Author: | Émile Desbeaux, Fortuné Louis Méaulle | ISBN: | 1230002744810 |
Publisher: | P. Ducrocq (Paris) 1882 | Publication: | October 26, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Émile Desbeaux, Fortuné Louis Méaulle |
ISBN: | 1230002744810 |
Publisher: | P. Ducrocq (Paris) 1882 |
Publication: | October 26, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Suite de " Les pourquoi de mademoiselle Suzanne de Émile Desbeaux "....
Extrait: PARCE QUE JE NE VEUX PAS.
— Parce que je ne veux pas !
— Mais pourquoi ne veux-tu pas ?
— Parce que je ne veux pas.
— Ma foi ! voilà un raisonnement auquel je ne trouve rien à répliquer !
Et une voix, pleine de rires, se fit entendre sur un ton de douce moquerie.
— Alors, tu ne veux pas ? c’est une affaire décidée ?
La personne à qui on s’adressait resta parfaitement muette.
Elle pensait, sans doute, avoir suffisamment indiqué sa volonté.
Au bout de quelques minutes d’attente, la voix reprit, s’efforçant, sans y trop parvenir, de prendre un accent sévère :
— Eh bien, puisqu’il en est ainsi, je ne jouerai pas avec vous de toute la journée ! Vous aurez beau me demander pardon, je demeurerai inflexible. Vous verrez bien !
— Ah ! çà, que se passe-t-il donc ? demanda un troisième personnage que le bruit de ce monologue menaçant venait d’attirer.
— Ah ! grand-père, tu arrives à propos ! Sais-tu qu’Adallah est fort vilaine aujourd’hui ? Je la prie de lire une page d’Histoire de France ; elle s’y refuse, et à toutes mes questions pour connaître la cause de sa conduite, elle me répond sans s’émouvoir : « Parce que je ne veux pas ». Est-ce un motif acceptable, celui-là ? dis, grand-père ?
Le grand-père s’approcha de l’enfant. Il lui posa doucement et paternellement sa main sur le front, et, avec un bon sourire, il murmura :
— Petite sauvage !
Adallah se dégagea brusquement et se retourna sur sa chaise en faisant une moue des plus accentuées.
— Eh bien, le motif demandé, le voilà. Il est dans les deux mots que je viens de prononcer. Sa mauvaise humeur en est la preuve.
Le grand-père s’assit et, prenant Adallah qui se débattait, il la mit sur ses genoux :
— Tu sais bien, ma chère enfant, dit-il, que je ne veux pas le faire de la peine ; mais aussi pourquoi mérites-tu un nom qui te déplaît ? Pourquoi ne veux-tu pas devenir une jolie petite fille tout à fait civilisée ? Tu es très intelligente, et tu n’ignores pas qu’en désobéissant à Suzanne, tu lui fais beaucoup de peine. Tu ne l’aimes donc pas, elle qui t’aime tant ?
Suite de " Les pourquoi de mademoiselle Suzanne de Émile Desbeaux "....
Extrait: PARCE QUE JE NE VEUX PAS.
— Parce que je ne veux pas !
— Mais pourquoi ne veux-tu pas ?
— Parce que je ne veux pas.
— Ma foi ! voilà un raisonnement auquel je ne trouve rien à répliquer !
Et une voix, pleine de rires, se fit entendre sur un ton de douce moquerie.
— Alors, tu ne veux pas ? c’est une affaire décidée ?
La personne à qui on s’adressait resta parfaitement muette.
Elle pensait, sans doute, avoir suffisamment indiqué sa volonté.
Au bout de quelques minutes d’attente, la voix reprit, s’efforçant, sans y trop parvenir, de prendre un accent sévère :
— Eh bien, puisqu’il en est ainsi, je ne jouerai pas avec vous de toute la journée ! Vous aurez beau me demander pardon, je demeurerai inflexible. Vous verrez bien !
— Ah ! çà, que se passe-t-il donc ? demanda un troisième personnage que le bruit de ce monologue menaçant venait d’attirer.
— Ah ! grand-père, tu arrives à propos ! Sais-tu qu’Adallah est fort vilaine aujourd’hui ? Je la prie de lire une page d’Histoire de France ; elle s’y refuse, et à toutes mes questions pour connaître la cause de sa conduite, elle me répond sans s’émouvoir : « Parce que je ne veux pas ». Est-ce un motif acceptable, celui-là ? dis, grand-père ?
Le grand-père s’approcha de l’enfant. Il lui posa doucement et paternellement sa main sur le front, et, avec un bon sourire, il murmura :
— Petite sauvage !
Adallah se dégagea brusquement et se retourna sur sa chaise en faisant une moue des plus accentuées.
— Eh bien, le motif demandé, le voilà. Il est dans les deux mots que je viens de prononcer. Sa mauvaise humeur en est la preuve.
Le grand-père s’assit et, prenant Adallah qui se débattait, il la mit sur ses genoux :
— Tu sais bien, ma chère enfant, dit-il, que je ne veux pas le faire de la peine ; mais aussi pourquoi mérites-tu un nom qui te déplaît ? Pourquoi ne veux-tu pas devenir une jolie petite fille tout à fait civilisée ? Tu es très intelligente, et tu n’ignores pas qu’en désobéissant à Suzanne, tu lui fais beaucoup de peine. Tu ne l’aimes donc pas, elle qui t’aime tant ?