelquefois dangereuses, l’odeur fétide et toujours repoussante qui l’accompagnent, sont autant de dégoûts qu’il faut d’abord surmonter ; et lorsque ces premières difficultés sont vaincues, on en rencontre de bien plus réelles encore, et dans la composition souvent très-compliquée de la matière, et sur-tout dans l’imperfection des moyens dont il faut se servir pour l’examiner. Tandis que dans l’analyse minérale, presque tous les corps sont pour le chimiste des réactifs plus ou moins précieux qu’il peut employer, ici au contraire la plupart sont pour lui des agens plus ou moins destructeurs qu’il doit rejetter. Aussi est-il beaucoup de substances animales qu’il est encore impossible de séparer. Ce caractère est commun à toutes celles qui sont solides : et même on peut dire que, quoiqu’il existe des différences marquées entre la fibrine, l’albumine concrète et la pulpe cérébrale, non-seulement, lorsqu’elles forment un mélange intime, leur séparation devient impossible ; mais les reconnoitre, seroit peut-être un problème insoluble pour le chimiste le plus exercé.