Author: | Vicente Blasco Ibáñez | ISBN: | 1230000190327 |
Publisher: | Vassade | Publication: | October 14, 2013 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Vicente Blasco Ibáñez |
ISBN: | 1230000190327 |
Publisher: | Vassade |
Publication: | October 14, 2013 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur Kobo.
Extrait :
La plupart de ces moissonneurs appartenaient à la classe d’émigrants que les propriétaires argentins appellent « hirondelles » : oiseaux humains qui, chaque année, lorsque les premières neiges couvrent leur pays, abandonnent les rivages de l’Europe et s’envolent vers le climat plus chaud de l’hémisphère méridional. Ils travaillent durement, l’été et l’automne ; puis, lorsque le vent de la pampa commence à balayer les plaines, l’approche de l’hiver les effraie ; alors ils s’en retournent aux lieux d’où ils sont venus, et ils y arrivent à l’époque où la terre commence à se réveiller sous les premières caresses du printemps. Ils reviennent chaque année, serrés comme un troupeau de moutons sur l’avant des sordides vapeurs du service de l’émigration, pour travailler dans les fermes et pour y économiser un petit magot, en songeant sans cesse à leur lointaine patrie. Ils ne font pour ainsi dire que glisser sur le sol de la République Argentine, sans avoir la moindre velléité d’y prendre racine. Sitôt la moisson terminée, ils s’enfuient, emportant dans leur ceinture le produit de leur labeur, et prêts à revenir l’année suivante.
Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur Kobo.
Extrait :
La plupart de ces moissonneurs appartenaient à la classe d’émigrants que les propriétaires argentins appellent « hirondelles » : oiseaux humains qui, chaque année, lorsque les premières neiges couvrent leur pays, abandonnent les rivages de l’Europe et s’envolent vers le climat plus chaud de l’hémisphère méridional. Ils travaillent durement, l’été et l’automne ; puis, lorsque le vent de la pampa commence à balayer les plaines, l’approche de l’hiver les effraie ; alors ils s’en retournent aux lieux d’où ils sont venus, et ils y arrivent à l’époque où la terre commence à se réveiller sous les premières caresses du printemps. Ils reviennent chaque année, serrés comme un troupeau de moutons sur l’avant des sordides vapeurs du service de l’émigration, pour travailler dans les fermes et pour y économiser un petit magot, en songeant sans cesse à leur lointaine patrie. Ils ne font pour ainsi dire que glisser sur le sol de la République Argentine, sans avoir la moindre velléité d’y prendre racine. Sitôt la moisson terminée, ils s’enfuient, emportant dans leur ceinture le produit de leur labeur, et prêts à revenir l’année suivante.