Author: | William Wilberforce, Benjamin Laroche | ISBN: | 1230002983066 |
Publisher: | impr. de G. Schulze (Londres) 1822 | Publication: | December 8, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | William Wilberforce, Benjamin Laroche |
ISBN: | 1230002983066 |
Publisher: | impr. de G. Schulze (Londres) 1822 |
Publication: | December 8, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
SIRE!......
Lorsque Votre Majesté apposait son nom à la mémorable déclaration promulguée, au sujet de la Traite des Noirs, par les Souverains assemblés au Congrès de Vienne, ce n’était pas pour se conformer à des actes diplomatiques que commandaient les circonstances: elle croyait, j’en suis convaincu, remplir un devoir solennel et sacré, dicté par les motifs les plus puissans de la morale et de la religion. Ce n’était point, j’en ai l’intime conviction, un vain mot dans la bouche de Votre Majesté, lorsqu’elle déclarait, de concert avec ses Puissans Alliés, s’acquitter d’un devoir pressant et impérieux. Cette conviction, je la tire de l’assurance gracieuse que daigna me donner Votre Majesté, lors de son séjour dans ce pays, de son zèle pour la grande cause de l’Abolition du Commerce des Esclaves; je la tire, surtout, de son respect pour les lois de Dieu et pour l’espèce humaine. Quoi qu’il en soit, des sentimens qui ont pu diriger quelques-uns des signataires de cette fameuse déclaration, Votre Majesté se rappellera qu’une sentence solennelle de condamnation fut, alors, unanimement prononcée contre ce système cruel et abominable qui, sous le nom de Traite des Noirs, a long-temps désolé le continent africain, et qui, sans parler des horreurs qu’il a entraînées à sa suite, a contribué, avec un si déplorable succès, à perpétuer l’ignorance et la barbarie de près d’un tiers du globe habitable.
Votre Majesté se rappellera également que la sentence prononcée à Vienne, fut prononcée de nouveau et confirmée à Aix-la-Chapelle. Plus d’une fois, sans doute, les regards de Votre Majesté se sont reportés, avec une bien douce satisfaction, vers cette partie des opérations du Congrès, comme vers l’une de ces circonstances si rares, mais si chères au coeur d’un Monarque chrétien, où l’autorité souveraine se voit investie du doux pouvoir de satisfaire et de surpasser, même, les voeux de la plus ardente et de la plus exigeante philanthropie. Dans la pensée que vous aviez complété la somme de bienfaits que vous étiez appelé à répandre sur l’Afrique, vous avez cru que vous pouviez enfin détourner vos regards de cette partie du monde, et reporter votre attention vers de nouveaux champs de bienfaisance et d’humanité. Votre Majesté s’attend que les rapports qui lui parviendront de l’Afrique, lui apporteront la consolante nouvelle que ses nobles efforts ont été couronnés de succès, et que les bienfaits semés par ses mains généreuses sur ces malheureux rivages, ont produit une moisson abondante et fortunée, dans l’intérêt de la civilisation et de la félicité sociale.
SIRE!......
Lorsque Votre Majesté apposait son nom à la mémorable déclaration promulguée, au sujet de la Traite des Noirs, par les Souverains assemblés au Congrès de Vienne, ce n’était pas pour se conformer à des actes diplomatiques que commandaient les circonstances: elle croyait, j’en suis convaincu, remplir un devoir solennel et sacré, dicté par les motifs les plus puissans de la morale et de la religion. Ce n’était point, j’en ai l’intime conviction, un vain mot dans la bouche de Votre Majesté, lorsqu’elle déclarait, de concert avec ses Puissans Alliés, s’acquitter d’un devoir pressant et impérieux. Cette conviction, je la tire de l’assurance gracieuse que daigna me donner Votre Majesté, lors de son séjour dans ce pays, de son zèle pour la grande cause de l’Abolition du Commerce des Esclaves; je la tire, surtout, de son respect pour les lois de Dieu et pour l’espèce humaine. Quoi qu’il en soit, des sentimens qui ont pu diriger quelques-uns des signataires de cette fameuse déclaration, Votre Majesté se rappellera qu’une sentence solennelle de condamnation fut, alors, unanimement prononcée contre ce système cruel et abominable qui, sous le nom de Traite des Noirs, a long-temps désolé le continent africain, et qui, sans parler des horreurs qu’il a entraînées à sa suite, a contribué, avec un si déplorable succès, à perpétuer l’ignorance et la barbarie de près d’un tiers du globe habitable.
Votre Majesté se rappellera également que la sentence prononcée à Vienne, fut prononcée de nouveau et confirmée à Aix-la-Chapelle. Plus d’une fois, sans doute, les regards de Votre Majesté se sont reportés, avec une bien douce satisfaction, vers cette partie des opérations du Congrès, comme vers l’une de ces circonstances si rares, mais si chères au coeur d’un Monarque chrétien, où l’autorité souveraine se voit investie du doux pouvoir de satisfaire et de surpasser, même, les voeux de la plus ardente et de la plus exigeante philanthropie. Dans la pensée que vous aviez complété la somme de bienfaits que vous étiez appelé à répandre sur l’Afrique, vous avez cru que vous pouviez enfin détourner vos regards de cette partie du monde, et reporter votre attention vers de nouveaux champs de bienfaisance et d’humanité. Votre Majesté s’attend que les rapports qui lui parviendront de l’Afrique, lui apporteront la consolante nouvelle que ses nobles efforts ont été couronnés de succès, et que les bienfaits semés par ses mains généreuses sur ces malheureux rivages, ont produit une moisson abondante et fortunée, dans l’intérêt de la civilisation et de la félicité sociale.