Author: | François Bott | ISBN: | 9782706276378 |
Publisher: | (Grasset) réédition numérique FeniXX | Publication: | January 1, 1969 |
Imprint: | Grasset (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | François Bott |
ISBN: | 9782706276378 |
Publisher: | (Grasset) réédition numérique FeniXX |
Publication: | January 1, 1969 |
Imprint: | Grasset (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Roger Vailland, dont viennent de paraître les Écrits intimes, est sans doute un de nos écrivains les plus modernes : par son côté « revenu de tout » et, en même temps, par son amour vorace de la vie. Personnage fascinant, qui partait chasser le bonheur au pas d’un cadet de Gascogne, il a mené fiévreusement maintes saisons : le surréalisme, l’amour fou, la drogue, le libertinage, le communisme... Il s’est donné à tout, ne s’est perdu en rien. Vailland définissait la vertu comme possession de soi. Il unit dans son œuvre le regard froid de Valmont, la flamme de Fabrice : une géométrie passionnée, un lyrisme dominé. Son style impérieux, bref, élégant, délié, renoue avec la prose de Retz, Laclos, Stendhal, qui attestent la singularité d’être français. Il a fait, avec ses romans, le poids des saisons de sa vie. Il les a quittées une à une, en les prenant comme matière de son œuvre : il se dénudait, se dépouillait de sa peau : s’écrivait. François Bott a cherché la vérité de Vailland dans ce rapport, ces liens de chair entre un homme et son œuvre. Il a mis au jour une hantise de la castration et son autre face, la volonté de puissance. L’une et l’autre seront maîtrisées dans la vie et dans l’écriture.
Roger Vailland, dont viennent de paraître les Écrits intimes, est sans doute un de nos écrivains les plus modernes : par son côté « revenu de tout » et, en même temps, par son amour vorace de la vie. Personnage fascinant, qui partait chasser le bonheur au pas d’un cadet de Gascogne, il a mené fiévreusement maintes saisons : le surréalisme, l’amour fou, la drogue, le libertinage, le communisme... Il s’est donné à tout, ne s’est perdu en rien. Vailland définissait la vertu comme possession de soi. Il unit dans son œuvre le regard froid de Valmont, la flamme de Fabrice : une géométrie passionnée, un lyrisme dominé. Son style impérieux, bref, élégant, délié, renoue avec la prose de Retz, Laclos, Stendhal, qui attestent la singularité d’être français. Il a fait, avec ses romans, le poids des saisons de sa vie. Il les a quittées une à une, en les prenant comme matière de son œuvre : il se dénudait, se dépouillait de sa peau : s’écrivait. François Bott a cherché la vérité de Vailland dans ce rapport, ces liens de chair entre un homme et son œuvre. Il a mis au jour une hantise de la castration et son autre face, la volonté de puissance. L’une et l’autre seront maîtrisées dans la vie et dans l’écriture.