Author: | Laurence Sterne | ISBN: | 1230000982580 |
Publisher: | MD | Publication: | March 8, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Laurence Sterne |
ISBN: | 1230000982580 |
Publisher: | MD |
Publication: | March 8, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
Pardonne à mon zèle, tendre fille ; accorde-moi la liberté que je prends ; elle naît de ce fonds d’amour que j’ai, que je conserverai pour toi jusqu’à l’heure de ma mort… Réfléchis, mon Eliza, sur les motifs qui me portent à te donner sans cesse des avis… Puis-je en avoir aucun qui ne soit produit par la cause que j’ai dite ? Je crois que vous êtes une excellente femme, et qu’il ne vous manque qu’un peu plus de fermeté, et une plus juste opinion de vous-même, pour être le meilleur caractère de femme que je connoisse. Je voudrois pouvoir vous inspirer une portion de cette vanité dont vos ennemis vous accusent, parce que je crois que dans un bon esprit, l’orgueil produit de bons effets.
Je ne vous verrai peut-être plus, Eliza… mais je me flatte que vous songerez quelquefois à moi avec plaisir, parce que vous devez être persuadée que je vous aime ; et je m’intéresse si fort à votre droiture, que j’apprendrois avec moins de peine la nouvelle d’un malheur qui vous seroit arrivé, que le plus léger écart de ce respect que vous devez à vous-même… Je n’ai pu garder cette remontrance dans mon sein… elle s’en est échappée. Ainsi, adieu : que le ciel veille sur mon Eliza !
Extrait :
Pardonne à mon zèle, tendre fille ; accorde-moi la liberté que je prends ; elle naît de ce fonds d’amour que j’ai, que je conserverai pour toi jusqu’à l’heure de ma mort… Réfléchis, mon Eliza, sur les motifs qui me portent à te donner sans cesse des avis… Puis-je en avoir aucun qui ne soit produit par la cause que j’ai dite ? Je crois que vous êtes une excellente femme, et qu’il ne vous manque qu’un peu plus de fermeté, et une plus juste opinion de vous-même, pour être le meilleur caractère de femme que je connoisse. Je voudrois pouvoir vous inspirer une portion de cette vanité dont vos ennemis vous accusent, parce que je crois que dans un bon esprit, l’orgueil produit de bons effets.
Je ne vous verrai peut-être plus, Eliza… mais je me flatte que vous songerez quelquefois à moi avec plaisir, parce que vous devez être persuadée que je vous aime ; et je m’intéresse si fort à votre droiture, que j’apprendrois avec moins de peine la nouvelle d’un malheur qui vous seroit arrivé, que le plus léger écart de ce respect que vous devez à vous-même… Je n’ai pu garder cette remontrance dans mon sein… elle s’en est échappée. Ainsi, adieu : que le ciel veille sur mon Eliza !