Author: | Maxime Du Camp | ISBN: | 1230000270077 |
Publisher: | PRB | Publication: | September 23, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Maxime Du Camp |
ISBN: | 1230000270077 |
Publisher: | PRB |
Publication: | September 23, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
L’Homme au Bracelet d’Or - Maxime Du Camp
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Maxime Du Camp (1822 – 1894) est un auteur et photographe français, membre de l’Académie française.
Il rencontre Flaubert en mars 1843, alors qu'il se destine à une carrière d'homme de lettres.
Il effectue son premier voyage en Italie et en Algérie en 1844, et parcourt la Bretagne à pied avec Flaubert en 1847 d'où ils rapporteront "Par les
champs et par les grèves".
L’Homme au Bracelet d’Or est une œuvre de Maxime Du Camp (1862).
Extrait :
En 1848, M. George d’Alfarey avait vingt-sept ans. C’était ce qu’on appelle dans le monde un jeune homme accompli. Une fortune convenable suffisait à ses goûts, et lui permettait de donner à sa vie une élégance sérieuse et sans futilité. D’une nature indépendante et légèrement sauvage, il n’avait choisi aucune carrière ; mais, pour satisfaire aux exigences de son esprit curieux, il avait cherché et trouvé dans l’étude des langues un apaisement aux besoins de travail qui le tourmentaient : il avait été l’un des auditeurs les plus assidus de Burnouf, et il était en correspondance familière avec le docteur L… de Berlin.
Ses amis se moquaient un peu de lui et l’avaient surnommé George Pentecôte ; il les laissait rire et ne s’en penchait qu’avec plus d’ardeur sur les étranges alphabets que dessinent de leur calam les peuples de l’Asie.
Fils unique, rejeton plus rêvé qu’espéré d’un mariage tardif, il était né d’un père à cheveux blancs pour lequel il professait une tendresse respectueuse qui touchait de près à l’admiration. Le vieillard était demeuré dans le souvenir de son fils comme le type idéal de l’indulgence et de la fermeté.
Il y avait en effet dans ses allures quelque chose de froid et de doux que pouvaient expliquer un grand mépris des hommes et l’habitude de la souffrance.
C’était un ancien conventionnel rallié au régime impérial ; mais quoique le titre de comte et une dotation assez importante fussent venus solliciter son absolu dévouement, il avait su, chose rare à cette époque de servilité folle, conserver une certaine indépendance d’opinions sous ce gouvernement qui remplaça les libertés du pays par cette gloire despotique dont la fm s’écrivit si tristement dans les traités de 1815. La restauration rejeta violemment M. d’Alfarey dans la vie privée, où le repos qu’il avait espéré lui devint un insupportable ennui ; seul et sans famille, il voulut s’en créer une...
L’Homme au Bracelet d’Or - Maxime Du Camp
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Maxime Du Camp (1822 – 1894) est un auteur et photographe français, membre de l’Académie française.
Il rencontre Flaubert en mars 1843, alors qu'il se destine à une carrière d'homme de lettres.
Il effectue son premier voyage en Italie et en Algérie en 1844, et parcourt la Bretagne à pied avec Flaubert en 1847 d'où ils rapporteront "Par les
champs et par les grèves".
L’Homme au Bracelet d’Or est une œuvre de Maxime Du Camp (1862).
Extrait :
En 1848, M. George d’Alfarey avait vingt-sept ans. C’était ce qu’on appelle dans le monde un jeune homme accompli. Une fortune convenable suffisait à ses goûts, et lui permettait de donner à sa vie une élégance sérieuse et sans futilité. D’une nature indépendante et légèrement sauvage, il n’avait choisi aucune carrière ; mais, pour satisfaire aux exigences de son esprit curieux, il avait cherché et trouvé dans l’étude des langues un apaisement aux besoins de travail qui le tourmentaient : il avait été l’un des auditeurs les plus assidus de Burnouf, et il était en correspondance familière avec le docteur L… de Berlin.
Ses amis se moquaient un peu de lui et l’avaient surnommé George Pentecôte ; il les laissait rire et ne s’en penchait qu’avec plus d’ardeur sur les étranges alphabets que dessinent de leur calam les peuples de l’Asie.
Fils unique, rejeton plus rêvé qu’espéré d’un mariage tardif, il était né d’un père à cheveux blancs pour lequel il professait une tendresse respectueuse qui touchait de près à l’admiration. Le vieillard était demeuré dans le souvenir de son fils comme le type idéal de l’indulgence et de la fermeté.
Il y avait en effet dans ses allures quelque chose de froid et de doux que pouvaient expliquer un grand mépris des hommes et l’habitude de la souffrance.
C’était un ancien conventionnel rallié au régime impérial ; mais quoique le titre de comte et une dotation assez importante fussent venus solliciter son absolu dévouement, il avait su, chose rare à cette époque de servilité folle, conserver une certaine indépendance d’opinions sous ce gouvernement qui remplaça les libertés du pays par cette gloire despotique dont la fm s’écrivit si tristement dans les traités de 1815. La restauration rejeta violemment M. d’Alfarey dans la vie privée, où le repos qu’il avait espéré lui devint un insupportable ennui ; seul et sans famille, il voulut s’en créer une...